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La BCE derrière l’euro

La Banque Postale AM : L'Eco du matin du 27 novembre 2017.


Du côté des marchés de capitaux, le retour de la parité EUR-USD au-dessus de 1,19 est sans doute l’évolution la plus remarquable intervenue en fin de semaine dernière. Surtout que dans le même temps le taux de change effectif du dollar, c’est-à-dire contre toutes devises, faisait preuve de plus de stabilité, semblant interrompre la phase de baisse enclenchée peu avant le 10 novembre. Pourquoi ce renforcement de la monnaie unique ? Le « prétexte » est vraisemblablement allemand. L’enquête IFO de novembre illustre une économie dont la croissance continue d’aller de l’avant à bon rythme. Même sans doute à un rythme meilleur qu’attendu. Et puis, l’ouverture des discussions entre Chrétiens-démocrates et Sociaux-démocrates, en vue de former une coalition de gouvernement, rassure les investisseurs. Peut-être que les citoyens allemands ne plébiscitent pas cette option, mais, du côté du marché, cela envoie une image rassurante. L’option a fait ses preuves en termes économiques et financiers. Sans oublier que c’est celle qui favorise le plus une initiative d’intégration poussée plus avant de la Zone Euro.

Voilà pour l’explication au « coup de chapeau » à l’euro. Derrière celui-ci il y a sans doute un questionnement plus fondamental. Si l’économie se porte bien au sein de la Zone Euro et si la politique n’apparait pas dysfonctionnelle, alors peut-être doit-on réviser certaines anticipations concernant les développements à venir à l’horizon des prochains trimestres. D’abord, la croissance du PIB pourrait ne pas être en retrait par rapport à celle des Etats-Unis. L’idée qu’elle puisse être en 2018 de 0,5 point inférieure de ce côté-ci de l’Atlantique serait à remiser. Plus l’activité économique réservera de bonnes surprises sur le « vieux continent », plus la question de l’inflation sera considérée avec une certaine sérénité. Dans ce cas, le débat sur l’attitude de la BCE se déplace. Pourquoi son comportement se démarque-t-il tant de celui de la Fed ? Poser la question revient à considérer qu’elle en fait peut-être un peu trop. Comme si le débat qui agite le Conseil des gouverneurs devait se conclure en faveur de ceux qui argumentent pour un arrêt du QE (les achats de titres) en septembre 2018.

Bien sûr, l’approche a tendance à porter de trop l’attention sur la « jambe » européenne de la parité EUR-USD. A ce titre, elle est fragile. Mais elle embarque une réflexion, qu’on ne peut laisser trop longtemps sous l’éteignoir. Avoir une impression de visibilité sur la croissance permet de porter le regard plus loin. Dans le cas de la Zone Euro, la question de la BCE prend alors vite toute la place sur la ligne d’horizon.

Laissons de côté ce point « fondamental » et passons à ce qui balisera la vie des marchés au cours des prochains jours. On se ré-intéressera d’abord à la « jambe » américaine du taux de change EUR-USD. Le Sénat américain devrait se prononcer en séance plénière sur la proposition de la direction de la majorité républicaine en matière de réforme fiscale. Le vote favorable est probable, mais pas acquis. Si l’obstacle est franchi, alors commencera le travail de « réconciliation » entre les deux projets, celui des sénateurs et celui des représentants. Pour les marchés, la capacité de Washington à faire avancer le dossier est un point extrêmement important. Les investisseurs suivront aussi la relation entre banque centrale et Congrès au travers de deux auditions. Celle de Jerome Powell devant le Sénat, dans le cadre du processus de confirmation de sa nomination à la tête de la Fed. La confiance l’emporte dans la communauté financière. Et puis, l’audition de Janet Yellen devant une commission mixte des deux Chambres ; cela sera la dernière fois en tant que Présidente de la Fed. En profitera-t-elle pour sortir du sentier balisé de la vue consensuelle forgée par le comité de politique monétaire ?

Ensuite, le marché suivra de près la réunion de l’OPEP à Vienne, jeudi ; en sachant qu’elle est élargie à ses alliés. L’ordre du jour concerne l’extension de l’accord de réduction de la production de pétrole brut (1,2Mbj pour les pays-membres de l’organisation et 0,6M pour les alliés). Le point est évidemment clé en matière de formation tant des cours du « brut » que des anticipations inflationnistes. Le principal élément d’incertitude paraît concerner la durée de ce prolongement : six ou neuf mois ? Avec en « toile de fond » la question individuelle de savoir s’il vaut mieux, dans un environnement favorable de croissance mondiale, jouer la carte de la discipline ou celle du « chacun pour soi » ; la tentation du « passager clandestin » en quelque sorte !

Enfin, les chiffres d’inflation, octobre aux Etats-Unis et novembre en Zone Euro. On les espère un peu à la hausse par rapport au mois précédent !

Par Hervé Goulletquer et Stéphane Déo
La Banque Postale AM

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