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La BCE a baissé son principal taux directeur à 0,75%

La BCE a baissé son principal taux directeur de 1,0% à 0,75%, soit un plus bas historique. Elle a également abaissé d'un quart de point ses deux autres taux directeurs, notamment le taux de dépôt au jour le jour, qui est désormais de 0% contre 0,25% auparavant.


En abaissant les taux à court terme, dans un contexte récessif de l’activité économique en zone euro et de conditions de financement particulièrement difficiles, la BCE cherche à :
- Relancer le crédit, actuellement en très grande difficultés en zone euro.
- Dé-inciter les épargnants et les investisseurs aux placements à court terme et liquide et les orienter plutôt vers des horizons de placements plus longs et plus risqués aujourd’hui délaissés.
- En abaissant à 0% le taux au jour au jour, tenter de dé-inciter les dépôts des banques auprès de la Banque Centrale (une grande part des 1000 Md€ injectés par la BCE fin 2011 dans le système bancaire a été ensuite redéposer par les banques auprès de la BCE). En ne rémunérant plus leurs dépôts auprès d’elle, la BCE cherche à pousser les banques à plutôt réinjecter cet argent dans le système productif en faisant du crédit. Petit problème : la demande de crédit émanant des agents économiques (ménages, entreprises) est particulièrement affaiblie dans un contexte de rechute de l’activité économique.

Toutefois, les canaux de transmission de la politique monétaire sont particulièrement grippés : dans le sillage de la crise des dettes souveraines, les conditions d’octroi crédit des banques européennes sont particulièrement dures (la France s’en tirant bien mieux que d’autres pays de la zone). En effet, les taux d’intérêt payés dans certains pays de la zone ne dépendent plus des taux de la BCE, mais sont liés à des primes de risques de défaut particulièrement élevées et spécifiques à ces pays (Grèce, Portugal, Espagne, Italie).

Nous considérons, comme de plus en plus d’économistes, qu’une action quantitative de la BCE (réactivation significative des achats directs des titres souverains des pays en difficultés sur les marchés obligataires) aurait beaucoup plus d’impact sur les conditions de crédit et donc sur l’activité économique en Europe que les décisions d’aujourd’hui, qui restent toutefois bienvenues tant la zone euro a besoin de soutiens de politique économique à l’heure actuelle.

Cyril Blesson et Robert Marti
www.pair-conseil.fr

Mardi 10 Juillet 2012




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