Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment en sortir ?

L’impensable est devenu réalité :
et pour Michel AGLIETTA, grand maître de la science économique, professeur des universités ce « titanique financier mondial » a commencé son naufrage en 1997, en Asie du Sud-Est par le processus habituel de la croissance de l’endettement (en particulier bancaire, à court terme en dollars), le financement de la spéculation immobilière et le surinvestissement industriel, le tout en monnaie locale. : les subprimes et la crise bancaire mondiale de 2008 ne faisant qu’achever une dérive décennale.
Ainsi le brillant auteur redonne une perspective dans le temps et dans l’espace à cette crise que Jean-Claude TRICHET définissait lui-même récemment « comme la plus importante depuis 1929…… »
En dix questions plus une, avec la complicité de Jean-Luc SEGUILLON, « le Professeur » livre une autre facette de ses multiples talents, la Pédagogie : on sait qu’en économie d’ailleurs, le déficit français est colossal (80 % de nos compatriotes reconnaissaient récemment ne rien comprendre à l’économie, en avouant que cela les gênait…..)
En apportant des éléments synthétiques pour comprendre ce phénomène exceptionnel, l’auteur passe en revue les causes et leur enchaînement de ce tsunami avec entre autre les conséquences déjà mesurables sur l’économie réelle, et propose des solutions de sortie de crise :
Est-ce une crise de l’économie de marché ?
Faut-il définitivement abandonner l’hypothèse « de marchés efficients chers à Keynes » par celle « d’instabilité financière» ?
L’auteur montre, en choisissant une approche historique que ce sont des causes endogènes aux cycles financiers, au fonctionnement de la finance elle-même qui expliquent cette nouvelle crise.
En effet rappelle l’auteur, lorsque l’enrichissement abstrait devient « illimité », lorsque l’acquisition des actifs se fait excessivement à crédit, le phénomène de régulation ne fonctionne plus : le marché des actifs ne fonctionne pas selon les lois du marché des biens et services : « l’instabilité est intrinsèque au capitalisme financier ».
Diagnostic sans appel, mais message d’espoir toutefois : si cette crise transforme irréversiblement l’économie mondiale, les nouveaux dangers s’accompagnent de nouvelles opportunités en particulier pour une régulation planétaire plus cohérente et plus solidaire.
L’Europe doit y prendre toute sa place et les pays off shore devront aussi entrer dans le champ de cette nouvelle discipline globale.
Ne pas désespérer.

Jean-Louis Chambon
Président du Prix et du Cercle TURGOT, et de la Fédération Nationale des Cadres Dirigeants

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