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L’impulsion Obama : faut-il investir dans le secteur des Clean-Tech ?

2008 a certes été une année chaotique pour tous les investisseurs, mais cela a été encore plus vrai pour ceux qui se sont hasardés sur le secteur de l’énergie.


En témoigne, par exemple, l’indice mondial WilderHill New Energy Global Innovation (NEX, indice qui comprend 88 sociétés dites « Clean Tech », à savoir celles qui utilisent des technologies propres) qui a perdu 70% de sa valeur entre le début de l’année 2008 et novembre 2008, son point le plus bas. Certaines sociétés, en particulier dans l’industrie solaire et les biocarburants, ont perdu jusqu’à 90% de leur valeur.

La chute observée dans ce secteur reflète notamment la baisse du prix du pétrole qui est passé de 140 US$ le baril à plus ou moins 40 US$ son prix actuel. Parallèlement, la crise du crédit a joué un rôle majeur. En effet, les sociétés du secteur des énergies renouvelables, dépendantes des prêts et autres moyens de financements, n’ont pas pu lever les fonds nécessaires pour le développement de nouveaux projets. Ajoutés à cela, la surproduction de polysillicium dans l’industrie solaire ainsi que le scepticisme des investisseurs quant à la volonté du gouvernement de financer les technologies propres durant la récession, a conduit à une baisse de 70% à l’automne dernier.

Cependant depuis septembre, un grand nombre de ces sociétés a retrouvé un nouveau souffle. L’indice NEX a regagné plus de 40% et durant les trois derniers mois, d’octobre 2008 à janvier 2009, les sociétés d’énergies renouvelables ont même surperformé les sociétés d’énergies traditionnelles. La raison de ce retour peut être résumée en un mot : « Obama ». Le nouveau Président américain avait beaucoup insisté au cours de sa campagne, sur les énergies renouvelables, et sa position sur ce sujet a été réaffirmée, d’une part par ses discours (son second discours présidentiel avait pour sujet le changement climatique) et d’autre part, par une série de nominations au sein de son administration, incluant Steven Chu, prix Nobel et Secrétaire à l’Energie du Copenhagen Climate Council, et Carol Browner, ancien responsable de l’Agence de Protection de l’Environnement. Enfin, le sénateur John Kerry, qui représentait le Président élu lors des entretiens aux Nations-Unies en décembre, a mis en avant les divergences qui existent entre les administrations Bush et Obama quant à leur engagement et leur activisme face aux problèmes du changement climatique.

Pour la première fois, on pourrait penser que le scepticisme des investisseurs n’est plus justifié, les politiques faisant preuve d’une réelle volonté d’agir. Obama en est l’exemple le plus visible, mais le rebond des valeurs boursières Clean Tech fin 2008 a également été encouragé par certaines prises de décisions clés au sein de l’Union Européenne mais également avec le Japon qui a choisi de promouvoir l’énergie solaire domestique.

Aujourd’hui, les regards sont tournés vers l’administration Obama et plus particulièrement le très attendu plan de relance américain. Bien que les spécificités de ce plan ne soient pas encore connues, il semblerait qu’une part importante du package soit destiné à promouvoir les énergies renouvelables, en finançant notamment l’extension et l’amélioration du réseau électrique (pour accueillir davantage d’énergies renouvelables), ce qui permettrait une refonte du système de crédit d’impôt sur les énergies renouvelables, aujourd’hui trop complexe. Si besoin, le gouvernement pourrait également proposer des prêts directement aux sociétés d’énergies renouvelables qui ont des problèmes de financement.

A l’instar d’Obama, de nombreux responsables politiques dans le monde, ne considèrent pas les investissements dans les énergies renouvelables comme incompatibles avec la relance, bien au contraire. En investissant dans les énergies renouvelables et autres technologies « vertes » telles que l’efficience ou les voitures propres (deux secteurs clés du fonds Henderson Horizon Industries of the Future), Obama, entre autres, offre une vraie réponse aux problèmes liés au changement climatique et réussit dans le même temps à créer des emplois et à stimuler la relance économique. D’un point de vue politique, les technologies propres ne sont plus perçues comme des dépenses superflues mais comme un élément essentiel à la reprise économique mondiale, permettant de préparer le secteur de l’énergie aux besoins sur le long-terme.

Pour beaucoup d’investisseurs, les ventes massives sur les valeurs « Clean Tech » en 2008 représentaient une correction nécessaire sur un secteur largement surévalué. Depuis, le support politique qu’Obama et ses pairs ont apporté aux énergies renouvelables a permis le rebond des valeurs du secteur. Pour autant, la pérennité de ce rebond reste incertaine. En effet les autres facteurs qui ont conduit à la baisse de ces valeurs six mois auparavant sont toujours d’actualité. En particulier, le prix du pétrole qui est toujours aux alentours de 40 US$ (bien que les prix à terme soient plus élevés, à environ 60 US$) ne devrait pas rebondir à court terme en raison du ralentissement mondial. D’autre part, le marché du crédit reste sclérosé, privant la grande majorité des sociétés de Clean Tech des financements nécessaires à la réalisation de nouveaux projets.

L’impact des politiques gouvernementales sur l’économie réelle ne sera pas immédiat mais Obama doit d’ores et déjà dévoiler ses projets. Le programme européen sur le climat a été accepté en décembre et prévoit que 20% de l’énergie proviennent des énergies renouvelables d’ici à 2020. Ce programme doit être transposé en un plan d’action national pour la fin de l’année 2010.

Beaucoup d’investisseurs du secteur des Clean Tech ont déjà connu une situation semblable en 2001 lorsque la bulle « internet » a explosé, entraînant une baisse du soutien aux sociétés Clean Tech, dont certaines ont mis plus de trois ans à s’en sortir. Cette fois cependant, la situation semble différente, les technologies, en particulier solaires et éoliennes, sont plus matures, les soutiens gouvernementaux mieux établis et plus solides, et les politiciens davantage pressés, en raison de la crise du crédit.

Henderson Global Investors pense qu’il est encore tôt pour annoncer le retour du secteur et reste prudent sur le court terme. Il existe néanmoins des opportunités. Les plus grosses sociétés ont par exemple surperformé le marché depuis octobre 2008 et certains titres tels que le fabricant de batteries Japonais GS Yuasa, ont enregistré des performances record. Cependant, les problèmes qui pèsent sur le secteur, notamment autour du financement, doivent être résolus avant que la croissance ne revienne. Cela pourrait se produire en 2009, notamment si les négociateurs parviennent à un accord international, mais il reste probable que la croissance ne soit réellement de retour qu’en 2010. L’année 2009 s’annonce mouvementée pour le secteur des Clean Tech.

Fondé en 1934, Henderson Global Investors est un des acteurs majeurs de la gestion d'actifs en Europe et offre une large gamme de produits d’investissement et de services à ses clients institutionnels en Asie, Europe et aux Etats-Unis. Gestionnaire d'actifs indépendant et coté sur les bourses de Sydney et de Londres, Henderson gère environ 51,2 milliards d'Euros d’encours au 31 décembre 2008 et emploie plus de 900 collaborateurs à travers le monde. Nos équipes de gestion investissent dans les principaux marchés mondiaux et sur toutes les classes d'actifs : action, obligation, immobilier direct et indirect, capital investissement, gestion éthique, CDO et Hedge Funds. Henderson se distingue plus particulièrement par sa gestion active, une expertise éprouvée en gestion alternative ainsi qu’un savoir-faire reconnu en investissement socialement responsable.

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Mercredi 4 Mars 2009




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