Ardabelle Capital, qui sera basée entre Paris et New York, souhaite lever 500 millions d'euros en 2025 afin de lancer un premier fonds axé sur la "transformation carbone et environnementale" visant des entreprises de taille moyenne actrices des chaînes de valeur des "grandes marques consommateurs".

Ce fonds devrait se conformer à l'article 9 du règlement européen Sustainable Finance Disclosure (SFDR), qui impose la publication de certaines informations environnementales ou sociales.

Ardabelle entend participer à combler ce qu'elle identifie comme un manque du capital-investissement dans la transition environnementale. En agissant auprès d'acteurs de la chaîne de valeur de grands groupes, elle entend influer sur le "scope 3", soit les émissions de gaz à effet de serre indirectes, émises en amont ou en aval de leurs activités, qui constitue le plus gros poste d'émissions dans la plupart des secteurs d'activité.

En France, la loi impose aux grandes entreprises de chiffrer ces émissions du "scope 3", mais ce chiffrage, complexe, reste souvent lacunaire.

Pour lancer Ardabelle Capital, Virginie Morgon s'est entourée de l'ex-directeur des ressources humaines de Danone Bertrand Austruy, d'une ancienne responsable de la stratégie environnementale de Suez, Noemie Flammarion, de l'ancien directeur financier du Forum économique mondial Julien Gattoni ainsi que de Cara Kennedy-Cuomo, issue de l'investissement à impact.

Selon la déclaration d'Ardabelle, tous les quatre seront "cofondateurs" et associés à ses côtés. Deux autres associés, dont les noms n'ont pas été rendus publics, participent au projet.

Figure reconnue de la finance française, Virginie Morgon avait quitté Eurazeo en février 2023 à la suite de dissensions avec le principal actionnaire du groupe, la famille Decaux.

(REUTERS)