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L’économie politique et le socialisme

L’économie politique et le socialisme suivi de accord de l'économie politique et de la morale - Michel CHEVALIER - Préface de Jean-Marc DANIEL - Les Belles Lettres - 85 pages


L’économie politique et le socialisme
Au moment où l’Economie politique fait l’objet d’attaques de tout bord mettant en cause sa pertinence et son efficacité, les Belles Lettres font fort opportunément appel à travers cette parution, au soutien du souvenir de la pensée de Michel CHEVALIER, Premier titulaire de la Chaire d’Economie Politique du Collège de France (1841).
Ainsi la (petite) bibliothèque classique de la liberté, présente les deux plus notables discours annuels d’ouverture des cours de ce Saint Simonien : l’Economie Politique et le Socialisme, suivi de l’Accord de l’Economie Politique et de la Morale.
Le professeur y défend, avec vigueur l’Economie Politique contre les accusations d’égoïsme proférées par ses collègues tenant du collectivisme.
Il y soutient, contre cette « funestes alchimie » dont il qualifie le socialisme que les deux piliers théoriques de l’Economie Politique, la poursuite raisonnée de l’intérêt personnel et la pratique sociale de la responsabilité individuelle sont les seules à s’accorder à la nature humaine et à l’exigence morale.
Ce précieux et vigoureux rappel de la mission et du sens de la politique économique est enrichi d’une préface lumineuse de Jean-Marc DANIEL, qui, à travers ses commentaires des discours de Michel CHEVALIER, propose sa propre vision de l’histoire de l’Economie.
Il se plait notamment à montrer comment la science économique a adapté sa pensée et amendé ses théories au fil des temps pour répondre de « ….façon raisonnée et pondérée aux crises…… » car chaque difficulté nouvelle que rencontre l’Economie, conduit la société à réclamer des comptes aux économistes.
Rappelant les principaux axiomes qui fondent la science économique, Jean-Marc DANIEL marque avec l’humour caustique dont il a le secret, ses réserves sur le « sado-monétarisme » qui « …..ignore l’effort et le rôle du talent pour soutenir que la multiplicité des signes monétaires conduit comme par miracle à la richesse….. ».
Il revient de plus en plus à la politique monétaire le triste privilège de nourrir la production d’idées funestes qui éloigne nos dirigeants des véritables ressorts de la croissance, et en substance de trois facteurs :

- Tirer le maximum de la nature c’est-à-dire un prix de l’énergie peu élevé
- Améliorer en permanence l’efficacité du capital donc de l’innovation
- Et donner une efficacité accrue au facteur travail à la fois au plan quantitatif (la démographie) et qualitatif (la formation).
Une contribution notoire à la réflexion et à l’action de la politique économique avec un rappel de l’Histoire que nos décideurs seraient bien inspirés de prendre comme livre de chevet.

Précieux.

Jean-Louis Chambon
Président du Prix et du Cercle TURGOT, et de la Fédération Nationale des Cadres Dirigeants


Retrouvez les chroniques de Jean-Louis Chambon sur www.canalacademie.com

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Lundi 8 Septembre 2014




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