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L’écart entre l’Europe et le reste du monde se creuse en matière de risque sectoriel

« Panorama secteurs » de Coface : 14 secteurs d’activité, 3 grandes régions : Asie émergente, Amérique du Nord et Union européenne.


- Au niveau mondial, le risque de crédit se dégrade dans la métallurgie et reste satisfaisant dans les secteurs de l’énergie et de la pharmacie
- Aucun secteur en Europe n’échappe au risque de crédit, tandis que plusieurs branches voient leur risque s’améliorer ou se maintenir à un niveau contenu en Asie et en Amérique du Nord
- Focus : la distribution traditionnelle face au boom du e-commerce, source de risque et d’opportunité pour les entreprises.


Risques de crédit toujours élevés en Europe mais des perspectives favorables en Asie émergente et en Amérique du Nord
L’indicateur unique [1], développé par les économistes de Coface et alimenté par l’expérience de paiement des entreprises enregistrée par ses arbitres, confirme un écart important entre les risques sectoriels dans l’Asie émergente et l’Amérique du Nord d’un côté, et l’Union européenne à quinze de l’autre.

En Asie émergente, les risques sont contenus : ¾ des secteurs analysés présentent un risque modéré ou moyen. Cette région se démarque par une croissance constante du chiffre d’affaires des entreprises, entre 4% et 16%, selon les secteurs. La pharmacie profite du développement des classes moyennes en Inde et en Chine, deux nouveaux acteurs majeurs de la production de principes actifs destinés à l’industrie pharmaceutique. Au sein du secteur de l’énergie, le segment du solaire est affecté par la chute des prix des panneaux et, de ce fait, voit son risque de crédit augmenter. Le secteur du textile-habillement est également à surveiller, surtout en Chine, du fait de la délocalisation de la production vers des pays à moindre coût.

Globalement, les secteurs d’Amérique du Nord affichent un risque moyen, hormis la métallurgie, dont le risque est élevé à cause de l’afflux d’acier chinois bon marché. Le risque de crédit du secteur de l’énergie s’améliore, grâce au gaz de schiste à faible coût mis à disposition des industriels. L’automobile enregistre des ventes en hausse de 4% en février 2013, bénéficiant du retour de la consommation des ménages. A noter également la chimie qui reste compétitive, en particulier grâce aux cours historiquement bas du gaz.

En Europe, il n’y a pas un seul secteur dans lequel le risque de crédit soit modéré. La situation est particulièrement préoccupante dans la métallurgie, en surcapacité et exposée aux difficultés de ses principaux clients, l'automobile et la construction. Ces deux derniers secteurs sont risqués eux aussi, car toujours très vulnérables à l’atonie des demandes internes européennes. L’électronique affiche des risques de crédit de plus en plus tendus, ce qu’illustre le recul sensible des ventes d’ordinateurs.

Distribution traditionnelle et E-commerce : vers un modèle économique hybride non exempt de risques
Secteur en profonde mutation suite à l’essor du e-commerce (son chiffre d’affaires a presque doublé en 5 ans), la distribution amorce sa transition vers un modèle économique hybride, combinant les avantages des deux business model. Le modèle traditionnel physique des magasins s’essouffle. Parallèlement, le poids du e-commerce continue à croître, favorisé par le taux d’accès à Internet, la sécurité renforcée des transactions, les tarifs compétitifs, dans un contexte de tensions sur le pouvoir d’achat. Le cas du Royaume-Uni, précurseur du e-commerce avec 12% du chiffre d’affaires mondial, et celui de la France, qui rattrape progressivement le retard dans ses habitudes de consommation en ligne, est révélateur des tendances globales.

Toutefois, cette convergence s’avère être une source de risque supplémentaire pour les entreprises du secteur, notamment, en Europe de l’Ouest où le risque de crédit augmente sensiblement. Ceci est illustré par une dégradation de l’expérience de paiements enregistrée par Coface dans la distribution française, le segment traditionnel affichant une certaine vulnérabilité. A terme, les acteurs doivent faire preuve de réactivité et d’adaptabilité. Les distributeurs traditionnels devront mettre en place un système multicanal et cross-canal, optimiser la gestion de leur stock et de leur surface. Toutefois, face à une concurrence croissante, il existe également des risques à surveiller chez les pure-players du e-commerce qui devront s’adosser à des groupes solides pour se consolider financièrement.

Panorama complet est disponible sur : www.coface.fr/CofacePortal/FR_fr_FR/pages/home/publications/Panorama-secteurs/Printemps_2013

Source : Coface
[1] L’indicateur de risque de crédit de Coface se base sur les évolutions des données financières publiées par plus de 6000 entreprises cotées issues de l’ Asie émergente, l’Amérique du nord et l’Union européenne à 15: l’évolution du chiffre d’affaires, de la profitabilité, du taux d’endettement net, du cash-flow et de la sinistralité observée par les arbitres de Coface. Il se décompose en 4 catégories : risque modéré, risque moyen, risque élevé et risque très élevé.

Jeudi 25 Avril 2013




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