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L’action en matière d’emploi, de concurrence et de fiscalité doit remplacer la gestion de la crise

Le renforcement de nos économies pour l’avenir dans des domaines clé tels que l’emploi, la concurrence et la fiscalité doit désormais prendre le pas sur la gestion de la crise, selon le dernier rapport de l’OCDE Objectif croissance.


Les gouvernements ont déjà commencé à démanteler certaines des mesures d’urgence adoptées dans le but d’éviter un effondrement de l’économie mondiale. Ils doivent maintenant veiller à ce que les politiques qui demeurent en place – et les nouvelles actions qui seront engagées dans les mois à venir – stimulent la croissance et les niveaux de vie sur le long terme.

D’après Objectif croissance, il est possible de durcir la réglementation prudentielle du secteur bancaire sans porter atteinte à la concurrence. Une surveillance renforcée semble même réduire le coût du crédit pour les entreprises et les ménages, tout comme elle contribue à instaurer des conditions équitables. C’est là une raison supplémentaire de résister aux tentatives visant à vider d’une partie de leur substance les projets de réformes actuels concernant le secteur financier.

Le rapport souligne que le chômage va se maintenir à des niveaux plus élevés qu’avant la crise, tandis que les investissements seront plus risqués avec l’augmentation du coût du capital. La récession a réduit la production potentielle des économies de l’OCDE sur le moyen terme. Le rapport conclut à une perte de PIB permanente de l’ordre de 3 points de PIB en moyenne au sein de l’OCDE.

« La récession mondiale a laissé de profondes cicatrices » a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría. « La seule façon de commencer à panser ces plaies consiste à prendre maintenant des mesures qui permettront à nos économies de retrouver leur potentiel perdu ».

Pour chaque pays de l’OCDE, le rapport recense cinq domaines dans lesquels des réformes doivent être mises en œuvre en priorité pour préserver un niveau de vie satisfaisant et renforcer l’activité économique. Dans de nombreux cas, des actions doivent être engagées sans retard sur les plans de l’emploi, de la concurrence et de la fiscalité. Dans la conjoncture économique actuelle, ces actions pourraient non seulement améliorer les niveaux de vie sur le long terme, mais aussi contribuer à renforcer les finances publiques.

L’un des principaux risques est que les personnes ayant des liens relativement distendus avec le marché du travail, comme les travailleurs âgés, les jeunes, les travailleurs à bas salaire ou les mères célibataires, ne cessent de rechercher des emplois. Les gouvernements doivent accroître les dépenses qu’ils consacrent à la formation et à la recherche d’emploi durant cette période critique. Cela étant, ils doivent aussi fournir des incitations appropriées aux chômeurs. Cela signifie, selon le rapport, qu’il leur faut résister aux pressions en faveur d’un assouplissement des conditions d’admission aux transferts sociaux.

Les mécanismes de réduction temporaire du temps de travail ont permis d’éviter des licenciements inutiles pendant la récession dans plusieurs pays européens. Cependant, le maintien de dispositifs de ce type sur une trop longue période a tendance à protéger des emplois non viables et à décourager la création de nouveaux emplois plus productifs. Il faut donc limiter de façon crédible leur durée, d’après le rapport.

Il ne faut pas attendre que la reprise soit plus soutenue pour renforcer la concurrence. Réduire les obstacles à l’accès à de nouveaux marchés, par exemple dans le commerce de détail et les professions libérales, stimulerait la création d’entreprises et l’emploi. Ce serait aussi un moyen d’inciter à améliorer l’efficience, y compris via la disparition des entreprises peu performantes. Le rapport porte un jugement positif sur le retrait progressif du soutien apporté aux constructeurs automobiles sous la forme de « primes à la casse » dans un grand nombre de pays de l’OCDE.

Certaines des mesures fiscales adoptées en réponse à la crise pourraient se révéler bénéfiques pour la croissance à long terme et devraient donc être maintenues en l’état, d’après le rapport. Par exemple, les crédits d’impôt et les subventions directes en faveur de la R D peuvent contribuer à empêcher un recul de l’activité d’innovation et, s’ils sont bien ciblés, promouvoir des initiatives écologiques. En revanche, comme la crise a entraîné une dégradation massive des finances publiques, certains prélèvements obligatoires qui avaient été réduits vont devoir être relevés. Le rapport recommande en général une réduction de la part des prélèvements sur les revenus et une augmentation de celle des impôts sur la consommation et la propriété foncière. Par exemple, pour stimuler la croissance, les Etats-Unis pourraient instituer une taxe sur la valeur ajoutée, ce qui pourrait compenser la moins-value de recettes fiscales résultant de l’extension des précédentes réductions d’impôts à la majorité des contribuables.

Objectif croissance définit aussi pour la première fois les réformes à mener en priorité pour préserver une croissance soutenue en Afrique du Sud, au Brésil, en Chine, en Inde et en Indonésie, les cinq pays avec lesquels l’OCDE a mis en place un programme « d’engagement renforcé ». Outre le développement des systèmes de protection sociale et d’enseignement, le rapport recommande un assouplissement des réglementations qui pèsent très lourdement sur les marchés de produits, un renforcement de la protection des droits de propriété et de l’exécution des contrats, une expansion des circuits financiers et une réduction de la taille du secteur informel.

De plus amples informations sont disponibles sur le site
www.oecd.org/objectifcroissance

Dimanche 28 Mars 2010




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