Aujourd’hui, nul ne doute de la réalité du retour de la croissance aux USA et de la marche vers le plein emploi. L’hiver a été rude, mais les marchés ont la faculté d’oublier rapidement ce qui est considéré comme « non récurrent », en matière de croissance économique générale comme en matière de bénéfices d’entreprises. Bien sûr, le niveau de croissance est bien plus bas que dans les cycles précédents. Personne n’envisage de pic de croissance à 4 ou 5 % en volume, mais le plein emploi est envisagé pour 2017, selon le FMI. La réunion de politique monétaire de ce mois confirme que la croissance à long terme de l’économie américaine est plutôt de 2,2 %. La hausse de l’inflation, à 1,6 %, se rapproche de l’objectif de la Fed, et confirme que le risque déflationniste est faible aux USA.
Donc, les USA sont « sur des rails », et finalement, contrairement à la situation qui prévalait il y a juste un an, la sortie du Quantitative Easing ne fait plus peur à personne. Il nous semble que le vrai sujet, c’est l’Europe. L’Europe et sa monnaie, qui a subi une crise majeure de la dette souveraine en 2011-2012. L’Europe vieillissante, qui subit une croissance anémique…
Nous considérons que la complaisance des marchés face aux mauvaises nouvelles récentes (Irak, la crise de la dette argentine, la coupure du gaz en Ukraine, les révisions en baisse des bénéfices, la fin du Quantitative Easing américain, l’annonce d’une hausse des taux par la Banque d’Angleterre, la forte baisse de l’indice ZEW en Allemagne…) s’explique par l’anticipation d’un « renouveau européen ». Conformément à notre scénario, les marchés comprennent que l’Europe « va s’en sortir » et que la plus grande zone au monde de production économique, de stabilité financière et de cohésion sociale, va renouer avec la croissance et la prospérité. La conjonction de plusieurs éléments nous permet d’y croire aussi, ce qui renforce notre scénario.
Comme la Fed dans la crise majeure de 2008-2009, le rôle de la Banque Centrale Européenne est essentiel. Aux USA, il fallait, en quelque sorte, sauver les marchés financiers pour sauver les banques et tout le système. En Europe, il faut sauver les banques pour sauver les marchés financiers et tout le système. C’est bien ce que font la BCE et les autorités de tutelles bancaires européennes. La construction de l’Union Bancaire Européenne passe par une étape majeure fin 2014. Les « stress tests » et l’AQR (revue des actifs financiers des banques) doivent valider la solidité des banques qui vont participer à l’Union. C’est naturellement une étape majeure que chacun y entre avec sérénité. C’est lorsque cette étape sera franchie que la BCE pourra et devrait lancer son vrai « Quantitative Easing », le seul qui ait du sens sur le vieux continent : le rachat massif d’ABS, de titrisations de crédits à l’économie.
La BCE va ainsi inciter les banques commerciales à faire crédit aux acteurs de l’économie. Ceci devrait contribuer fortement au redressement économique européen, ainsi qu’à l’accélération conjoncturelle américaine et à la probable dépréciation de l’€. Il est aussi réaliste d’envisager pour l’année 2015, et peut être en début d’année, la décision du lancement d’un plan de relance économique dont le promoteur pourrait être l’Allemagne. Cela contribuerait à redorer le blason de l’Europe auprès de ses citoyens.
La clé du scénario, qui était américaine, est devenue européenne…
Lettre hebdo du 20 JUIN 2014
Donc, les USA sont « sur des rails », et finalement, contrairement à la situation qui prévalait il y a juste un an, la sortie du Quantitative Easing ne fait plus peur à personne. Il nous semble que le vrai sujet, c’est l’Europe. L’Europe et sa monnaie, qui a subi une crise majeure de la dette souveraine en 2011-2012. L’Europe vieillissante, qui subit une croissance anémique…
Nous considérons que la complaisance des marchés face aux mauvaises nouvelles récentes (Irak, la crise de la dette argentine, la coupure du gaz en Ukraine, les révisions en baisse des bénéfices, la fin du Quantitative Easing américain, l’annonce d’une hausse des taux par la Banque d’Angleterre, la forte baisse de l’indice ZEW en Allemagne…) s’explique par l’anticipation d’un « renouveau européen ». Conformément à notre scénario, les marchés comprennent que l’Europe « va s’en sortir » et que la plus grande zone au monde de production économique, de stabilité financière et de cohésion sociale, va renouer avec la croissance et la prospérité. La conjonction de plusieurs éléments nous permet d’y croire aussi, ce qui renforce notre scénario.
Comme la Fed dans la crise majeure de 2008-2009, le rôle de la Banque Centrale Européenne est essentiel. Aux USA, il fallait, en quelque sorte, sauver les marchés financiers pour sauver les banques et tout le système. En Europe, il faut sauver les banques pour sauver les marchés financiers et tout le système. C’est bien ce que font la BCE et les autorités de tutelles bancaires européennes. La construction de l’Union Bancaire Européenne passe par une étape majeure fin 2014. Les « stress tests » et l’AQR (revue des actifs financiers des banques) doivent valider la solidité des banques qui vont participer à l’Union. C’est naturellement une étape majeure que chacun y entre avec sérénité. C’est lorsque cette étape sera franchie que la BCE pourra et devrait lancer son vrai « Quantitative Easing », le seul qui ait du sens sur le vieux continent : le rachat massif d’ABS, de titrisations de crédits à l’économie.
La BCE va ainsi inciter les banques commerciales à faire crédit aux acteurs de l’économie. Ceci devrait contribuer fortement au redressement économique européen, ainsi qu’à l’accélération conjoncturelle américaine et à la probable dépréciation de l’€. Il est aussi réaliste d’envisager pour l’année 2015, et peut être en début d’année, la décision du lancement d’un plan de relance économique dont le promoteur pourrait être l’Allemagne. Cela contribuerait à redorer le blason de l’Europe auprès de ses citoyens.
La clé du scénario, qui était américaine, est devenue européenne…
Lettre hebdo du 20 JUIN 2014
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
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