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Intrum Justitia publie son Risk Index

L’enquête annuelle sur les comportements de paiement montre des signes d’amélioration au niveau des délais de paiement inter-entreprises, et ce malgré le contexte de crise et alors que la France s’apprête à mettre en place une législation plus contraignante.


Intrum Justitia publie son Risk Index
Malgré le poids de la crise, des signes d’amélioration pour les délais de paiement inter-entreprises en 2012

La proportion de factures payées à moins de 30 jours est la plus haute jamais observée en France depuis 2004 et le délai effectif moyen de paiement s’est amélioré pour les transactions inter-entreprises. Autant d’évolutions positives qui contrastent avec le contexte de crise économique, toujours très pesant pour les entreprises françaises.

Ce sont quelques-uns des enseignements de l’étude sur les comportements de paiement menée par Intrum Justitia. Le leader européen du recouvrement de créances interroge chaque année depuis 2000 plusieurs milliers d’entreprises en France et dans le reste de l’Europe sur les risques d’impayés, leurs origines et leurs évolutions.

La France souffre d’un chômage croissant, d’un gonflement de la dette publique et de la perte de son triple A, avec un « Risk index » à 149 (1) (un niveau élevé mais quasi stable depuis 2 ans), l’impact de la crise semble encore significatif pour bon nombre d’entreprises françaises. D’après l’enquête d’Intrum Justitia, les difficultés financières constituent d’ailleurs la première cause de retard de paiement identifiée par les acteurs économiques. Parallèlement cette étude indique plusieurs tendances positives sur l’année 2012. La France s’en sort mieux que ses voisins européens en termes de pertes sur créances irrécouvrables, puisque le taux se stabilise à 2% en France contre 2,8% en Europe (une hausse de 0,1% par rapport à 2011).

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Entre tensions de trésorerie et bonnes pratiques

Intrum Justitia a constaté que le contexte de crise économique avait abouti à une prise de conscience de la part des entreprises françaises, devenues de plus en plus attentives à la gestion de leur facturation. En effet la répartition des créances évolue favorablement par rapport à 2011. La proportion des factures payées en moins de 30 jours atteint 47%, un record depuis 2004. Parallèlement le délai effectif moyen de paiement s’est amélioré pour les entreprises (57 jours contre 59 jours en 2011). Une amélioration due à la fin des accords dérogatoires à la loi LME le 1 janvier 2012 qui a permis la réduction conjointe du délai contractuel et du retard de paiement.

Reste que ces indicateurs positifs ne peuvent masquer une réalité économique très rude pour les acteurs économiques de l’Hexagone. Aux yeux des dirigeants, les retards de paiement sont lourds de conséquences, d’abord parce qu’ils aggravent les problèmes de liquidité selon 48% des sociétés interrogées (contre 36% en 2011). 40% des sondés y voient même une réelle entrave à la croissance.

Fragilité dans le privé comme le public

Le manque de trésorerie pèse sur la compétitivité des entreprises. 53% des sociétés interrogées soulignent que la crise économique a un impact sur les ventes. Et 49% indiquent des problèmes de liquidité. Les retards de paiement ne concernent pas uniquement les entreprises. L’Etat, les collectivités et même les particuliers mettent de plus en plus longtemps à régler leurs factures, puisque le délai effectif moyen de paiement a augmenté en un an, passant de 64 à 65 jours pour le secteur public et de 41 à 42 jours pour les particuliers.

Intrum Justitia publie son Risk Index

C’est toute la confiance des acteurs économiques qui se dégrade. Pour la moitié des personnes interrogées (ils étaient seulement 38% en 2011), le risque de retard de paiement devrait augmenter l’an prochain. Le sentiment de défiance vis-à-vis des acteurs politiques est notable. A la question « Pensez-vous que l’Etat met tout en oeuvre pour aider les entreprises à se protéger des retards de paiement ? », ils sont 66% à répondre non. Même fatalisme en direction des banques, seuls 2% des entrepreneurs leur font confiance pour mieux accompagner le développement de leur activité.

Vers une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement

Une amélioration est attendue sur le front législatif. A partir du 1er janvier 2013, tout professionnel en situation de retard de paiement sera redevable envers son créancier d’une indemnité forfaitaire de 40 euros pour frais de recouvrement, (décret paru au Journal Officiel le 4 octobre 2012). Cette indemnité viendra s’ajouter aux traditionnelles pénalités de retard. Elle devra être mentionnée à la fois dans les conditions générales de vente et sur les factures.
Une mesure dont se félicite Intrum Justitia, qui face à ce contexte tendu met l’accent sur 4 leviers essentiels pour assainir la situation financière des entreprises françaises :
- Développer la prévention du risque, en demandant le paiement d’acomptes pour les nouveaux clients ou clients à solvabilité tendue et en pilotant la solvabilité des clients de façon continue,
- Accélérer les paiements, en contactant oralement ou physiquement les clients avant la date d’échéance et en vérifiant les postes clés de la commande, en assurant un suivi immédiatement après la date d’échéance et en densifiant les relances,
- Utiliser la législation, en révisant les conditions contractuelles pour réduire les délais de paiement et en appliquant les pénalités de retard,
- Externaliser le plus efficacement possible, en transférant rapidement les non règlements à un professionnel, en enrichissant les données transmises et en accélérant le passage au judiciaire.

Risk Index – Comment ça marche ?

Intrum Justitia interroge chaque année plusieurs milliers d’entreprises en Europe, depuis 2000, sur les risques d’impayés, leurs origines et leurs évolutions. Ces informations sont enrichies par des données statistiques et financières et par des analyses d’Intrum Justitia sur les comportements de paiement. L’European Payment Index (EPI) et le Risk Index sont réalisés à partir de l’ensemble de ces données.

Intrum Justitia publie son Risk Index

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INTRUM JUSTITIA

Téléchargez ci-dessous l'étude (PDF 8 pages).


Vendredi 7 Décembre 2012




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