Quel est l’état d’avancement des régulations européennes autour des cryptoactifs ?
Dès 2021, l’Union européenne s’est fixée pour objectif de faire des cryptoactifs de véritables instruments financiers. La raison est simple : pouvoir les inclure dans le cadre réglementaire existant. C’est dans ce contexte que sont en train d’être approuvés par le Parlement européen, les règlements MiCA et TFR. Ces deux textes, qui sont évidemment liés, créent pour la première fois un cadre harmonisé pour la régulation des cryptoactifs. A ce titre, l’Europe est à l’avant-garde de l’encadrement du secteur et de la protection des investisseurs.
Quel est l’intérêt de réguler un type de devise dont la vocation est d’être décentralisée ?
L’enjeu des réglementations est d’offrir davantage de transparence sur la finalité de ces actifs numériques et de lutter contre des phénomènes tels que le blanchiment. Ainsi, on estime que 8,6 milliards de dollars ont été blanchis en cryptomonnaies en 2021, soit une augmentation de plus de 30 % par rapport à 2020. En pratique, le règlement TFR prévoit notamment de collecter des données sur l'identité des parties prenantes aux transactions. Ces données seront mises à disposition des autorités en cas d'enquête liée au blanchiment d'argent ou au financement du terrorisme. Dès lors, on comprend bien que la réglementation doit limiter ce type de dérives sans pour autant faire obstacle au développement de l’univers des cryptoactifs.
Comment expliquer la réticence de certains marchés à réglementer les cryptoactifs ?
Si on prend le cas des Etats-Unis, il semble exister une volonté de l’Administration Biden d’accélérer le renforcement de la réglementation. En effet, si la valeur des cryptomonnaies a dépassé les 3 000 milliards de dollars l'année dernière, le secteur représente toujours un risque pour certains investisseurs. Voilà pourquoi la Maison-Blanche envisagerait de demander au Congrès de modifier la loi sur le secret bancaire afin qu'elle s'applique aux prestataires de services sur actifs numériques, notamment les bourses de cryptomonnaies et les plateformes de jetons non fongibles (NFT). Il s’agirait d’un pas important qui reste cependant à confirmer. L’enjeu est de consolider l’attrait des investissements cryptos sans pour autant adopter des règles trop restrictives… Un équilibre complexe à trouver.
Pensez-vous qu’une harmonisation des différentes réglementations soit envisageable ?
C’est en tout cas souhaitable, comme le précise un récent rapport du FMI. Dans ce dernier, l’organisme international souligne que les récentes défaillances dans les cryptoactifs sont le signe qu’une régulation stricte et cordonnée à l’échelle mondiale s’impose. Les cryptoactifs ne sont plus des produits de niche comme il y a 10 ans. Leur adoption est plus courante et par conséquent, des mesures de contrôle gagnent à être adoptées en parallèle. L’objectif est de ne pas complexifier l’investissement en produisant des règles différentes d’un pays à un autre, mais bien de penser une réglementation internationale facilement compréhensible par les gestionnaires d’actifs.
A cet égard, une récente étude Linedata (1) indique que le principal défi pour les gestionnaires d’actifs est le besoin d’information sur les cryptoactifs. Comment remédier à cet enjeu ?
Cela passe d’abord par une sensibilisation de ces acteurs et par la mise en place d’outils consacrés à la compréhension et l’analyse de la thématique des cryptos. Chez Linedata, nous proposons par exemple à nos clients d’accéder à des analyses de marché, à la liquidité cryptographique et à de nouvelles opportunités d'investissement et de trading. Cela leur permet de bénéficier plus facilement des opportunités liées au marché des cryptomonnaies. Au-delà de cette solution, nous sommes convaincus du potentiel des cryptoactifs. C’est en ce sens que nous agissons pour recommander les dernières innovations à nos clients intéressés par ce secteur, mais qui ne savent pas toujours comme recourir aux meilleures données sur le sujet.
(1) Étude Linedata
Dès 2021, l’Union européenne s’est fixée pour objectif de faire des cryptoactifs de véritables instruments financiers. La raison est simple : pouvoir les inclure dans le cadre réglementaire existant. C’est dans ce contexte que sont en train d’être approuvés par le Parlement européen, les règlements MiCA et TFR. Ces deux textes, qui sont évidemment liés, créent pour la première fois un cadre harmonisé pour la régulation des cryptoactifs. A ce titre, l’Europe est à l’avant-garde de l’encadrement du secteur et de la protection des investisseurs.
Quel est l’intérêt de réguler un type de devise dont la vocation est d’être décentralisée ?
L’enjeu des réglementations est d’offrir davantage de transparence sur la finalité de ces actifs numériques et de lutter contre des phénomènes tels que le blanchiment. Ainsi, on estime que 8,6 milliards de dollars ont été blanchis en cryptomonnaies en 2021, soit une augmentation de plus de 30 % par rapport à 2020. En pratique, le règlement TFR prévoit notamment de collecter des données sur l'identité des parties prenantes aux transactions. Ces données seront mises à disposition des autorités en cas d'enquête liée au blanchiment d'argent ou au financement du terrorisme. Dès lors, on comprend bien que la réglementation doit limiter ce type de dérives sans pour autant faire obstacle au développement de l’univers des cryptoactifs.
Comment expliquer la réticence de certains marchés à réglementer les cryptoactifs ?
Si on prend le cas des Etats-Unis, il semble exister une volonté de l’Administration Biden d’accélérer le renforcement de la réglementation. En effet, si la valeur des cryptomonnaies a dépassé les 3 000 milliards de dollars l'année dernière, le secteur représente toujours un risque pour certains investisseurs. Voilà pourquoi la Maison-Blanche envisagerait de demander au Congrès de modifier la loi sur le secret bancaire afin qu'elle s'applique aux prestataires de services sur actifs numériques, notamment les bourses de cryptomonnaies et les plateformes de jetons non fongibles (NFT). Il s’agirait d’un pas important qui reste cependant à confirmer. L’enjeu est de consolider l’attrait des investissements cryptos sans pour autant adopter des règles trop restrictives… Un équilibre complexe à trouver.
Pensez-vous qu’une harmonisation des différentes réglementations soit envisageable ?
C’est en tout cas souhaitable, comme le précise un récent rapport du FMI. Dans ce dernier, l’organisme international souligne que les récentes défaillances dans les cryptoactifs sont le signe qu’une régulation stricte et cordonnée à l’échelle mondiale s’impose. Les cryptoactifs ne sont plus des produits de niche comme il y a 10 ans. Leur adoption est plus courante et par conséquent, des mesures de contrôle gagnent à être adoptées en parallèle. L’objectif est de ne pas complexifier l’investissement en produisant des règles différentes d’un pays à un autre, mais bien de penser une réglementation internationale facilement compréhensible par les gestionnaires d’actifs.
A cet égard, une récente étude Linedata (1) indique que le principal défi pour les gestionnaires d’actifs est le besoin d’information sur les cryptoactifs. Comment remédier à cet enjeu ?
Cela passe d’abord par une sensibilisation de ces acteurs et par la mise en place d’outils consacrés à la compréhension et l’analyse de la thématique des cryptos. Chez Linedata, nous proposons par exemple à nos clients d’accéder à des analyses de marché, à la liquidité cryptographique et à de nouvelles opportunités d'investissement et de trading. Cela leur permet de bénéficier plus facilement des opportunités liées au marché des cryptomonnaies. Au-delà de cette solution, nous sommes convaincus du potentiel des cryptoactifs. C’est en ce sens que nous agissons pour recommander les dernières innovations à nos clients intéressés par ce secteur, mais qui ne savent pas toujours comme recourir aux meilleures données sur le sujet.
(1) Étude Linedata
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