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Internet fait trembler les murs

La multiplication des modèles au sein des gammes de produits et les choix extraordinaires proposés aujourd’hui, que ce soit en tailles, en coloris ou encore en options multiples, ne semblent pas en harmonie avec les exigences de plus en plus insistantes des directions financières, en termes de besoin en fonds de roulement, le niveau des stocks, en particulier.


Alain Goetzmann
Alain Goetzmann
Le résultat le plus visible de cette contradiction se traduit par des assortiments réduits dans les magasins, des tailles concentrées sur les standards et une invitation systématique à la consultation de catalogues, les quelques échantillons présentés physiquement ne permettant plus d’appréhender l’offre dans toutes ses déclinaisons. Et quand, par chance, le consommateur trouve le modèle qui lui convient sur place et qu’il en veut deux ou trois, il s’entendra souvent répondre qu’il n’y a aucun stock, excepté le modèle en exposition.

Même les constructeurs automobiles, en dépit des cathédrales qu’ils ont fait construire à leurs concessionnaires, en périphérie des villes, semblent se préparer à suivre cette tendance. Dans les grandes métropoles, la dernière mode est aux halls d’exposition n’abritant plus que quelques modèles, l’offre étant présentée, dans son ensemble, au moyen d’écrans géants interactifs permettant de simuler les configurations disponibles.

Rien de plus que sur Internet, en somme, si ce n’est qu’un vendeur peut vous assister dans le cheminement vers votre choix.

Il n’est pas inutile, à l’observation de cette évolution, de se poser la question des modèles économiques de demain. Quel intérêt aura le consommateur à se rendre dans un magasin pour consulter des catalogues ou échanger sur un écran interactif ? Car aujourd’hui déjà, certains commerçants savent parfaitement vous conseiller par Skype ou par téléphone tandis que vous faites votre shopping virtuel sur votre propre PC.

Tant qu’à consulter un écran, il est quand même beaucoup plus confortable de le faire de chez soi sur sa télévision, son PC, sa tablette ou son smartphone.

N’assiste-t-on pas à une transformation d’habitudes pourtant bien installées : un magasin pour voir et toucher ses achats potentiels, immédiats ou futurs ; Internet pour le virtuel et en substitution à la vente par correspondance ?

Fabricants et distributeurs ne pourront pas jouer, à l’avenir, sur les deux tableaux. Zéro stock, un modèle en exposition et un service allégé ne font pas une offre de magasin. Cette politique met en valeur, à l’inverse, le foisonnement croissant des propositions d’Amazon.com et accélère la mutation des comportements d’achat vers Internet. Si telle devait être l’évolution de la consommation, les zones commerciales ne sont-elles pas vouées à la disparition ? Comme de nombreux produits nécessitent encore un service après-vente, il y restera sans doute quelques ateliers, mais pour combien de temps ?

Internet n’en est, dit-on qu’à ses débuts, pour ce qui concerne les mutations dans lesquelles son usage va nous entraîner. Les exigences financières croissantes auxquelles sont aujourd’hui soumises les entreprises semblent devoir contribuer à l’accélération de ces mutations. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Nul ne le sait. Mais le paysage de nos périphéries risque d’en être structurellement changé.

 

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Mercredi 19 Novembre 2014




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