A priori, rien de commun entre ces publications hétéroclites
Rien, sinon qu’elles se sont toutes révélées à la fois supérieures aux attentes pour ce qui est du résultat net et inférieures en matière de chiffre d’affaires. Confirmé tout au long de la saison d’annonces des comptes de mi-exercice, ce constat s’explique simplement : les stratégies de cost cutting très ambitieuses mises en place sur fond de déstockage massif ont plus que compensé le recul persistant de l’activité. Saine gestion ? Peut-être pas. Car l’ampleur des licenciements a été largement disproportionnée au regard de ce que la situation économique imposait aux entreprises.
Mais pourquoi, dans ces conditions, un tel empressement à licencier ?
En réalité, la baisse des valorisations boursières depuis deux ans commence à aiguiser les appétits d’éventuels prédateurs, dont un grand nombre a patiemment empilé des monceaux de cash prêts à l’emploi. Résultat, les dirigeants cherchent avant tout à sauver leur peau en dissuadant d’éventuelles attaques de concurrents. Leur priorité est de surprendre positivement les marchés, quitte à enclencher une dynamique haussière largement artificielle. Au risque de perdre leur place.
Seulement voilà. Certes efficace à court terme, cette stratégie renforce l’explosion du taux de chômage en Occident, mine durablement la confiance et le pouvoir d’achat des consommateurs et au final, obère toute velléité de reprise durable. Rivés sur les cours de bourse au mépris de toute vision à long terme de leur marché, ils scient délibérément la branche déjà fragile sur la quelle ils sont assis. L’imminence de la bombe sociale qu’ils sont en train de construire est d’autant plus alarmante que les grands groupes ont utilisé leurs dernières cartouches, pour séduire les investisseurs.
Les stratégies de cost cutting ne sont plus possibles, au risque d’entamer irréversiblement l’outil de production. Quant au déstockage, il est proche de son terme. Ne reste plus qu’à compter sur… un rebond de la demande. Or en dehors d’une hypothétique revalorisation de l’immobilier, qui pourrait enclencher un effet de richesse vertueux, cet espoir risque de rester un voeu pieux. Pour ces raisons, les investisseurs doivent rester vigilants, face à cette avalanche de « bonnes » surprises : meilleurs seront les résultats à court terme, plus laborieuse sera la reprise économique et donc, la vigueur du prochain cycle sur les marchés d’actions. Dans ces conditions, les récentes annonces de résultats évoquent plus l’indigestion que la mise en bouche.
Le commentaire mensuel de Delubac Asset Management
Septembre 2009
Rien, sinon qu’elles se sont toutes révélées à la fois supérieures aux attentes pour ce qui est du résultat net et inférieures en matière de chiffre d’affaires. Confirmé tout au long de la saison d’annonces des comptes de mi-exercice, ce constat s’explique simplement : les stratégies de cost cutting très ambitieuses mises en place sur fond de déstockage massif ont plus que compensé le recul persistant de l’activité. Saine gestion ? Peut-être pas. Car l’ampleur des licenciements a été largement disproportionnée au regard de ce que la situation économique imposait aux entreprises.
Mais pourquoi, dans ces conditions, un tel empressement à licencier ?
En réalité, la baisse des valorisations boursières depuis deux ans commence à aiguiser les appétits d’éventuels prédateurs, dont un grand nombre a patiemment empilé des monceaux de cash prêts à l’emploi. Résultat, les dirigeants cherchent avant tout à sauver leur peau en dissuadant d’éventuelles attaques de concurrents. Leur priorité est de surprendre positivement les marchés, quitte à enclencher une dynamique haussière largement artificielle. Au risque de perdre leur place.
Seulement voilà. Certes efficace à court terme, cette stratégie renforce l’explosion du taux de chômage en Occident, mine durablement la confiance et le pouvoir d’achat des consommateurs et au final, obère toute velléité de reprise durable. Rivés sur les cours de bourse au mépris de toute vision à long terme de leur marché, ils scient délibérément la branche déjà fragile sur la quelle ils sont assis. L’imminence de la bombe sociale qu’ils sont en train de construire est d’autant plus alarmante que les grands groupes ont utilisé leurs dernières cartouches, pour séduire les investisseurs.
Les stratégies de cost cutting ne sont plus possibles, au risque d’entamer irréversiblement l’outil de production. Quant au déstockage, il est proche de son terme. Ne reste plus qu’à compter sur… un rebond de la demande. Or en dehors d’une hypothétique revalorisation de l’immobilier, qui pourrait enclencher un effet de richesse vertueux, cet espoir risque de rester un voeu pieux. Pour ces raisons, les investisseurs doivent rester vigilants, face à cette avalanche de « bonnes » surprises : meilleurs seront les résultats à court terme, plus laborieuse sera la reprise économique et donc, la vigueur du prochain cycle sur les marchés d’actions. Dans ces conditions, les récentes annonces de résultats évoquent plus l’indigestion que la mise en bouche.
Le commentaire mensuel de Delubac Asset Management
Septembre 2009