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Gestion des risques : un facteur clé de compétitivité pour les dirigeants d'entreprise

Selon une étude mondiale d’Accenture, la gestion des risques s’impose comme une priorité pour les dirigeants d’entreprise, qui y voient une source d’avantage compétitif.


Gestion des risques : un facteur clé de compétitivité pour les dirigeants d'entreprise
La gestion des risques bénéficie d’investissements accrus du fait de son impact sur la rentabilité
La gestion des risque, jusque là essentiellement considérée comme un levier de gestion de crise, suite à la crise financière mondiale de 2008, est aujourd’hui inscrite à l’agenda des dirigeants d’entreprise comme un facteur clé de compétitivité. C’est ce que révèle une nouvelle étude mondiale d’Accenture (NYSE : ACN). Ce rapport, intitulé Risk Management as a Source of Competitive Advantage and High Performance, Accenture 2011 Global Risk Management Study, est basé sur une enquête quantitative et qualitative, destinée à évaluer les progrès réalisés par les entreprises dans ce domaine depuis la précédente édition, en 2009.

Il y a deux ans, 85 % des dirigeants interrogés jugeaient insuffisant l’alignement entre la fonction de gestion des risques et la stratégie de leur entreprise. Cette nouvelle étude montre que des avancées significatives ont été réalisées sur ce point : 85 % des 397 participants déclarent que le risque est devenu de fait un vecteur d’avantage compétitif pour leur entreprise. Près d’un sur deux (49 %) estime que la gestion des risques favorise la croissance sur le long terme, et 48 % qu’elle contribuera, à l’avenir, à une rentabilité durable.

Malgré des investissements conséquents destinés à optimiser la fonction de gestion des risques, les dirigeants considèrent que leur entreprise affiche toujours un niveau élevé d’exposition au risque. Selon eux, les améliorations apportées n’ont pas encore porté leurs fruits. Plus de la moitié (52 %) des répondants déclarent que leur entreprise a investi au moins 25 millions de dollars dans les fonctions de gestion des risques depuis 2009, et 10 % plus de 250 millions de dollars. Malgré cela, 83 % affirment que leur entreprise devra procéder à de nouveaux investissements au cours des deux prochaines années pour faire face à la volatilité des marchés, mais également à la complexité grandissante et à la multiplication des risques : difficultés logistiques ou opérationnelles, nouvelles réglementations, enjeux d’image, de fraude financière et de cyber-criminalité.

En outre, pour plus de 80 % des répondants, la volatilité et la complexité croissantes de l’environnement économique et financier ont hissé la gestion des risques au rang des fonctions clés de l’entreprise.

Ainsi, 67 % des dirigeants interrogés déclarent que leur entreprise a mis en place un programme de gestion des risques d'entreprise (ERM), et 15 % qu'elle envisage de le faire dans les deux ans.

L’étude montre par ailleurs que la gestion des risques compte désormais parmi les priorités du management et bénéficie d’une meilleure intégration dans les processus de décision de la direction. Près de la moitié (45 %) des entreprises ayant participé à l’étude disposent aujourd’hui d’un directeur du risque, contre seulement 33 % deux ans auparavant ; près d’un répondant sur quatre (23 %) déclare que le risque relève désormais de la responsabilité du directeur général (CEO), contre 13 % précédemment, et pas moins de 79 % indiquent que la personne en charge de la gestion du risque est directement rattachée au directeur général.

« Les entreprises les plus performantes ne se contentent pas d’améliorer leur gestion des risques : elles utilisent cette fonction pour se forger un avantage compétitif, en l’intégrant à l’ensemble des processus décisionnels et en l’incluant dans la planification stratégique pour évaluer sciemment le rapport bénéfice risque des prises de position du management, explique Aliette Leleux, responsable de l’activité Risk Management d’Accenture France Benelux. Lorsqu’elles étudient des opportunités, les entreprises disposent désormais d’une vision plus claire des avantages et inconvénients potentiels. Ainsi, les dirigeants sont mieux préparés pour élaborer des plans d’urgence permettant de réagir avec efficacité lorsqu’un risque se concrétise ».

Malgré des progrès réels, seules 10 % des entreprises représentées dans l’étude ont pu être classées parmi les « Champions du risque », définis par Accenture comme les organisations dotées de capacités de gestion de risque perfectionnées. Selon Accenture, ces Champions du risque font preuve d’une grande efficacité dans leurs aptitudes à gérer, à l’échelle de l’entreprise et de manière intégrée, leurs risques pour acquérir un avantage compétitif en repensant les processus décisionnels existants : stratégie, prévisions d’investissement et gestion de la performance.

Dans une très large mesure, les entreprises identifiées comme exemplaires en matière de gestion des risques sont plus nombreuses à considérer que cette fonction apporte des bénéfices importants à l’organisation, notamment au travers d’une réduction des pertes liées aux opérations, aux créances et aux marchés (74 % des « Champions » contre 34 % pour les autres). Elles institutionnalisent également plus fréquemment une culture de gestion de risque dans toute l’organisation (69 % des « Champions » contre 36 % pour les autres).

Toutes les entreprises interrogées s’accordent toutefois à penser que les cinq principaux défis à relever d’ici deux ans par leur fonction de gestion des risques seront : la réduction des coûts, l’alignement de la gestion du risque avec la stratégie globale de l’entreprise, l’adaptation aux exigences réglementaires, l’amélioration des processus de modélisation et de gestion des risques, et la gestion des données relatives aux risques.

L’édition 2011 de l’étude mondiale d’Accenture sur la gestion des risques s’appuie sur une enquête quantitative menée en ligne auprès de cadres dirigeants impliqués dans la gestion des risques de leur entreprise. Les 397 entreprises du panel représentent dix secteurs d'activité différents, essentiellement réparties en Europe (30 %), Amérique du Nord (31 %), Amérique latine (18%) et Asie-Pacifique (19 %). Près de la moitié d’entre elles réalisent un chiffre d’affaires annuel supérieur à 5 milliards de dollars, un quart se situe entre 1 milliard et 5 milliards de dollars, et un quart entre 500 millions et 1 milliard de dollars.
Au-delà des éléments recueillis en ligne, les conclusions de l’étude tiennent également compte de l’opinion d'un certain nombre de dirigeants interrogés de façon plus approfondie dans le cadre d’entretiens spécifiques. Ces entretiens ont permis d’étayer certaines problématiques clés et de faire le point sur les enseignements tirés et les perspectives envisagées par les leaders de chaque secteur. Ces réflexions sont également présentées dans le rapport d’étude.

Bonjour chez vous...

Laurent Leloup

Mardi 12 Juillet 2011




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