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Génération Responsable, Management Responsable

On a tendance à vouloir mettre le management à toutes les sauces, théoriser sur les nouvelles formes supposées de management, et, en définitive, charger la barque du manager.


Constant Calvo
Constant Calvo
Si bien que, dans un monde de plus en plus complexe, incertain et en perpétuel changement, le manager est sommé – à l’image du DRH – d’être comptable de tout, en particulier des dysfonctionnements de son équipe, et d’élargir à l’infini son périmètre d’action.

Il est vrai que les temps changent, on ne demande plus à un cadre d’être un bon manager mais un manager responsable. Mais outre le fait qu’il ne suffit pas d’avoir des responsabilités pour être un manager responsable, il ne suffit pas non plus de développer de nouvelles compétences managériales sans cohérence d’ensemble, ni objectifs et indicateurs précis en lien avec une stratégie RSE, pour se sentir en mesure de compenser les impacts sociaux, sociétaux, et environnementaux de ses activités et décisions.

C’est peu dire que le management responsable ne se décrète pas. Il est porté par une organisation, à travers sa direction, sa stratégie, sa structure, ses processus, son capital humain, sa gestion des ressources humaines, sa communication, sa politique de motivation dont la reconnaissance salariale et la rémunération équitable.

Non pas que les managers ne souhaitent pas s’investir dans leur rôle de manager responsable ou ne s’en sentent pas capables, mais force est de constater que les démarches RSE – fussent–elles pertinentes – qui se mettent en place dans de nombreuses entreprises sont souvent théoriques et conceptuelles – c’est-à-dire essentiellement centrées sur des normes, chartes, labels, et autres certifications.

On entend ici et là dire que l’émergence d’une génération de managers responsables dotée d’une culture d’entreprise en phase avec les objectifs du développement durable, ainsi que de comportements et de pratiques durables, tarde à s’imposer. Cette critique est fondée.

Or, le danger, c’est-à-dire l’obstacle majeur à l’émergence d’une génération de managers responsables, ne viendrait pas tant des managers eux-mêmes que de l’équipe dirigeante qui tend à penser que les enjeux, principes et objectifs de la RSE sont une affaire de spécialistes, techniciens et experts, pour ne pas dire d’une élite, travaillant en étroite collaboration avec elle, ne reportant qu’à elle.

Le business modèle a tellement évolué depuis le XXème siècle, pour ne pas parler du XIXème, qu’on a peine à le reconnaître. Les fonctions et rôles du manager ont radicalement changé. Pour devenir responsable le manager doit développer des compétences, en termes de savoir-être organisationnels, interpersonnels, et stratégiques ; et de savoir-faire multidimensionnel – savoir-faire d’évolution, savoir-faire d’équipe, savoir-faire hiérarchique, savoir-faire de compétition – tout en étant capable de gérer la complexité qui y est associée. (« Guide des compétences du manager nouvelle génération »)

Mais il ne semble pas que la plupart des équipes dirigeantes ait toujours pris la mesure de ce changement.

Et alors qu’on s’accorde à dire que le désengagement et le désenchantement des salariés – mais également des managers – représentent une menace sur les activités de l’entreprise ainsi qu’un coût social pour la société dans son ensemble, il serait temps de se donner les moyens d’accompagner, de former, de coacher, d’instrumenter, et de responsabiliser (« empowerment ») ces derniers afin de leur permettre de promouvoir l’engagement RSE de l’entreprise et de la direction, clarifier les attentes de leurs collaborateurs, et donner l’impulsion pour le changement.

Constant Calvo, Directeur associé ADHERE RH
http://blog.adhere-rh.com

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Vendredi 21 Novembre 2014




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