Guillaume Vuillemey
Ceci survient à un moment où les craintes d'un retour du protectionnisme se font de plus en plus vives. La nouvelle administration Obama est très attendue sur le sujet. En la matière, la Grande Dépression aurait pourtant dû servir de leçon.
En 1930, Hoover faisait voter la loi Smoot-Hawley, qui augmentait fortement les tarifs douaniers sur des milliers de produits importés aux États-Unis. Pensant leur infliger des représailles, d'autres pays ont suivi les États-Unis, renforçant à leur tour leurs barrières douanières. Conséquence de cette vague protectionniste, le commerce mondial s'est effondré (cf. graphique), entraînant dans sa chute des entreprises déjà durement touchées.
Même s'il se veut rassurant, le protectionnisme est un gaspillage de ressources, car il prive les consommateurs de biens qu'ils auraient pu obtenir à moindre prix. S'il devait ressurgir au cours des prochains mois, il menacerait sérieusement de nombreuses entreprises déjà fragiles, lesquelles seraient contraintes de licencier. L'affaire bœuf aux hormones/Roquefort/Coca-Cola peut sembler insignifiante, elle n'en est pas moins porteuse d'une logique potentiellement très coûteuse, si elle est poursuivie, pour l'économie mondiale.
Guillaume Vuillemey
chercheur à l'Institut Économique Molinari
guillaume@institutmolinari.org
En 1930, Hoover faisait voter la loi Smoot-Hawley, qui augmentait fortement les tarifs douaniers sur des milliers de produits importés aux États-Unis. Pensant leur infliger des représailles, d'autres pays ont suivi les États-Unis, renforçant à leur tour leurs barrières douanières. Conséquence de cette vague protectionniste, le commerce mondial s'est effondré (cf. graphique), entraînant dans sa chute des entreprises déjà durement touchées.
Même s'il se veut rassurant, le protectionnisme est un gaspillage de ressources, car il prive les consommateurs de biens qu'ils auraient pu obtenir à moindre prix. S'il devait ressurgir au cours des prochains mois, il menacerait sérieusement de nombreuses entreprises déjà fragiles, lesquelles seraient contraintes de licencier. L'affaire bœuf aux hormones/Roquefort/Coca-Cola peut sembler insignifiante, elle n'en est pas moins porteuse d'une logique potentiellement très coûteuse, si elle est poursuivie, pour l'économie mondiale.
Guillaume Vuillemey
chercheur à l'Institut Économique Molinari
guillaume@institutmolinari.org