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Fusions et acquisitions : retenir les talents dans l'entreprise

Par François Cheynet, Directeur du département Retraites et Avantages sociaux International, Towers Watson France.


François Cheynet
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Résultats de notre enquête 2014 « Global M&A Retention Study » ou comment assurer la réussite durable d’une fusion-acquisition. Un 3ème trimestre 2014 qui témoigne de la plus forte activité M&A depuis 2008.

Les entreprises ayant récemment procédé à une fusion-acquisition semblent ne pas avoir encore trouvé la stratégie idéale pour retenir leurs collaborateurs selon notre nouvelle enquête Global M&A Retention Study. Celle-ci examine les tactiques de rétention des collaborateurs utilisées par les entreprises au cours d’une transaction et mesure leur efficacité. Ainsi, trois quarts des répondants de la région EMEA déclarent avoir su retenir plus de 80 % des collaborateurs qui avaient signé une convention de maintien en poste, et ce pour la totalité de la période de rétention fixée. En revanche, un an après le terme de cette période, moins de la moitié (44 %) a su retenir ce même pourcentage, les départs étant principalement dus au fait que les changements de culture de l’organisation sont un sujet d’inquiétude pour 56% des collaborateurs.

Les entreprises impliquées dans des fusions-acquisitions doivent planifier leurs processus si elles souhaitent garder leurs talents clés une fois la transaction finalisée. Pour cela, il est nécessaire de comprendre les implications culturelles d’une transaction, renforcer l’engagement des salariés et établir un lien étroit avec certains collaborateurs dont dépend la réussite de la transaction et qui auront été identifiés dès les premières étapes du processus. Ainsi, les entreprises à fort taux de rétention sont celles qui ciblent les collaborateurs clés afin de leur proposer une convention de maintien en poste (73 % contre 33 % pour les entreprises à faible taux de rétention). Près des deux-tiers des répondants indiquent qu’une collaboration étroite avec l’équipe dirigeante de l’entreprise cible constitue le moyen idéal pour identifier efficacement ces collaborateurs.

Nous avions mené une enquête similaire il y a deux ans et nous avions alors constaté que seulement 1 % des entreprises proposaient des conventions de maintien en poste basées uniquement sur la performance. Aujourd’hui, 14 % des entreprises proposent de telles conventions aux cadres dirigeants et 16 % d’entre elles les proposent aussi aux autres collaborateurs. Ces conventions incluent à la fois des primes pour rester (« pay-to-stay ») et des primes liées à la mesure de la performance pour les cadres dirigeants. En revanche, les conventions proposées à près de la moitié (48 %) des autres collaborateurs ne sont basées que sur la durée de maintien en poste.

Notre étude a également permis de mettre en évidence la corrélation entre la valeur de la transaction et le budget de gestion des talents. Ainsi, plus la valeur de la transaction est élevée et plus le budget dédié à la rétention est moindre. Pour les entreprises, il s’agit alors de retenir un nombre optimal de collaborateurs clés plutôt que de chercher à maintenir le plus de collaborateurs possible. Les collaborateurs les plus performants se verront donc offrir une rémunération individuelle plus convaincante. Les primes sont dès lors les incitations financières les plus fréquemment utilisées dans les conventions de maintien en poste : les entreprises à fort taux de rétention offrent des primes qui peuvent être associées à d’autres types de rémunération, et ce bien plus souvent (80 % pour les cadres dirigeants, 89 % pour les autres collaborateurs) que les entreprises à faible taux de rétention (respectivement 50 % et 55 %).

Les conclusions de cette enquête confirment que la rétention de talents clés est un volet essentiel du processus de fusion-acquisition. Ce constat ne pouvait pas tomber mieux puisque nous avons également identifié ce trimestre la plus grosse activité de fusions-acquisitions depuis 2008. Les volumes revenant, il incombe donc aux acquéreurs de concentrer leurs efforts à la fois sur la qualité de la transaction et sur ses implications à long terme pour la performance de l’entreprise.

L’étude mondiale 2014 Towers Watson sur la rétention des collaborateurs lors de fusions-acquisitions a examiné la structure, l’usage et l’efficacité des conventions de maintien en poste utilisées lors du processus de fusion-acquisition, et s’est particulièrement penchée sur les éléments financiers de ces conventions. L’enquête s’appuie sur les réponses de 248 entreprises issues de 14 pays représentant tous les secteurs de l’industrie.

Rédigé le 10 décembre 2014.

Les médias du groupe Finyear


Mardi 13 Janvier 2015




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