Selon les résultats du dernier Baromètre Atradius des pratiques de paiement, la France se maintient parmi les bons élèves de l’Union Européenne grâce à l’application de la Loi de Modernisation de l’Economie, mais les retards de paiement ont atteint un pic avec 13,6 jours. Les effets conjugués de la dégradation économique et du resserrement des conditions de crédit de ces derniers mois, pèsent de plus en plus sur la trésorerie des entreprises.
Dans les 14 pays d’Europe occidentale étudiés, 30 % en moyenne du montant total des créances B2B sont payés après l’échéance, dont 20 % au-delà de deux mois et 3 % restant définitivement irrécouvrables. C’est en Grèce que la situation est la plus précaire, avec 90 jours de retard. La première raison évoquée par les acheteurs est les problèmes de liquidités.
L’enquête a été réalisée auprès de 2 886 entreprises dans 14 pays de l’Europe occidentale. La France présente des résultats en ligne avec le reste de l’Europe avec quelques particularités.
Par rapport à l’automne 2011, le pourcentage moyen des ventes à crédit reste relativement stable.
Toutefois, la Grèce et la Turquie, qui participent à l’enquête pour la première fois, constituent des cas isolés s’agissant des ventes B2B domestiques. Ces pays affichent les pourcentages de ventes à crédit les plus élevés sur leur marché intérieur avec 66,1 % et 65,8 %, respectivement, et pratiquent les délais de paiement les plus longs (en moyenne 85 jours en Turquie et 75 jours en Grèce). En particulier, on relève pour la Grèce le plus fort pourcentage de factures domestiques impayées (41 %), des retards de paiement supérieurs à 90 jours (18,7 %) et une proportion de factures domestiques irrécouvrables (7,4 %) représentant plus du double de la moyenne de l’enquête (3,5 %).
Le délai de paiement contractuel consenti est de 38 jours avec de fortes disparités entre pays
La dégradation des délais de paiement se constate dans tous les pays d’Europe occidentale avec des extrêmes déjà évoqués pour La Grèce et la Turquie. Afin d’enrayer cette tendance, et de réduire les retards, environ 48,6 % des entreprises interrogées prévoient d’intensifier la gestion de leur poste clients, en procédant plus systématiquement à la vérification de la solvabilité des acheteurs, en intensifiant leurs relances ou en exigeant des modes de paiement sécurisés.
En France, la Loi de Modernisation de l’Economie a permis de contenir le délai moyen contractuel qui est resté stable à 35 jours par rapport à l’automne 2011, ce qui reste inférieur à la moyenne européenne mais s’est traduit par ailleurs par un allongement des retards de paiement qui sont désormais de 14 jours en moyenne (10 jours à l’automne 2011).
Le DSO* dans l’ensemble des pays étudiés se situe en moyenne à 51,4 jours.
Cette situation reflète en particulier l’allongement des délais de paiement et leur poids sur la trésorerie des entreprises.
En France, il subit une forte dégradation passant de 27 jours à l’automne 2011 à 41 jours au printemps 2012.
*Délai moyen de paiement des clients, exprimé en jours de CA (Volume moyen des créances sur la période étudiée / volume de ventes total sur cette même période X 180 (soit le nombre de jours pour une période de 6 mois)).
Les retards de paiement augmentent en Europe avec 30% du montant total des créances B2B payés après l’échéance.
Les pays confrontés au plus important problèmes de retards de paiement sont la Grèce, avec 41,1 % du montant total des créances domestiques en retard de règlement (la moyenne globale de l’enquête étant de 30,6 % pour les créances domestiques), suivie de l’Italie (39,5 %) et de l’Irlande (38,2 %). Dans ces pays, la proportion des factures restant impayées après 90 jours de retard est de 18,7 %, 11,7 % et 6,5 %, respectivement (la moyenne globale de l’enquête étant de 6 %).
En France, ce pourcentage est nettement supérieur à la moyenne européenne (26,7% pour les créances domestiques et 31,6% pour les créances export), les entreprises appliquant les délais légaux imposés par la Loi de Modernisation de l’Economie qui sont de plus en plus difficiles à respecter pour leurs acheteurs.
En moyenne, 3% des créances domestiques B2B sont en défaut de paiement.
Les entreprises grecques interrogées ont rapporté les taux moyens les plus élevés, avec 7,4 % du montant total des créances B2B domestiques considérés comme irrécouvrables. L’Italie se situe au deuxième rang avec 5,4 % de défauts de paiement.
En France, on note un pourcentage plus important de factures irrécouvrables domestiques à 3,7% et également à l’export à 4,5%.
La principale raison invoquée pour ne pas payer reste l’insuffisance de trésorerie : 67% par les clients domestiques et 46% pour les clients étrangers.
Ces résultats sont fortement impactés par quelques pays comme la Grèce et la Turquie. De plus, au cours des six prochains mois, les problèmes de trésorerie des acheteurs seront la principale source d’inquiétude pour les entreprises d’Europe occidentale avec trois fois plus d’entreprises qui prévoient une dégradation des risques que celles qui misent sur une amélioration.
En France, ce motif est invoqué par 57,6% des clients domestiques et 43,8% des clients export des pourcentages en forte progression par rapport à l’automne 2011 (respectivement à 29% et 36%) démontrant la dégradation de trésorerie des acheteurs.
« La conjoncture économique actuelle en Europe occidentale est incertaine », a déclaré Yves Poinsot, Directeur Général d’Atradius France. « Les incertitudes concernant l’avenir de la Grèce dans la zone euro, ainsi que les conditions économiques dans l’ensemble de l’Europe, annoncent une nouvelle vague d’impayés et de défaillances d’entreprise. Les résultats de l’enquête pour la Grèce (7,4 % de taux d’impayés, contre une moyenne de 3,5 % pour l’ensemble de l’Europe occidentale) mettent clairement en évidence le climat de risque accru qui règne dans ce pays. Ces risques dans ce pays, de même que dans le reste de l’Europe, ne diminueront pas à court terme. Au contraire, les probabilités de défaillance ont augmenté de 5 % à 10 % en Europe occidentale. Dans cet environnement difficile, les entreprises ont compris la nécessité de renforcer les mesures de gestion de leurs risques clients. En tant que société d’assurance-crédit, Atradius met en œuvre pour ses clients plusieurs de ces mesures, afin non seulement de protéger leur chiffre d’affaires et leur marge, mais également, et surtout, d’assurer leur pérennité. Lorsqu’une entreprise est confrontée à des défauts de paiement, le meilleur moyen pour elle d’y faire face est de s’assurer contre les pertes. »
Concernant, les résultats de la France, Yves Poinsot ajoute : « La France se maintient parmi les bons élèves de l’Union Européenne avec 35 jours de délais de paiement contractuels, grâce à l’application de la Loi de Modernisation de l’Economie, mais les retards de paiement atteignent désormais 13,6 jours sous l’effet conjugué de la dégradation économique et du resserrement des conditions de crédit.. Cela pèse de plus en plus sur la trésorerie des entreprises. Cette situation délicate incite les entreprises à renforcer leurs procédures de credit management et l’accent est mis encore davantage sur le rôle du crédit interentreprises dans le financement des entreprises, qui sont confrontées de plus en plus souvent à des difficultés pour financer leur BFR. »
Le rapport complet contenant les conclusions (France et Europe Occidentale) de la 11e édition du Baromètre Atradius des pratiques de paiement est disponible sur le site Web d’Atradius, dans la section Publications : http://www.atradius.fr/credtimanagementpublications/publications/barometre-des-pratiques-de-paiement-france-printemps-2012.html
Atradius Credit Insurance NV
Dans les 14 pays d’Europe occidentale étudiés, 30 % en moyenne du montant total des créances B2B sont payés après l’échéance, dont 20 % au-delà de deux mois et 3 % restant définitivement irrécouvrables. C’est en Grèce que la situation est la plus précaire, avec 90 jours de retard. La première raison évoquée par les acheteurs est les problèmes de liquidités.
L’enquête a été réalisée auprès de 2 886 entreprises dans 14 pays de l’Europe occidentale. La France présente des résultats en ligne avec le reste de l’Europe avec quelques particularités.
Par rapport à l’automne 2011, le pourcentage moyen des ventes à crédit reste relativement stable.
Toutefois, la Grèce et la Turquie, qui participent à l’enquête pour la première fois, constituent des cas isolés s’agissant des ventes B2B domestiques. Ces pays affichent les pourcentages de ventes à crédit les plus élevés sur leur marché intérieur avec 66,1 % et 65,8 %, respectivement, et pratiquent les délais de paiement les plus longs (en moyenne 85 jours en Turquie et 75 jours en Grèce). En particulier, on relève pour la Grèce le plus fort pourcentage de factures domestiques impayées (41 %), des retards de paiement supérieurs à 90 jours (18,7 %) et une proportion de factures domestiques irrécouvrables (7,4 %) représentant plus du double de la moyenne de l’enquête (3,5 %).
Le délai de paiement contractuel consenti est de 38 jours avec de fortes disparités entre pays
La dégradation des délais de paiement se constate dans tous les pays d’Europe occidentale avec des extrêmes déjà évoqués pour La Grèce et la Turquie. Afin d’enrayer cette tendance, et de réduire les retards, environ 48,6 % des entreprises interrogées prévoient d’intensifier la gestion de leur poste clients, en procédant plus systématiquement à la vérification de la solvabilité des acheteurs, en intensifiant leurs relances ou en exigeant des modes de paiement sécurisés.
En France, la Loi de Modernisation de l’Economie a permis de contenir le délai moyen contractuel qui est resté stable à 35 jours par rapport à l’automne 2011, ce qui reste inférieur à la moyenne européenne mais s’est traduit par ailleurs par un allongement des retards de paiement qui sont désormais de 14 jours en moyenne (10 jours à l’automne 2011).
Le DSO* dans l’ensemble des pays étudiés se situe en moyenne à 51,4 jours.
Cette situation reflète en particulier l’allongement des délais de paiement et leur poids sur la trésorerie des entreprises.
En France, il subit une forte dégradation passant de 27 jours à l’automne 2011 à 41 jours au printemps 2012.
*Délai moyen de paiement des clients, exprimé en jours de CA (Volume moyen des créances sur la période étudiée / volume de ventes total sur cette même période X 180 (soit le nombre de jours pour une période de 6 mois)).
Les retards de paiement augmentent en Europe avec 30% du montant total des créances B2B payés après l’échéance.
Les pays confrontés au plus important problèmes de retards de paiement sont la Grèce, avec 41,1 % du montant total des créances domestiques en retard de règlement (la moyenne globale de l’enquête étant de 30,6 % pour les créances domestiques), suivie de l’Italie (39,5 %) et de l’Irlande (38,2 %). Dans ces pays, la proportion des factures restant impayées après 90 jours de retard est de 18,7 %, 11,7 % et 6,5 %, respectivement (la moyenne globale de l’enquête étant de 6 %).
En France, ce pourcentage est nettement supérieur à la moyenne européenne (26,7% pour les créances domestiques et 31,6% pour les créances export), les entreprises appliquant les délais légaux imposés par la Loi de Modernisation de l’Economie qui sont de plus en plus difficiles à respecter pour leurs acheteurs.
En moyenne, 3% des créances domestiques B2B sont en défaut de paiement.
Les entreprises grecques interrogées ont rapporté les taux moyens les plus élevés, avec 7,4 % du montant total des créances B2B domestiques considérés comme irrécouvrables. L’Italie se situe au deuxième rang avec 5,4 % de défauts de paiement.
En France, on note un pourcentage plus important de factures irrécouvrables domestiques à 3,7% et également à l’export à 4,5%.
La principale raison invoquée pour ne pas payer reste l’insuffisance de trésorerie : 67% par les clients domestiques et 46% pour les clients étrangers.
Ces résultats sont fortement impactés par quelques pays comme la Grèce et la Turquie. De plus, au cours des six prochains mois, les problèmes de trésorerie des acheteurs seront la principale source d’inquiétude pour les entreprises d’Europe occidentale avec trois fois plus d’entreprises qui prévoient une dégradation des risques que celles qui misent sur une amélioration.
En France, ce motif est invoqué par 57,6% des clients domestiques et 43,8% des clients export des pourcentages en forte progression par rapport à l’automne 2011 (respectivement à 29% et 36%) démontrant la dégradation de trésorerie des acheteurs.
« La conjoncture économique actuelle en Europe occidentale est incertaine », a déclaré Yves Poinsot, Directeur Général d’Atradius France. « Les incertitudes concernant l’avenir de la Grèce dans la zone euro, ainsi que les conditions économiques dans l’ensemble de l’Europe, annoncent une nouvelle vague d’impayés et de défaillances d’entreprise. Les résultats de l’enquête pour la Grèce (7,4 % de taux d’impayés, contre une moyenne de 3,5 % pour l’ensemble de l’Europe occidentale) mettent clairement en évidence le climat de risque accru qui règne dans ce pays. Ces risques dans ce pays, de même que dans le reste de l’Europe, ne diminueront pas à court terme. Au contraire, les probabilités de défaillance ont augmenté de 5 % à 10 % en Europe occidentale. Dans cet environnement difficile, les entreprises ont compris la nécessité de renforcer les mesures de gestion de leurs risques clients. En tant que société d’assurance-crédit, Atradius met en œuvre pour ses clients plusieurs de ces mesures, afin non seulement de protéger leur chiffre d’affaires et leur marge, mais également, et surtout, d’assurer leur pérennité. Lorsqu’une entreprise est confrontée à des défauts de paiement, le meilleur moyen pour elle d’y faire face est de s’assurer contre les pertes. »
Concernant, les résultats de la France, Yves Poinsot ajoute : « La France se maintient parmi les bons élèves de l’Union Européenne avec 35 jours de délais de paiement contractuels, grâce à l’application de la Loi de Modernisation de l’Economie, mais les retards de paiement atteignent désormais 13,6 jours sous l’effet conjugué de la dégradation économique et du resserrement des conditions de crédit.. Cela pèse de plus en plus sur la trésorerie des entreprises. Cette situation délicate incite les entreprises à renforcer leurs procédures de credit management et l’accent est mis encore davantage sur le rôle du crédit interentreprises dans le financement des entreprises, qui sont confrontées de plus en plus souvent à des difficultés pour financer leur BFR. »
Le rapport complet contenant les conclusions (France et Europe Occidentale) de la 11e édition du Baromètre Atradius des pratiques de paiement est disponible sur le site Web d’Atradius, dans la section Publications : http://www.atradius.fr/credtimanagementpublications/publications/barometre-des-pratiques-de-paiement-france-printemps-2012.html
Atradius Credit Insurance NV