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France : où en est le marché du travail ?

Flexibilité du travail, décalage entre offre et demande, perspective internationale.


- 40% des offres d’emplois sont des contrats de travail temporaires (CDD ou intérim).
- 1/6 des postes ne sont toujours pas pourvus deux mois après la publication de l’annonce.
- La France arrive en 24ème position des pays les plus attractifs en termes d’emploi.

Indeed, premier moteur de recherche d’emplois dans le monde, révèle les conclusions d’un rapport mené par son institut de recherche : Indeed Hiring Lab.

Au cœur de ce rapport, une problématique qui agite actuellement la population française et son gouvernement : comment expliquer le décalage entre ce que proposent les employeurs et ce que recherche la population active ? Indeed a analysé le marché de l’emploi dans 12 pays à travers le monde, dont la France.

Flexibilité du travail : deux angles, deux niveaux de priorité

A l’heure où le gouvernement français est en pleine réflexion sur la nécessité d’apporter plus de flexibilité aux entreprises et au Code du Travail, l’étude Indeed soulève un point intéressant.

Lors des débats, le Contrat à Durée Indéterminée est décrit comme le contrat à privilégier en France. Or, à l’heure actuelle, ce sont à 40% des Contrats à Durée Déterminée et des contrats en intérim qui sont proposés sur le moteur de recherche. La France arrive ainsi en tête des pays proposant des contrats temporaires*, derrière l’Italie et le Luxembourg.

Contrairement aux autres pays représentés dans l’étude, les Français ne semblent pas considérer la flexibilité du travail comme une priorité. En analysant les résultats des recherches menées par les candidats à partir des mots clés “travail à domicile”, ‘travail à distance” ou encore “télétravail”, Indeed met le doigt sur le fait que la France est le pays où les individus sont les moins intéressés par les perspectives offertes par le “travail flexible”, l’intérêt pour ces offres ayant même décliné sur l’année 2015. A contrario, le travail flexible (et notamment le télétravail) avait connu un intérêt croissant de 42,1% entre 2013 et 2015 dans neuf des douze pays étudiés.

Un niveau élevé d’études ne rend pas le recrutement plus facile

Le niveau d’études a longtemps été un critère pour justifier le décalage entre les demandes des recruteurs et les profils des candidats.

Le niveau d’études des candidats du secteur tertiaire n’a jamais été aussi élevé qu’aujourd’hui. En France, le pourcentage de personnes actives justifiant d’un diplôme de l’enseignement supérieur est passé de 22% à quasiment 31% entre 2000 et 2012. Pour autant les entreprises ne trouvent pas plus facilement les candidats qu’ils recherchent. Plus de 16% des entreprises en France sont toujours à la recherche du candidat idéal deux mois après la publication de leur offre. L’une des principales raisons : un manque de cohérence entre les besoins concrets du marché et les enseignements reçus par les étudiants.

« La formation tout au long de la carrière est l’une des réponses au fossé qui ne cesse de se creuser entre les compétences apportées par les candidats et celles recherchées par les employeurs. Les métiers d’aujourd’hui sont en perpétuelle mutation, portés par l’évolution constante des nouvelles technologies ou encore les exigences de plus en plus pointues des clients finaux. Il est donc primordial que les entreprises donnent les moyens à leurs employés de se maintenir à niveau et/ou d’acquérir des compétences qu’ils n’ont pas au demeurant mais qui s’avèrent indispensables. La France est cependant en retard en ce qui concerne le taux de formations suivies à l’âge adulte. Seuls 36% des adultes participent à un programme de formation chaque année contre 50% en moyenne pour les autres pays membres de l’OCDE**. » Explique Tara Sinclair, économiste chez Indeed.

La France attire moins de candidats étrangers que l’Espagne, la Colombie ou l’Indonésie

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la France n’est pas particulièrement perçue comme un territoire attractif pour l’emploi par les actifs des autres pays.

Grâce aux données à sa disposition, Indeed peut calculer le pouvoir d’attraction d’un pays, appelé “Indeed Net Interest Score”. Cet indice représente le ratio entre le nombre de personnes intéressées par la perspective de rejoindre un pays et le nombre de personnes actuellement dans le pays en question, mais intéressées par la perspective de le quitter.

Sur 55 pays recensés, la France arrive péniblement en 24ème position de la liste des pays les plus attractifs. Le top 5 étant occupé par la Russie, Les Emirats Arabes Unis, le Brésil, la Suisse et l’Indonésie. Contrairement à d’autres pays tels que l’Espagne (18ème position) et la Colombie (21ème) qui ont un indice positif, la France a un indice négatif, signe que davantage d’actifs cherchent à quitter le marché français qu’à le rejoindre.

« Il est important pour nous de comprendre les spécificités de la population active des marchés sur lesquels nous sommes implantés. Nos différents rapports et études confirment que l’exception française est bel et bien d’actualité en ce qui concerne le marché du travail et les attentes de la population active française. » Explique Tara Sinclair.

En France, ce sont plus de 6 millions de personnes qui se connectent au moteur de recherche d’emplois Indeed chaque mois. Avec plus de 2 millions de CV disponibles en ligne, Indeed s’impose comme le moteur de recherche d’emplois le plus consulté sur le marché français.

Méthodologie
Indeed a utilisé les données de ses utilisateurs (personnes à la recherche d’un emploi et entreprises) dans les 12 pays au PIB le plus élevé où le site est disponible : Allemagne, Australie, Brésil, Canada, Chine, Etats-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie. L’analyse repose sur des données collectées entre le 1er trimestre 2013 et le 3ème trimestre 2015.

Pour consulter l’étude en intégralité : http://blog.indeed.co.uk/2016/01/19/global-jobs-mismatch/

* Les “contrats temporaires” incluent les CDD et contrats en intérim. Sont exclus les offres de stages, apprentissages, contrats en sous-traitance.
**L'évaluation des compétences des adultes (PIAAC), OCDE

Par Laurent Leloup
Fondateur Finyear Group
Expert Blockchain auprès du Pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION
Initiateur du projet France Blocktech, association française des acteurs et de l'écosystème blockchain.

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Jeudi 3 Mars 2016




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