Ils étaient pourtant prévenus ! Le concepteur de jeux en ligne Zynga, la radio internet Pandora Media ou encore le site de ventes groupées Groupon, nouvellement introduits sur le marché, subissaient de fortes corrections boursières. 80% des analystes et opérateurs boursiers interrogés jugeaient le prix d’introduction de Facebook trop élevé.

Et pourtant, lorsque Mark Zuckerberg déclara : « On rassemble d’abord les utilisateurs, ensuite on les monétise », il aurait pu tout aussi bien ajouter : « On rassemble d’abord les investisseurs, ensuite on les hypnotise ». Facebook est valorisé à plus de 100 fois ses résultats et presque 25 fois son chiffre d’affaires, contre 5,5 pour Google lors de son introduction en 2004. Des chiffres justifiés par des perspectives de croissance plus fortes pour Facebook ? Au contraire, une progression de ses revenus près de trois fois inférieure à celle de Google en 2004 est prévue cette année.

Par Sandy Campart

Sandy Campart est le directeur de l’IUP Banque Finance Assurance de Caen de l’IAE de Caen.
Ses domaines de recherche : efficience des marchés, économie de l’innovation…
www.unicaen.fr