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Face aux risques émergents les entreprises manquent de ressources et d'outils

Identifier les nouveaux risques susceptibles d'impacter financièrement leur entreprise et s'y adapter en permanence est un véritable challenge pour les risk managers, selon les conclusions du baromètre des risques émergents publié par ACE Group.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
L'enquête, menée cet été auprès de 650 entreprises d'Europe, du Moyen Orient et d'Afrique (EMEA), dévoile que le manque d'intérêt de l'équipe dirigeante (57%), couplée au manque de compétences (46%), d'outils et de processus de gestion (40%), rend la gestion des nouveaux risques de plus en plus difficile. Selon les dirigeants consultés, les quatre grandes catégories de risques susceptibles d'avoir le plus grand impact financier sur leur activité sont : les risques liés à la chaîne d'approvisionnement et aux infrastructures, les risques environnementaux, les cyber-risques et les risques de responsabilité des dirigeants (RCMS*) .

Face aux risques émergents les entreprises manquent de ressources et d'outils

Les résultats de l'étude indiquent qu'au moins 40% des entreprises placent les risques liés à la chaîne d'approvisionnement et aux infrastructures, les risques environnementaux, les cyber-risques et les risques de responsabilité des dirigeants (RCMS) en tête de liste des risques émergents susceptibles d'avoir le plus grand impact financier sur leur activité au cours des deux prochaines années.

Face aux risques émergents les entreprises manquent de ressources et d'outils

Pour 45 % des entreprises, les risques liés à la chaîne d'approvisionnement et aux infrastructures occupent la première position parmi les risques susceptibles d'avoir le plus grand impact financier sur leur activité à l'horizon de deux ans. « Si la complexité croissante du système d'approvisionnement mondial a permis de réduire les coûts, les entreprises ont en revanche perdu toute visibilité sur les zones de risque. Nombre d'entre elles dépendent d'infrastructures fragiles, de la sécurité des fournisseurs internationaux d'énergie et d'électricité, et d'autres facteurs qui représentent un risque financier considérable en cas d'interruption de l'activité », commente Nadia Côté, Directrice Générale de ACE en France.

Les risques environnementaux occupent la deuxième place pour 42% des entreprises interrogées et la première place pour les entreprises françaises (45%). « Sous la pression des autorités et des actionnaires, les entreprises doivent plus que jamais prouver le respect de la réglementation en la matière », explique Nadia Côté. La place que les risques environnementaux occupent dans ce classement montre également qu'ils concernent un nombre croissant d'entreprises, et plus seulement celles traditionnellement considérées comme les plus ‘'polluantes''. 83% des entreprises françaises déclarent que leurs actionnaires prennent désormais plus au sérieux les risques environnementaux, un chiffre plus élevé que dans tous les autres pays étudiés. L'interruption de l'activité est la première source d'inquiétude pour 47% des entreprises françaises.

Les cyber-risques décrochent la troisième place ex aequo en terme d'impact financier, selon 40 % des participants à l'étude. « Depuis quelques années, nous constatons une réelle prise de conscience des entreprises du fait de leur dépendance croissante aux nouvelles technologies pour le développement de leurs activités », ajoute Nadia Côté. Près de la moitié des entreprises consultées redoutent en particulier la menace des virus (49%), du piratage informatique (38%) et du vol de données par des tiers (37%). Pour autant, la majorité d'entre elles (63%) s'accorde sur le fait que la plupart de sinistres sont d'origine interne (provenant des salariés ou d'une défaillance du système de sécurité).

Enfin, s'iI n'est pas nouveau, le risque de responsabilité des dirigeants (RCMS) ne cesse d'évoluer à la faveur de la crise financière, des nouvelles réglementations et du développement international des entreprises. 40 % des entreprises le classent en troisième position ex æquo en termes d'impact financier sur leur activité à l'horizon de deux ans. Pour près de 60% des entreprises françaises, il s'agit même du risque qui devrait connaître la plus forte progression dans les deux années à venir. Parmi les risques qui, dans le sillage de la crise, font l'objet d'une attention croissante, les managers français citent en premier lieu les erreurs de reporting (52%), puis des affaires de malversation, fraude et corruption (42%). Pourtant, en dépit de leurs inquiétudes sur ce risque, moins d'une entreprise française sur deux a souscrit à une assurance RCMS, alors qu'elles sont 53% en Europe à être couvertes.

« On sait que la réalité n'a que faire de catégories étanches, et que la plupart des risques émergents sont souvent interconnectés, précise Nadia Côté. Le rôle du risk manager consiste à mieux comprendre les risques émergents, leur interdépendance et les enjeux qui en découlent, pour permettre aux entreprises de bâtir des plans d'actions stratégiques sur des bases solides. Les souscripteurs et les courtiers ont par ailleurs tout intérêt à travailler en étroite collaboration avec ces équipes et à adopter une approche stratégique dans leurs relations client, pour que ces risques émergents fassent partie intégrante de la politique globale de gestion des risques. »

*RCMS : Poursuites judiciaires à l'encontre des mandataires sociaux, engagées généralement par les parties tierces, les partenaires commerciaux ou les autorités.

Laurent Leloup


Lundi 20 Janvier 2014




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