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Expansion et performances des réseaux bancaires dans les pays émergents

VELHON Partners présente l’Emerging Banking Report 2012 sur l’expansion et les performances des réseaux bancaires dans les pays émergents


Cabinet de conseil indépendant du secteur de la Banque et des Services Financiers, VELHON Partners publie la deuxième édition de son étude annuelle, l’Emerging Banking Report 2012 (EBR 2012).
L’étude propose un panorama analytique, multi-critères et multi-pays sur l’expansion et les performances financières des réseaux bancaires dans les pays émergents.

Le périmètre de cette étude, unique sur le marché, a été élargi cette année sur deux aspects :
1- le panel des banques étudiées a été élargi à 366 établissements (contre 334 pour l’EBR 2011), représentant plus de 241 000 agences dans 44 pays (contre 39 pour l’EBR 2011)
2- Au suivi quantitatif de l’expansion des réseaux bancaires a été ajoutée l’analyse de données financières clés (total de bilan, revenus d'intérêts, ratios crédit/dépôt, PNB, charges d'exploitation, fonds propres, provisions).

En apportant à l’étude une grille de lecture transversale inédite, cet « outil » permet de mieux relier la dynamique des réseaux avec leurs performances financières et donc, d’appréhender la pertinence économique des stratégies d’expansion dans les zones émergentes.

Ces travaux s’appuient sur le classement annuel VELHON300, qui offre un suivi unitaire et qualifié des banques les plus dynamiques en 2012 en matière d’ouverture d’agence.

EBR 2012 : LES GRANDES CONCLUSIONS

La tendance est à la normalisation

Après une période 2006-2008 caractérisée par une relative homogénéité dans le développement des marchés bancaires (hausse des agrégats financiers supérieure à celle du PIB, rattrapage des secteurs bancaires et sophistication des business model se traduisant par une hausse du ratio crédit/dépôt), les banques émergentes ont mis en oeuvre des plans stratégiques de développement souvent ambitieux.

Or la crise a subitement mis à l’épreuve ces ambitions : envolée du ratio Crédit-Dépôt (liée en partie aux surliquidités investies dans le système bancaire), croissance du « coût de risque »…

La période récente, et plus encore l’exercice 2011, marquent l’entrée des banques des pays émergents dans une phase de normalisation de leurs niveaux de performance :
- La stabilisation du ratio Crédit-Dépôts traduit la fin des politiques de surliquidité apportée par les banques centrales et la prime indirecte apportée à la clientèle Retail
- L’amélioration globale du coût du risque (provisions rapportées au PNB) est toute relative dans la mesure où elle fait suite à des niveaux antérieurs record et qu’elle s’opère parallèlement à une recrudescence du nombre d’acteurs touchés
- La croissance du ratio Marges d'intérêts / PNB (70% en 2011, contre 65% en 2008) confirme l'évolution vers des modèles de captation de dépôts et la baisse d'activité sur les activités génératrices de commission (activités corporate et de BFI…)
- La croissance du PNB s’est tassée de +14% en 2008 à +2% en 2011
- La baisse régulière du ratio Produits Hors Marges d'Intérêts / Charges d'Exploitation depuis 2009 montre la difficulté d'installer à la fois un modèle de revenus équilibré sur leur marché Retail et d'atteindre une pénétration plus large des produits offerts

Réseaux bancaires : la décélération se poursuit
Avec une croissance de 2.8% en 2011, contre 4.1% en 2010, les réseaux bancaires ont poursuivi leur décélération entamée en 2009. En cause, la crise a accru la difficulté pour les acteurs de dégager les capacités d’investissements suffisantes et de rentabiliser rapidement leurs nouvelles agences.
L’effet de la crise n’a pas été subi simultanément, ni avec à la même ampleur au sein de chaque zone. Chacune d’entre elle est donc positionnée sur sa propre trajectoire, avec sa propre cyclicité.

Expansion et performances des réseaux bancaires dans les pays émergents

- Après un pic en 2009, la dégradation des performances financières des réseaux d’Europe de l’Est s’est stoppée, sans montrer toutefois de velléité de rebond. Cette zone semble avoir durablement perdu le dynamisme bancaire propre aux zones émergentes.
- L’effet de la crise a été ressenti en Afrique du Nord avec un décalage de une à deux années, principalement du fait de l’exposition de cette zone aux échanges avec l’Europe. Ce décalage existe aussi avec l’Afrique subsaharienne, avec jusqu’à un an de délai supplémentaire.
- Après une forte décélération en 2008, la performance des réseaux en Asie a significativement rebondi, avant d’atterrir en douceur, sans rupture, ni pic.
- L’Amérique Latine, seule à croitre plus vite que l’an dernier, accélère son rééquilibrage, bénéficiant du moteur brésilien et d’une faible sensibilité à l’Europe.

Prime à la taille
En dehors de l’Europe de l’Est, les banques locales restent les plus dynamiques, avec une croissance moyenne (hors Europe) de 7.6% en 2011, contre 9.2% en 2010.
Alors que 2009-2010 les avait plutôt épargné, les établissements plus petits ont été affectés en 2011 par un ralentissement significatif, à l’instar des banques de taille intermédiaire. Moins soumises aux contraintes de la crise, les banques d’état conservent généralement une expansion volontariste (croissance de 3% de leurs réseaux). Avec une croissance de 1.7%, les établissements étrangers confirment la fin de leurs dynamiques d’expansion, même si l’on constate encore quelques initiatives ciblées et un regain en Afrique.

Des stratégies d’expansion globalement efficientes, bien qu’hétérogènes
Des modèles de distribution spécifiques aux banques émergentes se dessinent à travers l’innovation et l’industrialisation de leurs dispositifs « mass market ». Ces stratégies s’avèrent déjà gagnantes en termes de rentabilité et de maitrise des coefficients d’exploitation.
Si le maillage bancaire n’est pas un frein direct à la performance, l’analyse de la variation du PNB par agence illustre les choix et orientations des acteurs sur les différents marchés.

On constate que dans certains pays la « course à la taille » a été menée au détriment des revenus unitaires des points de vente. Plus d’1/3 de pays couverts ont vu leur PNB/agence décroitre au cours des 5 dernières années. C’est notamment le cas de « leaders » des palmarès du VELHON300 au cours des dernières années : Roumanie, Turquie et Maroc.

VELHON300 : principaux enseignements et palmarès
- Le Lauréat du classement VELHON300 – 2012 est la banque brésilienne Bradesco (12ème du classement en 2010), qui a renforcé son réseau à hauteur de 28% avec l’ouverture de 1 009 agences sur un an. Elle remplace à ce rang State Bank of India (2ème en 2011 avec 516 agences), qui avait été premier du classement depuis 2008.
- Les deux premières banques du classement hors BRIC sont ukrainiennes et indonésiennes : PrivatBank et la Mandiri Bank, qui ont étendu leurs réseaux de 178 agences et de 167 agences
- En dépit d’une décélération générale, les banques les plus dynamiques ont globalement peu amendé leur stratégie d’ouvertures : 19 banques du Top50 ont connu une croissance à deux chiffres de leur réseau (3 dans le Top10).
- Le Top 20 est dominé à 90% par les BRIC, et notamment l’Inde, qui se détache avec 10 banques présentes au sein du Top 50 et 2 557 nouvelles agences. Le Brésil a remplacé la Chine sur la deuxième marche du podium. Avec 7 banques classées dans le Top 10, l’Inde reste largement numéro 1.
- Hors BRIC les pays qui connaissent les croissances les plus notables sont l’Indonésie, le Vietnam, la Thaïlande, la Turquie, l’Ukraine, l’Afrique du Sud et le Maroc.
- Les banques à capitaux étrangers en 2010 ont marqué le pas, avec un seul représentant dans le Top 20 - Santander Brazil – et deux fois moins d’établissements dans le Top 50 qu’en 2008 (9 vs 17).

Plus d’informations : http://VELHONpartners.com/ et la section interactive du classement VELHON300

Jeudi 14 Juin 2012




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