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Europe : Les conditions de règlement interentreprises se tendent au 2ème trimestre 2013

Les retards de paiement sont au plus haut depuis trois ans, dépassant les 14 jours, lestés par l’Italie (20 jours) et le Portugal (33 jours) où ils dérapent fortement. En France, ils se réduisent timidement à 12 jours.
en moyenne, les entreprises européennes règlent leurs fournisseurs 14,3 jours après la date d’échéance des factures. C’est le plus mauvais chiffre depuis le premier trimestre 2010 (14,4 jours) loin du niveau d’avant-crise (12,5 jours).


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Seules 41,6 % des entreprises européennes règlent leurs factures à l’échéance contre 42,4 % trois mois plus tôt. en outre, le taux de retards supérieurs à 30 jours dérape : 9,5 % des entreprises européennes ont reporté leurs paiements d’au moins 30 jours contre 9,1 % sur le premier trimestre 2013. Le cap des 10 %, atteint fin 2008, semble se rapprocher.

Les retards continuent de glisser en Italie, l’Allemagne toujours bonne élève

Depuis le 2ème trimestre 2012, les délais de paiement des entreprises italiennes n’ont cessé de s’allonger : ils étaient de 15,3 jours l’an dernier sur la même période contre 20,3 ce trimestre. Le Portugal surfe sur des records historiques à 32,9 jours, soit 7 jours de plus qu’au début 2012. La situation s’améliore toutefois en Espagne puisque les entreprises règlent leurs factures avec un retard de 18,3 jours, le meilleur chiffre depuis quatre ans.

L’Allemagne est la plus vertueuse des pays européens en matière de délais de règlements fournisseurs, rappelant ainsi que le respect des dates de facture est un facteur de développement économique et non un frein. sur ce deuxième trimestre 2013, plus des 3/4 des entreprises allemandes (76,2 %) payent leurs fournisseurs sans retard voire en avance. Le retard moyen constaté (environ 6 jours) est deux fois inférieur à celui constaté en France.

La situation s’améliore en grande-Bretagne, la Belgique se maintient

En Grande-Bretagne, les retards de paiement sont au plus bas depuis 2008 avec 15 jours en moyenne. Ils avaient approché 19 jours au plus fort de la crise. si encore moins d’une entreprise britannique sur trois (29,9 %) paye ses fournisseurs sans retard, ce taux a tout de même gagné 5 % depuis début 2012.

Les Pays-Bas et la Belgique restent installés sur le podium européen avec des retards moyens de respectivement, 9,1 jours et 10,9 jours. Les reports de paiement atteignent leur plus bas chiffre historique en Belgique tandis que les conditions de paiement se tendent aux pays-Bas.

2/3 des entreprises françaises payent leurs fournisseurs en retard

En France, bien que les reports de paiement baissent légèrement à 12 jours, seules 31,7 % des entreprises payent leurs fournisseurs sans retard. 36,7 % des entreprises françaises décalent leurs paiements de quelques jours (moins de 15 jours), c’est un record en Europe.

Les entreprises de taille Intermédiaire (ETI) et Grandes entreprises (GE) tardent toujours à régler leurs fournisseurs et sous-traitants : 90,8 % sont en retard sur ce trimestre.
L’immobilier (22,7 % des entreprises payent sans retard), les services informatiques & édition de logiciels (29,8%), l’élevage (36,7 %), et l’administration (35,2 %) peinent à respecter les échéances ce deuxième trimestre.

Pour Thierry Millon, Responsable des Etudes ALTARES « Les retards de paiement pénalisent fortement le développement des entreprises et handicapent les relations commerciales locales et transfrontalières. La rupture de la chaîne de trésorerie met les micro-entreprises et les PME en première ligne du processus de défaillance, comme le martèle la Commission européenne dans sa campagne de sensibilisation des acteurs économiques des 28 États membres aux droits conférés par la directive 2011/7/UE. Il est fondamental pour les entreprises de se renseigner sur leurs partenaires commerciaux dans une démarche résolument proactive. Pourtant, en France, de façon résignée, la pratique consistant à décaler les règlements fournisseurs de quelques jours est jugée acceptable. Mais les faits sont têtus : sur ce deuxième trimestre, plus de 36% des entreprises qui ont fait faillite présentaient des retards a priori « moindres » car inférieurs à 15 jours. Elles laissent alors derrière elle des dettes irrécouvrables pour un créancier qui ne peut alors que regretter d’avoir laissé filer les retards et sa trésorerie, mettant ainsi en péril sa propre activité. La loi LME et la Médiation des relations inter-entreprises ont permis des progrès mais le diable est dans les détails, et dans un contexte économique difficile, la tentation est grande de revenir à des pratiques quelquefois peu loyales pour optimiser un cash qui peut faire défaut. Il est donc fondamental que les entrepreneurs redoublent d’attention sur la qualité des paiements de leurs clients français et étrangers. »

L’analyse complète est disponible en cliquant ici :
http://fr.slideshare.net/AGENCECONNECTO/altares-retards-de-paiement-en-france-et-en-europe-t2-2013


Laurent Leloup

Vendredi 6 Septembre 2013




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