En 2006, pour la quatrième année consécutive, l'environnement international devrait rester favorable aux pays émergents, que ce soit la demande mondiale, le prix des matières premières ou les sources de financement.

Leur croissance, au moins deux fois plus rapide que celle des pays développés depuis la récession industrielle mondiale de 2001, se poursuit sans déséquilibres macroéconomiques inquiétants, ni bulles manifestes de prix d'actifs ou de crédit malgré l'afflux de capitaux extérieurs.

A la différence de la décennie 90, les grands pays en développement (PED) ne semblent pas susceptibles d'être victimes au moins à court terme d'un violent retournement conjoncturel ou d'une crise financière d'origine interne(1), sauf en cas de rupture socio-politique. En revanche, leur intégration commerciale et financière accélérée au cours des années récentes les rend encore plus vulnérables que par le passé à la conjoncture mondiale. (2)

Cette amélioration en tendance s'accompagne d'interrogations sur l'évolution des risques globaux à partir de trois constats : nombre de PED connaissent simultanément une amélioration des indicateurs macroéconomiques ou financiers et une montée des tensions socio-politiques; ces tensions s'accroissent plutôt dans les zones en marge de la mondialisation; l'intégration commerciale a probablement accru significativement en quelques années la corrélation des cycles entre PED et pays développés.

-----------------------------------

(1) Exceptions : Hongrie, et dans une moindre mesure Turquie, pour lesquelles des risques de surchauffe apparaissent.

(2) Guy Longueville (BFI)

Source QUALISTEAM