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Etude McKinsey – Supply Chain Finance

Dans une étude de la fin d’année, le cabinet Mc Kinsey apporte sa propre analyse sur les évolutions du Supply Chain Finance. Attention, il convient de préciser que cette étude cible principalement les organisations bancaires mais que les enseignements à en tirer doivent bénéficier les donneurs d’ordres et leurs fournisseurs, voilà pourquoi nous en publions un résumé.


Etude McKinsey – Supply Chain Finance
En dernier point, rappelons que l’accent mis dans l’étude sur la nécessité de fournir des outils pertinents et ouverts (multi-banques) sont les caractéristiques de l’approche et de la solution technique proposée par Corporate LinX.

McKinsey qui situe le démarrage du Supply Chain Finance en 1990 sous l’appellation Reverse Factoring, segmente l’activité en 3 phases :

1. Au début des années 90, les seuls programmes de Reverse concernaient des transactions domestiques dans des conventions tripartites en donneurs d’ordres, fournisseurs et factor. L’industrie automobile a vécu l’essor du Reverse notamment pour aider des fournisseurs de petite et moyenne tailles et avec des notations crédit moins prestigieuses que les constructeurs. Ceci permettait aux fournisseurs d’abaisser leur DSO et d’obtenir des conditions financières intéressantes grâce aux constructeurs.

2. La seconde phase est une variation du thème permettant aux donneurs d’ordres qui se fournissaient sur une zone géographique devenue internationale. Grâce à l’émergence de solutions techniques de type plateformes qui permettaient à des réseaux internationaux d’utiliser le même outil d’échange et également à plusieurs fournisseurs de crédit de se connecter, l’adoption des fournisseurs était simplifiée. Le donneur d’ordres met un/son Hub à disposition de sa communauté et rapidement les 200/400 premiers fournisseurs utilisent cette facilité de crédit bon marché et dématérialisée.
Pourtant McKinsey estime à 3 les freins pour l’essor de ce type de financement ; a) les normes comptables diverses et le fait que la valeur probante des factures électroniques dématérialisées est différente en fonction des pays, b) le coût bon marché du crédit rendait la proposition du donneur d’ordres parfois peu compétitive pour les fournisseurs, c) les solutions techniques bancaires étaient lourdes et coûteuses à intégrer. Dans le cas d’un programme multi-banques, le problème n’en était que plus probant.

3. Les évolutions techniques et l’environnement économique ont vu l’essor du SCF qui en s’appuyant sur le second modèle, a donné naissance à une nouvelle forme prometteuse de Saint Graal pour le SCF. Des solutions techniques innovantes permettent dorénavant de dématérialiser et d’automatiser toute la chaîne d’achat-règlement. Ces outils permettent ; la gestion de commandes et factures électroniques, le rapprochement commande-facture, gestion des litiges, Reverse Factoring, dématérialisation des avis de paiement, etc. Les solutions techniques de nouvelle génération permettent de financer des transactions dans des étapes et à des conditions différentes de vie des transactions et en fonction du profil individuel du fournisseur. L’intégration des achats, facturation and financement au sein d’une même solution représentent une convergence de Cash Management et de Trade Finance.

Il est notable que le SCF représente un rare exemple de proposition de valeur tripartite pour chaque acteur ; fournisseurs, donneur d’ordres et banques.
D’abord pour les banques, ces initiatives concourent à une meilleure utilisation de leurs fonds en réduisant leur risque. Ensuite, la différence de qualité de notation crédit entre grands donneurs d’ordres et leurs fournisseurs (PME) offre avec du Reverse Factoring un arbitrage de crédit attractif pour améliorer le cashflow du donneur d’ordres et de ses fournisseurs.

Les chiffres émanant du secteur financier évoquent le ‘déblocage’ entre 100 et 500 milliards d’€ en accélérant le cycle de conversion du cash pour fournisseurs et donneurs d’ordres.

En dernier point, l’accent mis sur l’automatisation de la gestion de ces programmes réduit le risque du donneur d’ordres tout en accélérant le cycle de validation des factures en ramenant un traitement habituellement compris en 30 et 60 jours à 10 jours ; délai idéal pour profiter de conditions d’escompte avantageuses.

Les banques dans le SCF

McKinsey note qu’aucune banque ne fournit une solution intégrée satisfaisante pour gérer la Supply Chain. Les banques les plus avancées proposent des outils relativement fragmentés et pas globaux. De plus, aucun standard d’échange ne facilite l’échange de données.

Ce sont les acteurs non bancaires qui offrent des solutions pertinentes et très récentes leur permettant de se positionner comme participants clé dans le dispositif d’une chaîne de services intégrés. Ces plateformes ou portails permettent une gestion globale de la Supply Chain tout en réduisant les coûts opérationnels. Les donneur d’ordres peuvent ainsi ‘débloquer’ des liquidités grâce au financement automatisé à des taux bas.

Pour l’étude McKinsey, toute banque qui ignore l’évolution du SCF court le risque de désintermédiation. En permettant à des acteurs bancaires et non-bancaires de choisir les services à proposer, les banques pourraient se retrouver isolées. Il est estimé que les grandes banques perdront des parts de marché même si leur revenu augmente dans cette activité.

Mettre en place un programme réussi de SCF

Toujours selon le rapport McKinsey, les banques doivent choisir quel rôle elles souhaitent tenir et choisir de développer son propre outil ou bien de lier des accords partenariaux avec des spécialistes.

Les banques doivent apprécier que les attentes d’aujourd’hui soient tournées vers plus de collaborativité, transparence et échange. Un réseau ouvert où plusieurs acteurs bancaires peuvent financer un large portefeuille fournisseurs a de grandes chances d’atteindre des masses critiques. Les donneurs d’ordres qui lancent de telles initiatives attendent des sources variées de financement et non pas un financement unique de leur banque principale. McKinsey conclut cette section en prévoyant que les solutions hybrides (multi-banques) deviennent les plus populaires.

Le reste du rapport apporte un éclairage sur le ciblage que les banques devraient adopter avant de développer plus en avant leur activité de financement de Supply Chain.

En résumé, voici leurs recommandations :

1. S’assurer que la banque peut accompagner ses clients en fonction de leur présence géographique
2. Cibler des industries adaptées au SCF en fonction du profil existant de la banque
3. Proposer de tels programmes aux donneurs d’ordres clients de la banque

Pour atteindre la prochaine étape de services intégrés de SCF, les banques devront également s’assurer :
1. Unifier les outils de cash management et autres outils internationaux de gestion,
2. Devenir 100% sans papier grâce à la dématérialisation de documents qui offre une réelle valeur ajoutée aux participants du SCF,
3. Adopter le modèle de couverture le plus adapté avec un effort de marketing permettant aux interlocuteurs du donneur d’ordres de mieux comprendre les bénéfices du SCF

Pour conclure, le document McKinsey établit que le crédit bon marché a disparu et une méfiance accrue est née suite aux conséquences directes de la crise financière. Cependant, cette situation a fait naitre de nouvelles opportunités tout en accélérant les mutations qui changent le paysage financier. Le nouveau modèle de Supply Chain Finance ouvre la voie à un plus grand nombre et plus grande variété d’acteurs bancaires.

Par Fabien Jacquot - CEO Corporate Linx
www.corporatelinx.com

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Lundi 14 Février 2011




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