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Entreprises familiales : priorité à la rentabilité et à l’international

3ème édition France de l’étude Family Business Survey de PwC, en collaboration avec le FBN France.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Les entreprises familiales maintiennent des performances satisfaisantes et confirment leur confiance en l’entreprise, ses hommes et ses valeurs. Elles placent l’amélioration de leur rentabilité en priorité n°1 et misent plus tôt et plus vite sur l’international pour assurer leur développement.

Les entreprises familiales maintiennent leur performance. Leurs dirigeants sont confiants et prudents sur les perspectives 2014

32% des entreprises interrogées réalisent une croissance de leur chiffre d’affaires 2013 supérieure à 5% et 37% une croissance comprise entre 0% et 5%.
Ces résultats ne doivent toutefois pas masquer deux données moins positives : - un nombre inférieur d’entreprises performantes, puisqu’en 2012 ce sont 60% des répondants à notre étude qui déclaraient une croissance supérieure à 5%
- une croissance négative en 2013 pour 27% des entreprises, alors qu’elles n’étaient que 9% en 2012 à connaître une telle situation

Entreprises familiales : priorité à la rentabilité et à l’international
Quant aux perspectives 2014, l’étude révèle des dirigeants prudents (49%), notamment les ETI, et confiants (29%), ETI comme PME. Seuls 22% se sont déclarés comme étant « pessimistes ou très pessimistes », majoritairement des PME.
On constate aussi « un effet générationnel » :
- les patrons d’entreprises de 2ème et 3ème générations affichent un taux de confiance supérieur (25% et 29%) à celui de la 1ère génération (21%)
- les patrons d’entreprises de 3ème génération (57%) affichent également un taux de prudence supérieur à celui des 2ème (44%) et 1ère (48%) générations.

Des priorités claires : améliorer la rentabilité (58%) et optimiser la performance (32%). Un accélérateur de développement : l’international, y aller plus tôt et plus vite.

Les ETI (54%) comme les PME (56%) citent l’amélioration de la rentabilité comme une priorité d’action notamment pour assurer l’investissement et l’innovation, indispensables pour la pérennité et le développement de l’entreprise.

Pour 63% d’entre elles, l’amélioration de la rentabilité passe par un plan de réduction des coûts qui porte essentiellement sur les postes de production, et non plus seulement sur les fonctions support, contrairement aux années précédentes.
La délocalisation n’est pas une solution envisagée par les dirigeants : 93% l’affirment.

L’optimisation de la performance (qualité des produits, sécurité, efficacité des processus, qualification des équipes) est une préoccupation notamment pour les patrons d’ETI du secteur de l’industrie.

Quant à l’international, il constitue un véritable enjeu de développement, de croissance et de pérennisation pour les entreprises familiales. Elles se lancent désormais plus tôt et plus vite sur les marchés étrangers. D’ailleurs, 14% d’entre elles prévoient d’étendre leurs activités dès 2015.
Dans cette perspective, les dirigeants privilégient la proximité géographique et visent l’Europe, et plus spécifiquement la Pologne, voire la Turquie pour investir et développer leurs activités.

Pour financer leurs projets de développement, ces patrons n’hésitent plus à aller chercher des solutions à l’étranger, directement auprès des banques des pays concernés. C’est le cas de 27% des ETI familiales interrogées.

Le développement international est envisagé avant tout par la création de filiale (52%) et la mise en place de partenariats commerciaux (42%).

Entreprises familiales : priorité à la rentabilité et à l’international
François Antarieu, associé, membre du comité exécutif de PwC France, le confirme : « L’international est un formidable accélérateur de développement et de croissance pour ces entreprises, qui doit s'inscrire avec pertinence et prudence dans la stratégie de l'entreprise. Cela suppose en effet d’avoir une vision claire sur ce que l’on attend d’une présence internationale, cela implique aussi que l’entreprise soit solide financièrement et dispose des compétences adaptées pour accompagner ce mouvement. »

La transmission à la génération Y, une étape délicate que le fossé générationnel a rendu plus difficile encore

L’étude le confirme : les dirigeants interrogés souhaitent transmettre l’entreprise à la génération suivante. C’’est « important » pour 60% d’entre eux et « primordial » pour 35%, et ce ême si le successeur probable n’est identifié que dans 16% des cas -il l’était dans 33% des cas il y a 2 ans.

Comme le rappelle Luc Darbonne, Président du FBN France : « L’étape de la transmission est critique et implique une préparation en amont considérable, souvent sur plusieurs années, tant au niveau de la famille que de l’entreprise et des équipes. »

Comme le résume son fils Charles Darbonne, Président de Darégal : « Pour assurer une bonne transmission, il faut 30 ans d’éducation, 10 ans d’ancienneté et 3 ans de passage de témoin »

Les dirigeants interrogés citent le décalage de compétences (55%) comme étant l’obstacle majeur à la transmission. Ce constat est à mettre en perspective avec les observations de l’étude Family Business « Bridging the gap » réalisée par PwC au niveau mondial*. En effet, elle révèle que 64% des membres de la jeune génération considèrent que la génération en place aura du mal à céder les rênes. Et, même si 73% des jeunes espèrent diriger l’entreprise un jour, seuls 35% considèrent cette perspective comme « certaine » et 29% comme « relativement probable ». Le manque de communication et des visions business très éloignées sont également cités comme étant des freins perçus par les jeunes générations.

Ce constat pose donc la nécessité pour les dirigeants actuels de bien cerner les attentes des jeunes générations et de leur faire confiance pour assurer le développement et la pérennité de l’entreprise familiale.

(*) Etude PwC « Bridging the gap », avril 2014, réalisée auprès de 200 dirigeants d’entreprises familiales dans 21 pays.

Méthodologie de l’étude
158 entretiens ont été réalisés auprès de dirigeants d’entreprises familiales possédant au minimum 25% du capital de l’entreprise. Les entreprises appartiennent à un large éventail de secteurs, 47% proviennent du commerce et des biens de distribution, 37% de l’industrie et 16% des services. Les entretiens ont été menés au premier trimestre 2014.

Pour aller plus loin, télécharger ci-dessous l’étude en français “Family Business Survey 2014” (PDF 32 pages)


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Vendredi 19 Septembre 2014




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