Entreprendre en France, le dernier chic ?

Pas moins de 6 ministres pour l’ouverture, aujourd’hui, du Salon des Entrepreneurs à Paris ; c’est la fête !


Alain Goetzmann
Que nos élites républicaines découvrent l’entreprise, c’est nouveau mais, en définitive, logique. Elles ont enfin compris que la résolution du chômage passait par la liberté d’entreprendre.

Mieux ! C’est toute la France qui découvre les défis de l’entrepreneuriat. En 2013, il s’est créé 538.100 nouvelles entreprises. Bien sûr, ce chiffre fait la part belle aux auto-entrepreneurs (274.900), mais qu’il s’agisse de créer une entreprise ou de se constituer en auto-entrepreneur, c’est déjà entreprendre et se lancer dans une aventure économique responsable. Depuis 2009, ils sont ainsi un peu plus de 500.000, tous les ans à tenter leur chance.

J’ai rapproché le chiffre des créations d’entreprise d’une autre statistique récemment publiée : le nombre des naissances est de 780.000 pour 2013, chiffre relativement stable sur plusieurs années maintenant, grâce à un taux de fécondité proche de 2 dans notre pays.

Tentons une comparaison audacieuse. Dans la durée, en admettant que ces deux statistiques restent stables, on pourrait imaginer qu’un peu plus de 2/3 des français d’une classe d’âge s’engageraient dans l’entrepreneuriat. Voilà qui nous change des sondages récents prétendant que le vœu le plus cher de 80 % des jeunes français serait de devenir fonctionnaire !

Entrepreneur, auto-entrepreneur, créateur, repreneur entrent aujourd’hui dans le quotidien de notre pays. Les français n’aiment pas les patrons mais ils aiment les entreprises. Allez comprendre ! En tous cas, ils ont enfin assimilé que l’entrepreneuriat était l’élément le plus dynamique d’une société moderne et le plus à même de contribuer aux besoins essentiels de la population et d’abord, l’emploi.

Il faut continuer à progresser dans la compréhension de l’économie de marché et accepter maintenant que le « patron » de toute entreprise n’est plus son créateur ou son dirigeant, mais le client qui, par son choix de consommer ou non tel ou tel produit ou service, a droit de vie et de mort sur l’entreprise qui fait l’offre.

Quelqu’un pourra-t-il un jour guérir la schizophrénie bien ancrée dans chaque français qui, selon qu’il est alternativement consommateur ou employé, l’amène à adopter des positions économiques radicalement opposées ?

 

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Jeudi 13 Février 2014


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