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En Europe, en 2009, les retards de paiements des entreprises se stabilisent à 14,8 jours

Il s’agit d’un niveau élevé proche de celui de 2003 mais des signes de détentes apparaissent en fin d’année.


Globalement stables en France et en Belgique, les comportements de paiement se dégradent dans le sud Europe et au Royaume-Uni. L’Allemagne et les Pays-Bas tirent la performance européenne.

Le spécialiste de la connaissance inter-entreprises Altares, membre du réseau mondial Dun & Bradstreet, constate qu’en 2009, les entreprises européennes payent leurs fournisseurs avec un retard moyen de 14,8 jours. Les paiements semblent s’équilibrer en 2009 après s’être dégradés de plus de 2 jours en 2008.

14,8 jours restent, néanmoins, un niveau de retard élevé, peu éloigné de la moyenne annuelle 2003 (15,2 jours) et très au-dessus des moyennes basses 2006 ou 2007 (12,6 jours).

Par ailleurs, l’analyse détaillée des balances âgées des entreprises, par le programme international DunTrade (1), fait en effet apparaitre de fortes disparités nationales. Sur le dernier trimestre 2009, les reports de règlement atteignent des niveaux toujours plus hauts au Royaume-Uni (18,8 jours), s’allongent très rapidement en Espagne (21,2 jours) mais tombent en-dessous de 10 jours en Allemagne (9 jours) et aux Pays-Bas (9,9 jours). En France, les retards de paiements se fixent à moins de 12 jours depuis le printemps 2008.

En 2009, près d’une entreprise européenne sur dix (9,8 %) a réglé ses fournisseurs avec un retard de plus de 30 jours. Ce taux est globalement stable sur l’ensemble de l’année après qu’il ait rapidement crû durant 2008 ; il était de 7,3 % fin 2007 pour approcher les 10 % dès la fin 2008.

La France, un des meilleurs élèves en Europe, résiste. Tombés en-dessous de 12 jours au printemps 2008, les retards de paiement des entreprises françaises se sont fi xés aux environs de 11,8 jours en 2009. Si 32,6 % des entreprises françaises, contre 38,9 % en Europe, règlent leurs fournisseurs sans retard, 5,6 % seulement reportent leurs règlements de plus de 30 jours ; taux parmi les plus bas en Europe, seuls les Pays-Bas font légèrement mieux (5,2 %).

En Belgique, les retards de paiements sont de 14,2 jours en 2009 contre 13,7 jours en 2008. Les longs retards tendent toutefois à augmenter ; 8,6 % des paiements sont différés de plus de 30 jours par rapport aux conditions contractuelles prévues en 2009, contre 7,9 % en 2008.

En Allemagne, les retards de règlement se situent à 10 jours en moyenne en 2009 contre 10,4 jours en 2008 et tombent à 9 jours en fin 2009. 55 % des paiements sont effectués sans retard et 5,6 % avec un décalage de plus de 30 jours, dont 2,4 % de plus de 120 jours, taux le plus élevé en Europe après les pays du sud Europe. Les Pays-Bas tirent également la performance de l’Europe. En fin 2009, les entreprises néerlandaises retardent leurs paiements de moins de 10 jours (9,9 jours).

En moyenne annuelle, le retard moyen est de 10,9 jours sur 2009 contre 11,6 jours en 2008. 40,9 % des règlements sont effectués à la date d’échéance convenue et, la proportion de retards de plus de 30 jours est la plus basse d’Europe à 5,2 %.

En Espagne, les comportements de paiements n’ont cessé de se dégrader, et rapidement depuis la fi n 2008 ; les retards de paiements étaient alors de 14,5 jours, ils sont désormais de 21,2 jours. 47,7 % des entreprises espagnoles respectent les dates d’échéances convenues mais celles-ci interviennent après des délais de règlements contractuels plus longs qu’ailleurs en Europe. De plus, 14,7 % des retards de paiement ont plus de 30 jours.

Au Portugal, la situation est aussi délicate avec des retards de 24,4 jours en moyenne sur 2009. Malgré des délais contractuels longs ici aussi, à peine une entreprise sur cinq respecte la date d’échéance (21,4 %). Le pays présente un autre record, celui de la plus forte proportion de paiements fortement retardés en Europe ; 18,5 % des retards ont plus de 30 jours.

Dans les trois autres pays du champ de l’étude Altares, les retards de paiement sont voisins de 19 jours. Le Royaume-Uni, tout d’abord, approche cette valeur en fin d’année 2009. En début d’année 2007, les entreprises britanniques réglaient leurs fournisseurs avec un retard moyen de 12,3 jours ; trois ans plus tard, le retard atteint 18,8 jours. Moins d’une entreprise sur quatre (24,7 %) respecte la date d’échéance prévue lors de la signature du contrat avec le fournisseur. En fin 2009, 13,4 % règlent les factures avec plus de 30 jours de retard. En Irlande aussi, le retard moyen est de 18,8 jours en fin 2009. Toutefois, contrairement à son voisin, les comportements de paiement des entreprises irlandaises tendent à s’améliorer sur le dernier trimestre.

En Italie, les retards de paiements diminuent mais restent très au-dessus de leur meilleure valeur, 12,1 jours, constatée au printemps 2007. En moyenne annuelle, les reports de règlement dépassent encore les 19 jours en 2009 (19,1) contre 17,3 jours en 2008. Ces retards sont d’autant plus sensibles que, contrairement à l’Irlande ou au Royaume-Uni dont les délais contractuels courants sont compris entre 30 et 60 jours, l’Italie présente des conditions de paiement pouvant atteindre 120 jours.

L’Immobilier reste mal orienté et l’Industrie sous pression

Depuis le printemps 2007, les comportements de paiement des entreprises immobilières en Europe ne cessent de se détériorer et sont, à fin 2009, à 20,7 jours en moyenne. Dans le sillage de l’Immobilier, le Bâtiment présente également des comportements de paiement dégradés ; les retards de paiement du Bâtiment approchent les 15 jours en fin 2009. La France se distingue avec des reports de règlement inférieurs à 10 jours, délai le plus court en Europe.

Les paiements restent sous pression dans l’Industrie. Les retards avaient franchi la barre des 13 jours durant l’été 2008 puis 14 jours en fin 2008. Depuis, ils tendent à se stabiliser mais après être retombés à 13,9 jours durant l’été 2009, ils repassent au-dessus de 14 jours en fin d’année 2009.

Dans le transport, les décalages de paiements sont restés proches de 16 jours tout au long de 2009.

Les activités de Commerce tentent de résister. Les retards de paiements se stabilisent aux environs de 14,5 jours dans le Commerce de gros et évoluent peu au-dessus de 16 jours, niveau atteint en fin 2008, dans le Commerce de détail.

Dans les Services, les reports de règlement se fi xent aux environs de 14,2 jours depuis fin 2008.

Souvent montrée du doigt pour l’irrégularité de ses paiements, l’Administration montre pourtant l’exemple avec des retards de seulement 12,3 jours, soit près de 3 jours en-dessous de la moyenne de l’ensemble des secteurs en Europe. Les règlements ont été améliorés de plus de 2 jours sur un an.

« L’amorce d’une détente des comportements de paiement des entreprises était observée dès l’analyse Altares du troisième trimestre 2009 ; le dernier trimestre confi rme cette perspective », observe Thierry Millon, responsable des analyses Altares. « Toutefois, aux côtés de la résistance française et de la performance allemande, les perspectives britanniques et surtout ibériques demeurent sombres en ce début d’année 2010. Les échanges interentreprises restent donc sous pression de paiements tardifs de la part des clients. En 2009, près d’une entreprise européenne sur dix règle ses factures avec plus de 30 jours de retard. Cette proportion reste importante. Elle est l’illustration de trésoreries encore fragiles en Europe et donc de risque pour les fournisseurs. Plus précisément, Altares constate, au travers des mesures de performance de ses scores de risque, que les entreprises retardant leurs règlements fournisseurs de plus de 30 jours présentent une probabilité de défaillance multipliée
par six. La rapide dégradation de cet indicateur en 2008 anticipait la forte hausse des défaillances d’entreprises constatée en Europe en 2009. Dans des périodes de raréfaction des ressources, qu’elles soient d’ordre commercial ou fi nancier, les entreprises s’organisent et mettent en place, instinctivement ou contraintes, des outils de pilotage de leur activité, à la fois pour mesurer précisément les points de risque mais aussi identifi er les meilleures opportunités. Cette phase a été particulièrement importante en 2009. Pourtant, à la lumière des signaux de reprise qui se font aujourd’hui plus nombreux, certaines entreprises pourraient souhaiter repartir très vite au risque de relever leur vigilance sur la gestion de leur poste client et notamment la connaissance et surveillance de celui-ci. Les deux objectifs de chaque organisation doivent pourtant être menés de front : vendre ET être payé. »

(1) Depuis 45 ans aux Etats-Unis et 25 ans en Europe, le programme DunTrade, unique au monde, analyse les informations provenant directement de la comptabilité client de milliers de sociétés participantes. (Voir méthodologie).

A PROPOS D’ALTARES
Altares est née du rapprochement de la Base d’Informations Légales BIL et de Dun & Bradstreet France. Sa vocation, en tant que spécialiste de la connaissance inter-entreprises : fournir des solutions pour accélérer la croissance. Altares répond aux besoins des entreprises sur deux axes majeurs : développement commercial et gestion du risque fi nancier, en France, en Europe comme à l’International. Membre du 1er réseau international d’informations B to B (le D&B Worldwide Network), Altares diffuse en France les solutions créées par le leader mondial D&B. Les clients d’Altares disposent du seul accès global à des données qualifiées sur plus de 140 Millions d’entreprises dans le monde. Dirigée par Thierry Asmar, Altares, détient 40 % du marché français ; avec un CA d’environ 55 Millions d’Euros, l’entreprise compte près de 300 collaborateurs répartis sur 3 sites principaux : Nanterre, Saint-Qentin en Yvelines et Villeurbanne.
www.altares.fr

Dimanche 28 Février 2010




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