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ETI : Trois entreprises de taille intermédiaire sur dix sont basées à l'étranger

Le gouvernement mène un travail de recensement sur les quelque 4.600 entreprises comptant de 250 à 5.000 salariés. Il juge l'insuffisance du nombre d'ETI comme l'une des grandes faiblesses du tissu économique français.


A l'occasion de la remise du rapport d'Olivier Mellerio sur la transmission des entreprises familiales, Hervé Novelli a détaillé, vendredi, les caractéristiques des entreprises de taille intermédiaire (ETI). L'enjeu n'est pas sans importance : en matière de politique publique, « la deuxième partie du quinquennat sera centrée sur ces ETI », a assuré le secrétaire d'Etat aux PME.

Dotées de 250 à 5.000 salariés (avec un chiffre d'affaires consolidé inférieur à 1,5 milliard d'euros ou un total de bilan inférieur à 2 milliards d'euros), les ETI sont vues comme la principale faiblesse du tissu économique français : alors qu'elles ont la taille critique pour s'attaquer aux marchés d'exportation, elles sont, comparées à d'autres pays industrialisés, en nombre insuffisant en France. En 2006, le nombre d'ETI s'établissait à 4.637. Sur ce total, 494 ne disposent que d'un établissement, c'est-à-dire n'ont ni holding ni filiale.

C'est, à quelques dizaines près, le chiffre qu'avait retenu Nicolas Sarkozy il y a un mois pour justifier la politique du gouvernement en faveur du renforcement des fonds propres de ces entreprises. Ces entreprises à établissement unique, toutefois, n'ont guère d'intérêt en tant que tel : leurs besoins ne sont pas très différents des 1.905 autres ETI ayant plusieurs établissements, mais eux aussi tous basés en France.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Cartographie
Pour le reste, 868 entreprises répondant aux critères des ETI ont leur siège en France, indique l'entourage d'Hervé Novelli, mais disposent déjà de filiales à l'étranger. Et 1.360 autres, soit 30 % des ETI, ont leur tête de groupe à l'étranger. Il peut s'agir d'entreprises faisant de l'optimisation fiscale en installant leur holding à l'étranger, mais il peut aussi s'agir de filiales françaises de groupes étrangers.

L'Insee n'ayant pas les moyens de connaître les effectifs de ces entreprises à l'étranger, certaines de ces sociétés recensées comme ETI ne devraient donc pas l'être, puisque leurs caractéristiques, toutes filiales confondues, dépassent de beaucoup les critères des ETI. Ipsos mène pour le compte de Bercy, d'ici à la fin de l'année, une enquête pour mieux les connaître et en publier une cartographie. « Des groupes étrangers vont donc sortir des statistiques », reconnaît l'entourage d'Hervé Novelli.
La question de l'insuffisance des ETI ne devrait alors en être que plus prégnante.

Source VLB - Les Echos du 2 novembre 2009


ETI : Trois entreprises de taille intermédiaire sur dix sont basées à l'étranger
Note CFO-news :
Bruno Retailleau, sénateur (villiériste) de Vendée, a été chargé le 13 octobre 2009 par François Fillon d'une mission pour « identifier les mesures qui permettraient d'augmenter le nombre des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et d'accroître leur contribution à la réindustrialisation ».

Parmi les pistes à explorer, le Premier ministre cite « l'augmentation des fonds propres, la facilitation de la transmission de ces entreprises au capital social souvent familial, l'intensification de leur présence sur les marchés internationaux, l'approfondissement du soutien au processus d'innovation, le resserrement des liens qu'entretiennent les PME à fort potentiel de croissance et les ETI avec les grands groupes », ainsi que « les adaptations souhaitables de la réglementation administrative, fiscale, boursière et sociale ».

Les conclusions de la mission devront être rendues fin janvier 2010 à Christine Lagarde, avec une étape intermédiaire le 15 décembre.

Laurent Leloup

Jeudi 5 Novembre 2009




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