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Directeurs M&A : nouveaux acteurs incontournables dans les directions d’entreprises

Dans un contexte de reprise du marché M&A qui semble s’inscrire dans la durée, les dirigeants en charge de ces projets voient la dimension stratégique de leur fonction s’accroître au sein des entreprises, selon l’étude « Global Corporate Development Study » d’EY, réalisée auprès de 300 directeurs M&A et stratégie dans 39 pays.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
- La croissance externe redevient une priorité stratégique pour les entreprises
- Les directeurs M&A voient leur rôle renforcé par de nouvelles tendances affectant la gouvernance d’entreprise
- Au premier trimestre 2015, la valeur mondiale des opérations de fusions-acquisitions (M&A) a augmenté de 21% (comparé au 1er trimestre 2014) (1)

Après des années d’incertitude et de contraction du marché M&A, la forte augmentation de la valeur des opérations réalisées dans le monde (+ 30% sur l’année 2014 et plus 21% au T1 2015) indique clairement que la croissance externe est à nouveau au cœur de la stratégie des entreprises. Ainsi, les fonctions en charge de ces projets se voient désormais confier de plus grandes responsabilités. Pour 44% des directeurs M&A interrogés, le changement le plus significatif de leur rôle au cours des cinq dernières années est l’alignement plus marqué de la fonction M&A avec les objectifs stratégiques de l’entreprise.

« La croissance externe est de nouveau à l’ordre du jour. Les bouleversements rapide des marchés, - tels que la transformation digitale, l’activisme actionnarial ou les incertitudes géopolitiques - déterminent de nouveaux objectifs de croissance. C’est pourquoi le périmètre d’activité et l’influence des directeurs M&A deviennent plus importants » souligne Hervé Jauffret, associé d'EY Transaction Advisory Services.

A nouvelles exigences, nouvelles compétences pour garantir le succès des transactions M&A

Les ressources en charges de piloter le M&A doivent aujourd’hui faire preuve d’une meilleure évaluation commerciale des cibles potentielles via une compréhension plus fine de leurs marchés, de la concurrence et des « business models ». En effet, les trois premiers facteurs d’échec des transactions cités par les dirigeants interrogés sont le processus d’évaluation commerciale (73%), une déficience d’analyse stratégique (72%) ainsi qu’un processus d’intégration défaillant (71%).

Gouvernance d’entreprise : « directeurs de la croissance » et comités M&A

Dans un contexte macroéconomique toujours incertain, les entreprises doivent se montrer de plus en plus innovantes afin de générer de la croissance - organique et inorganique. Cet impératif a récemment mené certaines d’entre elles à créer une nouvelle fonction, celle de « directeur de la croissance ». Jusqu’à présent, seules quelques entreprises pionnières ont d’ores et déjà nommé un directeur sur cette fonction, tandis que d’autres envisagent désormais de le faire.
Pour Hervé Jauffret : « Avec l’accent actuel mis sur les acquisitions comme moteur de croissance, la fonction de « directeur de la croissance » pourrait devenir une nouvelle étape pour les directions M&A, étant donné la proximité de plus en plus marquée avec le département stratégie ».

Autre nouvelle tendance en termes de gouvernance d’entreprise, de nombreuses entreprises ont désormais mis en place des « comités M&A », structures à géométrie variable, chargés de conseiller la direction générale sur la stratégie de croissance externe. Cette tendance est particulièrement marquée en Europe, où 45% des entreprises interrogées ont mis en place un comité dédié au suivi et à la validation des opérations de M&A.

Hervé Jauffret ajoute : « Les entreprises qui optimisent leurs opérations de croissance externes sont les plus susceptibles de devenir leader en termes d’innovation. Dans cette optique, les décisionnaires M&A doivent se préparer à occuper un rôle clé dans la stratégie de l’entreprise, à exploiter pleinement les nouvelles opportunités technologiques et à renforcer les compétences de leur fonction. »

(1) Source : Dealogic

L’impact du « Big Data » et des nouveaux outils analytiques

L’étude met également en exergue le rôle central que de nouveaux outils analytiques et le « Big Data » seront appelés à jouer dans les processus transactionnel.

- La lecture quantitative et qualitative d’un plus grand volume d’informations, permet ainsi d’analyser et d’anticiper les risques potentiels lors d’une transaction, mais aussi d’obtenir une meilleure compréhension d’un portefeuille d’actifs ou de produits.
- Au cours du processus de due diligence, il est désormais par exemple possible d’analyser des centaines de milliers de données recueillies sur le web et les réseaux sociaux afin d’obtenir un éclairage différent sur les forces et faiblesses d’un produit ou d’une entreprise tels que perçus par ses clients ou consommateurs.
- Les outils analytiques utilisés par les directions M&A et financières devront se fonder dans le futur sur l’analyse de masses de données ou « Big data » toujours plus grandes afin d’en extraire toute la valeur, comme par exemple sur l’analyse des cycles de fonds de roulement.
- Aujourd’hui, si 83% des dirigeants interrogés utilisent des outils analytiques complexes au stade de la valorisation d’une cible, seules 21% des directions M&A interrogées ont des compétences dédiées au « Big data » au sein de leur département.

Pour aller plus loin téléchargez ci-dessous l’étude EY « Global Corporate Development Study » (PDF 20 pages en anglais).


Les médias du groupe Finyear


Vendredi 3 Avril 2015




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