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Deuxième vague

Lettre du 25 septembre 2020 par Eric Galiègue - VALQUANT.


Ce que beaucoup d’observateurs considéraient comme très probable est maintenant bien réel. La France vit une seconde vague de l’épidémie de Covid-19.

Cette évolution était inévitable, et est liée au déconfinement et à la multiplication des contacts entre individus pendant l’été. Les caractéristiques de cette seconde vague sont différentes de la première. La population touchée est plus jeune, le taux d’hospitalisation et de léthalité beaucoup plus faible, pour l’instant. Sur ce sujet, il faut bien comprendre que l’épidémie ne sera enrayée que par son propre développement, et que celui-ci est inévitable – sauf prendre des mesures de confinement total, comme en mars dernier. Seule l’atteinte de l’immunité collective permettra de dire que l’épidémie se termine ; mais elle se terminera par elle-même, et personne ne « la vaincra », car le vaccin ne sera disponible que d’ici 6 mois, dans le tout meilleur des cas. D’ici là, probablement, l’immunité collective sera atteinte.

Il faut donc prendre son mal en patience, et respecter les consignes sanitaires pour que la propagation inévitable du virus soit la plus lente possible, pour éviter la saturation des capacités hospitalière. C’est le seul objectif de santé publique du gouvernement aujourd’hui : éviter de refuser des malades aux portes des hôpitaux. Déjà, les hôpitaux de Paris ont décidé de reporter 20% des interventions « non urgentes » pour parer la hausse prévue des cas de Covid-19 nécessitant une hospitalisation. Ces développements de la situation sanitaire vont marquer la fin de l’année 2020, comme son début. Ceci a plusieurs conséquences sur le scénario de marché.

Premièrement, notamment et surtout en France, la conjoncture économique va souffrir de cette dégradation de la situation sanitaire. Il ne s’agit évidemment pas de revivre l’arrêt d’activité de mars-mai. Il ne faut pourtant pas sous-estimer l’impact négatif sur la consommation des ménages et l’investissement des ménages de nouveau stress sanitaire. Manifestement, les citoyens acceptent mois bien les mesures de confinement partiel et les décisions de fermeture des bars restaurants, par exemple. Les élus eux-mêmes manifestent contre ces mesures prises spécifiquement pour la cité phocéenne. Cela nous semble caractéristique de l’attitude nouvelle des citoyens face à l’omniprésence de l’Etat dans leur vie quotidienne. C’est une grande différence avec la période de confinement, qui avait finalement été accepté relativement facilement. Cette absence d’adhésion, voire cette rébellion face aux nouvelles mesures contraignantes prises pour limiter la contagion, a un impact défavorable sur la consommation et l’investissement des entreprises. Elle explique probablement en partie la baisse en deca de 50 de l’indice Markit flash publié cette semaine, en baisse sensible pour la France et la zone €. L’année 2020 n’est pas terminée, il reste plus de 3 mois et la conjoncture peut se dégrader fortement encore.

Deuxièmement, il apparait que les États doivent impérativement continuer à soutenir l’économie. Jérôme Powell l’a de nouveau rappelé cette semaine dans une audition auprès de la Commission des services financiers de la Chambre de Représentants : la politique budgétaire doit être coordonnée avec la politique monétaire, qui ne peut pas en faire beaucoup plus. Au Royaume Uni, dont l’économie est la plus affectée par la crise sanitaire, le dispositif de chômage partiel est reconduit, en des termes un peu moins favorables. En France, il en sera probablement de même. Cela va se traduire par une dérive des comptes publics encore plus forte, qui ne sont gérables que grâce aux Quantitative Easing qui tournent aujourd’hui toujours à plein régime, à hauteur de 120 Mds$ par mois deux cotés de l’atlantique. Ce n’est pas à proprement parler de « l’helicopter money », mais cela y ressemble beaucoup…

Cette dégradation de la situation sanitaire faisait partie des risques les plus élevés du scénario, et nous conforte dans notre position de grande prudence sur les marchés d’actions.



Investisseurs : Le marché des actions a pris un an d’avance sur les performances des entreprises. Nous recommandons de sous pondérer au maximum les actions pour un CAC supérieur à 4 759.

Spéculateurs : Le Cac 40 a atteint sa zone de support et devrait se reprendre.

Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux souverains sont stables ou en légère baisse. Le taux de change de l’€ a baissé fortement, et se retrouve autour de 1,165$.

Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole, comme celui du cuivre, a légèrement baissé cette semaine.
Eric Galiègue
Eric Galiègue

Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,

Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738

7 rue Greffulhe
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Vendredi 25 Septembre 2020




DISCUSS / DISCUTER

1.Posté par Philippe le 29/09/2020 12:33 | Alerter
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Deuxième vague ?
Deux façons de réagir :
1) oui selon l'épidémiologiste renommée Catherine Hill, on se dirige tout droit vers 600 nouvelles hospitalisations par jour d'ici la mi novembre et les entreprises vont devoir encore souffrir d'un deuxième confinement, seule méthode prouvée pour éviter des engorgements de notre super système de santé.
2) les "cas" ne sont que des détections de bouts de virus et les positivités sont le fruit d'une sensibilité d'appareils poussée à son max. La Société Française de Microbiologie recommande le 25 sept un Ct à 33 et une interprétation délicate des résultats. D'autre part, les hopitaux ne sont pas aussi chargés et les hospitalisations comme décès baissent en régio PACA a peine l'annonce de la fermeture des bars. Dans le monde, les chiffres sont plutot pour une baisse progressive.

Donc 1) c'est pour faire peur venant de short seller et 2) c'est pour tous les autres qui en ont assez d'être manipulés :)

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