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Défaillances d’entreprises : le timide recul se poursuit, avec -2,7% sur un an

Données France à fin avril 2015.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
La tendance favorable amorcée en 2014 perdure. Le rebond ponctuel des défaillances sur les quatre premiers mois est en partie le résultat d’un rattrapage après des chiffres artificiellement bas en fin d’année, en raison des mouvements sociaux des tribunaux de commerce, qui ont d’ailleurs repris en mai.

Alors que la grève des tribunaux de commerces a créé de la volatilité, la tendance demeure baissière

Sur un an à fin avril 2015, les défaillances d’entreprise connaissent un repli proche de celui de l’année 2014 : -2,7% (après -2,9% en 2014). Les 62 473 entreprises défaillantes ont coûté 3,9 milliards d'euros à leurs fournisseurs (-16,6%) et ont potentiellement menacé 174 786 emplois (- 4,6%). Cette tendance reflète notamment les effets temporaires sur la consommation des ménages liés à la baisse du prix du pétrole et le redressement des marges des entreprises.

Si la période janvier – avril 2015 semble donner un signal inquiétant, avec une hausse du nombre de défaillances de +1,6% [1], cette dégradation passagère s’explique par les retards d’enregistrement dus aux grèves des tribunaux de commence en décembre 2014, ce qui a engendré une hausse artificielle de +16% au mois de mars 2015 [2].

Défaillances d’entreprises : le timide recul se poursuit, avec -2,7% sur un an
« Dès le deuxième trimestre, nous nous attendons à un rythme de consommation plus modéré, compte tenu des prix de l’énergie repartis à la hausse. Par ailleurs, dans ce contexte de reprise modérée, les créations d’entreprises [3] augmentent aussi (+2,8% en mars 2015, par rapport à fin mars 2014), ce qui devrait provoquer des défaillances supplémentaires d’ici la fin de l’année 2015 », commente Guillaume Baqué, économiste à Coface.

Top 3 des secteurs sinistrés : métaux, construction et services aux particuliers

Les défaillances d’entreprises réalisant entre 2,5 et 10 millions d’euros de chiffre d’affaires diminuent fortement, alors que celles des grandes structures (plus de 10 millions d’euros) sont reparties à la hausse depuis le début de l’année, avec toutefois un recul subi en avril.

Dans le classement des 100 plus importantes défaillances par chiffre d’affaires, trois secteurs se distinguent : les métaux (15% du total), la construction (17%) et les services aux particuliers (5%) qui intègrent ce classement pour la première fois. Il s’agit également des trois secteurs sur onze étudiés qui connaissent une hausse des défaillances.

Dégradation en Ile-de-France, premier contributeur aux défaillances

La carte de France des défaillances évolue légèrement. Six régions enregistrent une nette amélioration, avec une baisse de plus de 5%, du nombre de défaillances, notamment l’Aquitaine (-10,2%) et le Limousin (-8%).

Seules cinq régions connaissent une hausse, s’étalant entre +5,1% pour l’Alsace et +0,3% pour l’Ile-de-France, région qui concentre 19,7% des défaillances en France. Dans ces deux cas, c’est le secteur de la construction qui pèse le plus, notamment les constructeurs franciliens de maisons individuelles qui voient leurs défaillances augmenter de +10,3%.

Téléchargez ci-dessous le Panorama des défaillances (PDF 7 pages en français)

[1] Par rapport à la même période en 2014
[2] Par rapport à mars 2014
[3] hors auto-entrepreneurs

Les médias du groupe Finyear


Mercredi 27 Mai 2015




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