Ce n'est pas si mal de nos jours, sachant qu'il n'existe pas de modèle idéal entre « l'entreprise opportuniste » dans l'économie de marché globalisée et « l'entreprise à l'abri » qui n'est pas confrontée aux exigences de la nouvelle demande mondiale... Cette ligne mérite d'être soulignée sur trois points.
Deux regrets néanmoins dans ce témoignage de Danone sur le fait qu'on peut ouvrir des voies RSE qui concilient le développement et l'engagement : une démarche dans le jeu politique français qui colle le plus souvent aux positions professionnelles défensives de son secteur, ce qui n'aide pas à faire émerger l'indispensable « lobbying responsable » hors duquel on ne chassera pas les double discours conservateurs, d'une part et d'autre part, une distance des dirigeants à l'égard de leurs pairs ; on sent bien que les enceintes patronales ne sont pas celles où Danone investit pour faire passer ses idées, las peut être du manque de vision ambiant...
Il est essentiel pour l'avenir des démarches de développement durable que « le modèle Danone » réussisse et aille loin face aux défis que les groupes émergents nous posent. Le dilemme est assez clair : le marché mondialisé a le choix entre le modèle Gazprom ou le modèle Danone, entre deux rapports au monde, deux rapports aux valeurs, deux rapports à la transparence, deux rapports aux enjeux d'avenir. Si les contraintes sont les mêmes pour tous, la façon de les affronter dépend de choix de gouvernance volontaires qui peuvent être différents. Il est important que penser que la régulation de l'économie mondiale et la satisfaction des besoins des populations n'obéit pas à des règles abstraites de création de valeur univoques : il y a place pour des modèles volontaires différents et constructifs, autour de visions collaboratives positives ; ce que Danone prouve avec quelques autres grandes entreprises, dont pas mal de françaises qui ont ajusté dans les temps complexes de notre histoire récente une démarche sociale et performante à la fois, mondiale et ancrée en même temps, comme les Michelin, les Axa, les Schneider etc. C'est dans la réussite de ces modèles voulus qu'il faut aller chercher l'inspiration de projets collectifs de croissance.
Patrick d’Humières
www.institutrse.com
- D'abord, on ne peut pas s'empêcher de rappeler que le double projet économique et social était celui qu'Antoine Riboud avait proposé au patronat français aux Assises de Marseille, en 1972 et que celui-ci avait rejeté, avant de le chercher désespérément quarante ans après !
- D'autre part, on observe que la force de l'approche Danone est d'avoir compris la première que la société civile plus que ses représentants institutionnels est le vrai public de l'entreprise et que cette symbiose de terrain permet de faire des sauts et des ruptures avant les autres.
- Le troisième enseignement de la démarche « durable » de Danone est de refuser de donner des leçons collectives et de privilégier les alliances de bonne volonté, sur le recyclage, la compensation carbone ou la micro finance ! Danone Communities est la meilleure idée durable portée ces dernières années car elle embarque les actionnaires de l'entreprise dans des projets d'avenir, volontaires, qui n'a rien à voir avec la philanthropie à laquelle la plupart des dirigeants réduisent encore la responsabilité d'entreprise...
Deux regrets néanmoins dans ce témoignage de Danone sur le fait qu'on peut ouvrir des voies RSE qui concilient le développement et l'engagement : une démarche dans le jeu politique français qui colle le plus souvent aux positions professionnelles défensives de son secteur, ce qui n'aide pas à faire émerger l'indispensable « lobbying responsable » hors duquel on ne chassera pas les double discours conservateurs, d'une part et d'autre part, une distance des dirigeants à l'égard de leurs pairs ; on sent bien que les enceintes patronales ne sont pas celles où Danone investit pour faire passer ses idées, las peut être du manque de vision ambiant...
Il est essentiel pour l'avenir des démarches de développement durable que « le modèle Danone » réussisse et aille loin face aux défis que les groupes émergents nous posent. Le dilemme est assez clair : le marché mondialisé a le choix entre le modèle Gazprom ou le modèle Danone, entre deux rapports au monde, deux rapports aux valeurs, deux rapports à la transparence, deux rapports aux enjeux d'avenir. Si les contraintes sont les mêmes pour tous, la façon de les affronter dépend de choix de gouvernance volontaires qui peuvent être différents. Il est important que penser que la régulation de l'économie mondiale et la satisfaction des besoins des populations n'obéit pas à des règles abstraites de création de valeur univoques : il y a place pour des modèles volontaires différents et constructifs, autour de visions collaboratives positives ; ce que Danone prouve avec quelques autres grandes entreprises, dont pas mal de françaises qui ont ajusté dans les temps complexes de notre histoire récente une démarche sociale et performante à la fois, mondiale et ancrée en même temps, comme les Michelin, les Axa, les Schneider etc. C'est dans la réussite de ces modèles voulus qu'il faut aller chercher l'inspiration de projets collectifs de croissance.
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