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Crise de la zone euro : des approches différentes de la gestion par les Etats membres

Les députés participant au débat de mercredi sur les résultats du Conseil européen de décembre ont appelé à une vision plus radicale et à une détermination plus grande de la Commission et des États membres en vue de réformer la coordination économique. Ils ont fait valoir que l'approche "trop peu, trop tard" ne permettrait pas de surmonter la crise de la zone euro.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Ouvrant le débat, le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, s'est félicité du Conseil européen de décembre qualifié de succès. "Nous sommes arrivés à des conclusions importantes sur la gouvernance économique en acceptant une révision limitée du traité, la meilleure marche à suivre pour gérer la situation économique globale". M. Van Rompuy, a également abordé les relations internationales de l'Union européenne, insistant sur le fait que le Conseil européen a envoyé un signal clair à la Côte d'Ivoire sur la nécessité de respecter les résultats électoraux.

"Le Conseil européen de décembre a montré combien les États membres sont résolus à assurer la stabilité de l'UE", a déclaré l'orateur suivant, le Président de la Commission, José Manuel Barroso. Il s'est concentré sur l'élaboration des politiques : l'Enquête sur la croissance annuelle (Annual Growth Survey) apportera une "élaboration des politiques économiques en amont plutôt qu'une correction après coup".

Le "bricolage" du système ne fonctionnera pas

Les députés qui ont pris la parole au nom de leurs groupes politiques se sont montrés plus sceptiques quant au succès du Conseil européen.

"Ce sommet européen illustre à nouveau un cas de "trop peu, trop tard". Les occasions ont été manquées une fois de plus. Tout ce que nous voyons, ce sont des querelles entre les États membres", a résumé Stephen Hughes (S&D, UK)

"Vous dites que le Conseil européen a rassuré les marchés financiers, mais il me semble qu'après la réunion du Conseil européen d'octobre, les marchés n'étaient pas particulièrement rassurés. Et même si les choses se passent bien au niveau de la réforme des traités, "vous rassurez peut-être les marchés, mais sûrement pas les populations", a déclaré Sylvie Goulard (ADLE, FR), en réponse aux commentaires de M. Van Rompuy.

"Tout doit être fait (…) pour surmonter ces problèmes et pour rassurer les marchés, non pas de façon superficielle, mais de façon structurelle, c'est-à-dire en créant les conditions de la croissance et de l'emploi (..). Cela signifie tout d'abord que les finances publiques nationales doivent être assainies", a déclaré Joseph Daul (PPE, FR)". Pour créer des emplois, "il faut plus de moyens européens, ce qui ne veut pas dire que les États doivent dépenser plus d'argent (…). ll a appelé la Commission à faire des propositions afin d'obliger, "les chefs d'État et de gouvernement avec le Parlement, à trouver la bonne solution".

"Il est vrai que certains peuvent vouloir aller plus loin que ce qui a été fait, mais nous devons nous rappeler que nous sommes entrés dans la crise de la zone euro, sans les outils appropriés. Nous avons dû inventer ces mesures au fur et à mesure que nous avancions, c'est pourquoi le rythme a parfois fait défaut", a répondu M. Van Rompuy.

Croissance et non seulement réduction de la dette

Rebecca Harms (Verts/ALE, DE) a souligné que la réduction de la dette n'était pas la seule priorité. "Les pays sont à la limite de ce qui est acceptable. La gestion de la dette doit être fondée sur l'égalité et l'équité", a-t-elle insisté.

"L'austérité budgétaire est essentielle, mais nous devons nous engager également à des réformes structurelles axées sur la croissance via la stratégie UE 2020, l'Union de l'innovation et l'Acte pour le marché unique", a déclaré Timothy Kirkhope (ECR, UK).

"Nous sommes obligés de régler le problème de la dette pour être en mesure de passer à la croissance", a répondu M. Barroso. Il a également plaidé en faveur d'une réforme structurelle, seul moyen de soutenir l'économie sociale de marché européenne.

Un coût trop élevé pour les citoyens

L'eurodéputé irlandais Joe Higgins (GUE/NGL) a critiqué le plan de sauvetage irlandais. "Quelle est la moralité du transfert de dizaines de milliards d'euros sur les épaules du peuple irlandais?", a-t-il demandé. "Ce plan de sauvetage a fait des citoyens les vassaux des banques européennes!" a-t-il poursuivi. M. Barroso a répondu que l'UE "faisait partie de la solution pour l'Irlande et n'était certainement pas "la cause du problème de ce pays".

"Les citoyens ne soutiennent pas votre projet", a estimé Nigel Farage (EFD, UK) en s'adressant à M. Barroso et M. Van Rompuy. "J'espère et je prie pour que les marchés vous brisent".

PARLEMENT EUROPEEN
REF. : 20110119IPR11951
EUROPARL.EUROPA.EU

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Laurent Leloup

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www.tresonews.fr

Vendredi 21 Janvier 2011




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