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Covid-19 : économie mondiale sous perfusion, est-ce suffisant pour les marchés financiers ?

Par Fabrice Biré et Mathieu Joffin, consultants seniors chez Square.


La mise en place du confinement partiel ou total dans divers pays a entraîné un fort ralentissement voire un arrêt de plusieurs secteurs de l’économie. De ce fait, pour pallier aux effets négatifs du confinement sur l’économie et les marchés financiers, les États et les Banques Centrales ont annoncé de fortes injections de liquidités. Mais toutes ces mesures sont-elles efficaces et surtout, suffisantes ?

Une des conséquences liée au Covid-19 est la baisse des perspectives économiques mondiales. Les dernières prévisions de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques), présentées le 2 mars 2020, montrent que la croissance mondiale chute à 2,4% contre 2,9% selon les prévisions publiées en novembre 2019 pour l’année 2020. Ces prévisions étant basées sur des données à fin février, soit avant l’annonce de la mise en place des mesures de confinement en Europe et aux États-Unis, ces dernières seront vraisemblablement revues une nouvelle fois à la baisse lors de la prochaine révision. En effet, les communiqués du FMI et l’évolution des indicateurs économiques de mars 2020, qui atteignent des niveaux très faibles, voire historiquement bas, laissent présager une récession mondiale qui pourrait être pire que celle de 2008.

Une autre conséquence plus concrète et déjà visible du confinement est la hausse du chômage. L’OIT (Organisation Internationale du Travail) souligne dans son étude du 18 mars 2020 que le Covid-19 pourrait entraîner, selon le scénario “élevé”, une hausse de 25 millions du nombre de chômeurs dans le monde. Au 5 avril 2020, la France comptabilise 5 millions de personnes en chômage partiel, et aux États-Unis près de 10 millions de citoyens ont été mis au chômage en seulement deux semaines.

Dans ce contexte, les Banques Centrales des pays de l’OCDE sont à la course à la meilleure mesure pour tenter d’endiguer cette descente aux enfers et redresser les marchés financiers. Entre baisse des taux, rachats d’actifs (bons du trésor et prêts immobiliers titrisés) afin d’approvisionner les marchés en liquidités et autres programmes de crédits dédiés aux entreprises et aux ménages, les gouvernements ne savent plus quoi proposer.

Dans l’Union Européenne, la Banque Centrale Européenne (BCE) a annoncé le 18 mars 2020 un plan de sauvetage inédit de 750 Milliards d’euros, soit 6 fois plus que l’annonce du 12 mars de la même année qui n’avait pas eu l’impact escompté sur les marchés. A cela vient s’ajouter le plan de relance allemand de 750 milliards d’euros adopté le 23 mars 2020.

Force est de constater qu’aucune de ces mesures ne semblent avoir un effet assez fort pour rassurer les investisseurs et inverser les courbes à long terme. Quelques sursauts sont à constater, mais les journées noires se suivent et se ressemblent.

Sur les marchés financiers, plusieurs régulateurs européens (France, Belgique, Italie et Espagne) ont choisi de restreindre la vente à découvert qui octroie la possibilité aux traders de parier sur la baisse des prix du marché, une pratique jugée spéculative et initiatrice de la baisse des cours.

Autre objectif de cette mesure, limiter le déclenchement des stops loss des investisseurs (ordres à déclenchement automatique qui permettent de limiter les risques et les pertes) afin d’éviter le cercle vicieux de la dégringolade des cours.

De nombreux acteurs ont évoqué l’instauration de mesures plus drastiques telles que les « coupe-circuits » sur les marchés américains qui, selon des échelons de baisse des prix, bloquent temporairement les marchés pouvant aller jusqu’à l’interruption définitive d’indices (S&P 500) si le marché affiche une baisse journalière de 20%.

Durant cette crise, des recommandations proposées par des investisseurs ont été envisagées, en particulier la fermeture temporaire des marchés financiers. Mais au vu de la situation économique actuelle, ce choix pourrait avoir un effet encore plus regrettable dans la mesure où à leur réouverture, les marchés ne refléteraient plus l’incertitude économique réelle.

Une telle décision ne permettrait plus aux marchés financiers de remplir leurs rôles essentiels d’échanges de liquidités, et aurait plutôt vocation à décourager les investisseurs, tout en n’étant pas partiale et équitable vis à vis du marché. Cela reviendrait à stopper les échanges au gré des intérêts des perdants. D’autant que ces dernières années, les marchés financiers mondiaux ont connu des hausses démesurées, et qu’aucun pays s’étant retrouvé dans un tel contexte n’a appelé à fermer le marché.

Plus que jamais, les planches à billets fonctionnent à plein régime : il semblerait que ce soient les seuls secteurs qui ne soient pas impactés par la crise du Covid-19. En témoigne la dernière annonce en date aux États Unis : la mise en place de Quantitative Easing (QE), une nouvelle mesure de plusieurs milliards de dollars pour encore et toujours accroître la liquidité du système bancaire. Celle-ci semble avoir eu un certain écho auprès des investisseurs car un rebond est constaté sur les marchés. Pour autant, dans un contexte aussi incertain tant sur le plan sanitaire qu’économique, cette dégringolade n’est-elle pas simplement le reflet de notre économie qui se dirige tout droit vers une récession ?

Cet afflux massif de liquidités des Banques Centrales et les plans de relance des gouvernements risquent d’entraîner d’autres problèmes à plus long-terme notamment au niveau des dettes d’États et d’entreprises. Nous verrons probablement naître de nouveaux modèles économiques pour éviter un scénario comme en 2011, avec la crise de la dette grecque.


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Mercredi 29 Avril 2020




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