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Cholet Dupont, Stratégie d'investissement Vincent Guenzi - Février 2012

Le retour de confiance auquel nous avons assisté au mois de janvier s’appuie autant sur des éléments tangibles que sur des facteurs psychologiques. Ce soulagement a permis une reprise bienvenue de tous les marchés financiers. Celle-ci pourrait continuer tant que l’embellie conjoncturelle se maintient. De plus, si celle-ci s’arrêtait, toutes les grandes Banques Centrales sont prêtes à soutenir la croissance par de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire. Cet environnement plus favorable ne doit pas nous faire oublier de surveiller les risques subsistants.


La perception d’une stabilisation voire d’une amélioration de l’activité, décelée début janvier, s’est maintenue. Toutefois, elle reste fragile. Aux Etats-Unis, il n’est pas tout à fait acquis que le rythme de la reprise se maintienne. En Europe, le rebond économique dans les pays du Nord et en Allemagne contraste avec la récession au Sud. Les avancées de la gouvernance européenne sont encourageantes. Les Gouvernements ont adopté les termes du pacte budgétaire. Le Mécanisme Européen de Stabilité sera mis en œuvre en juillet pour soutenir les Etats en difficulté en remplaçant le FESF. Les Européens devraient également lancer une initiative en faveur de la croissance pour contrer les effets récessifs des plans d’austérité engagés par les pays du Sud. Enfin, les négociations de la Grèce avec les créanciers privés (qui acceptent dorénavant 70% de pertes sur leurs prêts) pourraient aboutir prochainement, ouvrant la voie au déblocage des fonds de soutien européens. Heureusement, car le pays a impérativement besoin de 15 milliards d’euros à mi-mars pour éviter la faillite. Par ailleurs, le Portugal, en proie à des difficultés financières pourrait suivre le chemin de la Grèce et demander une nouvelle aide à l’Europe. Dans les pays émergents, le reflux de l’inflation et la baisse des taux d’intérêts se propagent. L’environnement économique s’y améliore tout en restant dépendant des évolutions de la conjoncture dans les pays développés.

Tous ces éléments ont redonné confiance mais l’action de la BCE en décembre semble avoir été primordiale. Dans un premier temps, les prêts à 3 ans au système bancaire (pour près de 500 milliards) ont semblé sans effet, car les banques ne les utilisaient pas et les redéposaient chaque soir à la Banque Centrale. En janvier, plusieurs pays (Italie, France, Espagne, Allemagne) ont lancé des emprunts avec succès obtenant des taux moins élevés qu’en décembre. Les conditions de refinancement des banques se sont également améliorées. La peur a reflué partout en dépit de la perte de la note AAA de la France et de l’Autriche et de la dégradation de 7 autres pays. En fait, les liquidités apportées par la BCE commençaient à circuler dans le système financier et à être injectées dans les emprunts d’Etat. La BCE a ainsi contourné l’interdiction d’y souscrire directement. Par la suite, la confiance est revenue progressivement dans tous les compartiments des marchés financiers et les a fait remonter. Néanmoins, les craintes n’ont pas totalement disparu en Grèce, au Portugal ou en France (pour cause d’élections).

En résumé, les marchés considèrent que la probabilité d’aggravation de la récession a diminué ainsi que les risques de faillite des banques européennes. Même si les conditions d’un redressement rapide et global dans toutes les zones géographiques ne sont pas encore réunies, les marchés financiers ont l’habitude d’anticiper la confirmation des faits.

Logiquement, le rebond a touché les actifs les plus dépréciés : actions des banques et des sociétés cycliques, actions des pays émergents, obligations à haut rendement, matières premières. Les belles valeurs qui avaient bien résisté à la baisse en 2011 ont été délaissées par les investisseurs.

Pour tenir compte de l’amélioration de l’environnement, nous avons relevé nos objectifs pour la fin juin. Nous remontons également notre position court terme sur les actions à Neutre. En effet, en l’absence de nouveau choc, les indices actions peuvent progresser de 3 à 7%.

Il faudra accompagner ce mouvement en allégeant les portefeuilles pour se protéger de nouveaux aléas. Après plusieurs semaines de forte hausse, une correction ou une consolidation pourraient intervenir. Or, de nombreux investisseurs attendent sans doute ce repli pour acheter.

Dans ce cas, pour reprendre des positions à court terme, nous conseillons les secteurs Produits de Base, Biens & Services Industriels, Chimie, qui ont tendance à amplifier les mouvements du marché.

Par Vincent Guenzi Cholet Dupont
Achevé de rédiger le 6 février 2012

Jeudi 9 Février 2012




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