Beaucoup a été dit sur 2008, unique !, du jamais vu !, le pire depuis 1929 !, … Ce que nous vous proposons, c’est d’essayer de voir au niveau micro ou macro économique, ce qui s’est passé durant cette année particulière. Un seul chiffre est à mettre en avant, un chiffre qui illustre la violence du mouvement qui a eu lieu sur les marchés à partir de l’automne 2008 : sur 30 ans (1978-2008), si l’on prend les 20 plus fortes séances de baisse du S&P 500, 12 ont eu lieu non seulement en 2008, mais plus précisément à l’automne 2008. Nous parlons ici de séances qui ont enregistré des baisses quotidiennes entre 5 et 10%. La violence du choc subit par le marché a été provoquée par un certain nombre de déséquilibres qui sont à l’oeuvre depuis plusieurs années et qui ont été confirmés par cette crise.
Première confirmation : des réglementations trop rigides qu’il faut changer ! Qui parle encore au sein de la communauté européenne des aides d’Etats qui fausseraient la concurrence entre les groupes automobiles ou les banques ? Qui parle encore du fameux seuil de 3% de déficit budgétaire qui dans l’absolu ne correspond à rien mais qui constituerait une limite « infranchissable » alors que la France s’oriente allégrement vers les 5% en 2009 ? L’année 2009 sera donc celle de l’assouplissement des règles en ce qui concerne le niveau des fonds propres des banques. Pourquoi ? Tout simplement car les niveaux imposés vont devenir inatteignables. De la même façon, en France nous devrions voir une abolition rapide de la taxe professionnelle … Les jours difficiles font donc toujours voler en éclat les carcans.
Deuxième confirmation : la BCE n’utilise pas les bons indicateurs avancés, indicateurs que tout économiste devrait avoir à l’esprit quotidiennement. Pour preuve, la hausse des taux de juillet 2008, qui rétrospectivement est la signature d’une incompétence car l’histoire économique le montre, le fait de ne pas être proactif est « éliminatoire ». Des taux courts que l’on baisse quand les statistiques sont déjà mauvaises, c’est la ligne droite vers la déflation comme c’est le cas au Japon depuis 15 ans. Le talent d’un Banquier Central c’est d’anticiper.
Troisième confirmation : l’hyperconcurrence entre les entreprises qui n’a cessé d’aller crescendo depuis des années. Cette hyperconcurrence s’est d’ailleurs accentuée sous l’effet du ralentissement économique. Les réflexes des entreprises ou des particuliers qui consistent à payer « le meilleur prix possible » vont s’accélérer de façon certaine.
Quatrième confirmation : le « leverage » est trop fort dans le marché … la preuve ? Le « deleverage » de l’automne qui a conduit à des pics de volatilité jamais vus ! Cependant, quoi qu’on en dise, le marché actions est un marché fantastiquement liquide. En effet, même si les sorties de capitaux se sont faites « dans la douleur », elles ont tout de même pu s’effectuer alors que dans le même temps, l’obligataire corporate ne démontrait pas les mêmes capacités.
Cinquième confirmation : la trop grande complexité des produits financiers. En concevant puis en commercialisant des produits trop complexes, l’ensemble de la chaine (du concepteur au vendeur) ne maîtrisaient plus ce qu’ils faisaient ou vendaient. Confirmation finale : il ne faut pas oublier (ce qui a été souvent le cas ces derniers mois) que la peur est mauvaise conseillère et que liquider aujourd’hui un portefeuille actions, c’est tout simplement
croire à la fin du capitalisme … exagéré non ?
Pour une vision structurelle de la cote « Delubac Exceptions et Delubac Exceptions Europe sont deux FCP actions gérés activement selon une conviction forte : seules les sociétés en mesure d’imposer leurs prix parviendront à maintenir durablement leurs marges dans l’environnement économique actuel (baisse des barrières douanières, montée en puissance des places de marchés électroniques, infidélité croissante des consommateurs, émergence des pays producteurs à faible coût de main d’oeuvre…). Notre attention exclusivement portée aux entreprises capables d’affirmer leur « pricing power » nous donne une vision structurelle, à long terme de la cote et affranchit notre gestion des aléas purement conjoncturels des marchés. L’objectif de cette chronique, qui vous sera adressée tous les mois, est d’examiner les grandes mutations en cours au sein de l’économie mondiale sous cet angle novateur, et d’en retenir des
enseignements en matière d’investissement. Nous espérons vous faire partager notre conviction. »
Par Gérard Moulin, gérant actions à la Banque Delubac & Cie
www.delubac.fr
Première confirmation : des réglementations trop rigides qu’il faut changer ! Qui parle encore au sein de la communauté européenne des aides d’Etats qui fausseraient la concurrence entre les groupes automobiles ou les banques ? Qui parle encore du fameux seuil de 3% de déficit budgétaire qui dans l’absolu ne correspond à rien mais qui constituerait une limite « infranchissable » alors que la France s’oriente allégrement vers les 5% en 2009 ? L’année 2009 sera donc celle de l’assouplissement des règles en ce qui concerne le niveau des fonds propres des banques. Pourquoi ? Tout simplement car les niveaux imposés vont devenir inatteignables. De la même façon, en France nous devrions voir une abolition rapide de la taxe professionnelle … Les jours difficiles font donc toujours voler en éclat les carcans.
Deuxième confirmation : la BCE n’utilise pas les bons indicateurs avancés, indicateurs que tout économiste devrait avoir à l’esprit quotidiennement. Pour preuve, la hausse des taux de juillet 2008, qui rétrospectivement est la signature d’une incompétence car l’histoire économique le montre, le fait de ne pas être proactif est « éliminatoire ». Des taux courts que l’on baisse quand les statistiques sont déjà mauvaises, c’est la ligne droite vers la déflation comme c’est le cas au Japon depuis 15 ans. Le talent d’un Banquier Central c’est d’anticiper.
Troisième confirmation : l’hyperconcurrence entre les entreprises qui n’a cessé d’aller crescendo depuis des années. Cette hyperconcurrence s’est d’ailleurs accentuée sous l’effet du ralentissement économique. Les réflexes des entreprises ou des particuliers qui consistent à payer « le meilleur prix possible » vont s’accélérer de façon certaine.
Quatrième confirmation : le « leverage » est trop fort dans le marché … la preuve ? Le « deleverage » de l’automne qui a conduit à des pics de volatilité jamais vus ! Cependant, quoi qu’on en dise, le marché actions est un marché fantastiquement liquide. En effet, même si les sorties de capitaux se sont faites « dans la douleur », elles ont tout de même pu s’effectuer alors que dans le même temps, l’obligataire corporate ne démontrait pas les mêmes capacités.
Cinquième confirmation : la trop grande complexité des produits financiers. En concevant puis en commercialisant des produits trop complexes, l’ensemble de la chaine (du concepteur au vendeur) ne maîtrisaient plus ce qu’ils faisaient ou vendaient. Confirmation finale : il ne faut pas oublier (ce qui a été souvent le cas ces derniers mois) que la peur est mauvaise conseillère et que liquider aujourd’hui un portefeuille actions, c’est tout simplement
croire à la fin du capitalisme … exagéré non ?
Pour une vision structurelle de la cote « Delubac Exceptions et Delubac Exceptions Europe sont deux FCP actions gérés activement selon une conviction forte : seules les sociétés en mesure d’imposer leurs prix parviendront à maintenir durablement leurs marges dans l’environnement économique actuel (baisse des barrières douanières, montée en puissance des places de marchés électroniques, infidélité croissante des consommateurs, émergence des pays producteurs à faible coût de main d’oeuvre…). Notre attention exclusivement portée aux entreprises capables d’affirmer leur « pricing power » nous donne une vision structurelle, à long terme de la cote et affranchit notre gestion des aléas purement conjoncturels des marchés. L’objectif de cette chronique, qui vous sera adressée tous les mois, est d’examiner les grandes mutations en cours au sein de l’économie mondiale sous cet angle novateur, et d’en retenir des
enseignements en matière d’investissement. Nous espérons vous faire partager notre conviction. »
Par Gérard Moulin, gérant actions à la Banque Delubac & Cie
www.delubac.fr