A court terme, les entreprises françaises établies au Royaume-Uni et proposant du « made in Britain » pourraient bénéficier d’un léger avantage compétitif. Mais sur le long terme, elles pâtiront du ralentissement du marché britannique, selon Pramex international. Dans l’immédiat, les entreprises françaises s’inquiètent surtout de la dévaluation de la livre sterling qui plonge dans l’inconnu. Elles doivent s’adapter à un environnement monétaire incertain.
Vendredi 24 juin, l’Europe toute entière s’est réveillée avec la gueule de bois à l’annonce de la victoire du camps du Brexit. Selon les traités européens, le Royaume-Uni a désormais un délai de deux ans pour négocier sa sortie de l’union européenne. Concrètement, quelles sont les conséquences du Brexit pour les entreprises françaises présentes outre-Manche (environ 800 entreprises et près de 1360 filiales) ? Selon une étude de Pramex International, le retrait du Royaume-Uni du marché européen se traduira par « une fluidité réduite des capitaux, des biens et des personnes entre le continent et la Grande-Bretagne », ce qui aura pour conséquence de ralentir la coordination des opérations entre filiales britanniques et leurs maisons-mères en France. En répercussion, les entreprises françaises pourraient « renforcer leur ancrage local » avec des fournisseurs britanniques « afin d’éviter un allongement des délais d’acheminement vers la Grande-Bretagne ».
Un retour des droits de douanes semble peu probable, selon une récente étude (novembre 2015) du Center for Economic Performance de la London School of Economics qui parie sur la mise en place d’un accord de libre-échange. « Cependant, une augmentation des coûts du commerce d’au moins 2% paraît inévitable, due aux barrières non-tarifaires ». Toutefois, si des droits de douane devaient être rétablis, certaines entreprises françaises, mais peu nombreuses, pourraient être tentées de s’implanter localement afin de proposer du “Made in Britain“ et contourner ainsi ces taxes. Mais la principale conséquence du Brexit à plus long terme, sera l’affaiblissement du marché local, « estimé à 6% d’ici 2030 par le Tresor britannique ». Conséquence : les entreprises françaises pourraient revoir à la baisse leurs velléités d’ancrage sur ce marché. « L’impact définitif dépendra de la décision de maintenir ou non les préférences commerciales entre le continent et le Royaume-Uni, malgré une sortie de l’UE » conclue l’étude.
3,2 milliards d’euros de pertes pour les entreprises françaises
Selon l’assureur crédit Euler Hermes, le Brexit devrait, dans le pire des scénarios, (c’est-à-dire sans accord de libre-échange avec l’UE) engendrer 3,2 milliards d’euros de pertes additionnelles à l’export pour les entreprises françaises d’ici 2019 (soit 0,5 % du total des exportations de biens et services). L’assureur anticipe un recul de la consommation au Royaume-Uni au second semestre 2016 qui devrait pénaliser les exportations des biens de consommation et du luxe français. Les vins et produits laitiers seront également affectés. Dans un communiqué, l’union des industries chimiques (UIC) rappelle «que le Royaume-Uni est un partenaire très important pour la chimie en France avec 4,1 milliards d’exportations en 2015 » et qu’elle sera « particulièrement attentive aux conséquences de cette décision sur les accords commerciaux passés et à venir de l’Union européenne avec les pays tiers (Etats-Unis, Canada, Japon)… et qu’il conviendra de veiller au maintien de la compétitivité de nos entreprises afin qu’elles n’aient pas de contraintes réglementaires différentes de leurs homologues britanniques ».
Lien original :
http://www.classe-export.com/index.php/actus/16546-brexit-quelles-consequences-pour-les-entreprises-francaises/
Vendredi 24 juin, l’Europe toute entière s’est réveillée avec la gueule de bois à l’annonce de la victoire du camps du Brexit. Selon les traités européens, le Royaume-Uni a désormais un délai de deux ans pour négocier sa sortie de l’union européenne. Concrètement, quelles sont les conséquences du Brexit pour les entreprises françaises présentes outre-Manche (environ 800 entreprises et près de 1360 filiales) ? Selon une étude de Pramex International, le retrait du Royaume-Uni du marché européen se traduira par « une fluidité réduite des capitaux, des biens et des personnes entre le continent et la Grande-Bretagne », ce qui aura pour conséquence de ralentir la coordination des opérations entre filiales britanniques et leurs maisons-mères en France. En répercussion, les entreprises françaises pourraient « renforcer leur ancrage local » avec des fournisseurs britanniques « afin d’éviter un allongement des délais d’acheminement vers la Grande-Bretagne ».
Un retour des droits de douanes semble peu probable, selon une récente étude (novembre 2015) du Center for Economic Performance de la London School of Economics qui parie sur la mise en place d’un accord de libre-échange. « Cependant, une augmentation des coûts du commerce d’au moins 2% paraît inévitable, due aux barrières non-tarifaires ». Toutefois, si des droits de douane devaient être rétablis, certaines entreprises françaises, mais peu nombreuses, pourraient être tentées de s’implanter localement afin de proposer du “Made in Britain“ et contourner ainsi ces taxes. Mais la principale conséquence du Brexit à plus long terme, sera l’affaiblissement du marché local, « estimé à 6% d’ici 2030 par le Tresor britannique ». Conséquence : les entreprises françaises pourraient revoir à la baisse leurs velléités d’ancrage sur ce marché. « L’impact définitif dépendra de la décision de maintenir ou non les préférences commerciales entre le continent et le Royaume-Uni, malgré une sortie de l’UE » conclue l’étude.
3,2 milliards d’euros de pertes pour les entreprises françaises
Selon l’assureur crédit Euler Hermes, le Brexit devrait, dans le pire des scénarios, (c’est-à-dire sans accord de libre-échange avec l’UE) engendrer 3,2 milliards d’euros de pertes additionnelles à l’export pour les entreprises françaises d’ici 2019 (soit 0,5 % du total des exportations de biens et services). L’assureur anticipe un recul de la consommation au Royaume-Uni au second semestre 2016 qui devrait pénaliser les exportations des biens de consommation et du luxe français. Les vins et produits laitiers seront également affectés. Dans un communiqué, l’union des industries chimiques (UIC) rappelle «que le Royaume-Uni est un partenaire très important pour la chimie en France avec 4,1 milliards d’exportations en 2015 » et qu’elle sera « particulièrement attentive aux conséquences de cette décision sur les accords commerciaux passés et à venir de l’Union européenne avec les pays tiers (Etats-Unis, Canada, Japon)… et qu’il conviendra de veiller au maintien de la compétitivité de nos entreprises afin qu’elles n’aient pas de contraintes réglementaires différentes de leurs homologues britanniques ».
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