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Bordeaux années 20-30

De Paris à l'Aquitaine - Jusqu'au mercredi 28 janvier 2009 - Musée des Arts décoratifs de Bordeaux
Présentation de nombreux objets art déco des années 20-30


Gustav Miklos (1888-1967) - Paire de chenets, 1925. Bronze doré, émail. Collection privée. (© Mairie de Bordeaux, photo Lysiane Gauthier)
Gustav Miklos (1888-1967) - Paire de chenets, 1925. Bronze doré, émail. Collection privée. (© Mairie de Bordeaux, photo Lysiane Gauthier)
Dans les années 20-30, en Europe et aux Etats-Unis, les arts décoratifs, et dans une moindre mesure, toutes les formes d'art, dépendent et accompagnent les créations de l'architecture ; ce nouveau style - baptisé "Art déco", beaucoup plus tard en 1960 - est présenté et très largement divulgué dans les grandes expositions de 1925, 1931 et 1937 qui attirent à Paris des artistes venus du monde entier. Succédant au "coup de fouet" de l'Art nouveau à son apogée en 1900, ce retour à l'ordre et aux formes épurées de l'entre-deux-guerres crée une véritable explosion artistique encore sensible aujourd'hui.

Le portrait historique et l'urbanisme de la ville de Bordeaux sont présentés par nos partenaires des Archives municipales et du musée d'Aquitaine. Sur le plan artistique, Bordeaux participe à ce mouvement avec deux figures majeures, le céramiste René Buthaud à la carrière bordelaise et le peintre Jean Dupas au parcours plus international ; leurs oeuvres, inscrites dans les édifices publics bordelais, le "Stade" et la "Bourse du travail" de l'architecte Jacques d'Welles, côtoient celles du parisien Alfred Janniot pour la sculpture et, plus tard, du ferronnier Raymond Subes. Buthaud et Dupas vont aussi aborder la technique du fixé-sous-verre à l'honneur dans les paquebots transatlantiques, véritables ambassadeurs des talents français aux Etats-Unis ; "Le char de Vénus" de Buthaud, acheté par la Ville pour le musée des Arts décoratifs, en est un magnifique témoignage ; le sculpteur-tabletier Henri Hamm se dégage du style Art nouveau et participe à l'émergence du nouveau style.
Nés à Bordeaux, l'orfèvre-dinandier Maurice Daurat façonne pour les navires de grands vases-luminaires et crée des formes pour la manufacture de Sèvres, Pierre Chareau, l'architecte-meublier moderniste, les peintres décorateurs Jean Despujols et Raphaël Delorme, même s'ils ont peu ou pas travaillé dans leur ville, assurent par leur talent sa réputation au niveau national, voire international.

Pour décorer les intérieurs bordelais aménagés à cette époque, les propriétaires les plus avisés font appel, en dehors de l'école bordelaise, aux artistes en vogue ; le meilleur exemple est l'hôtel d'Henry Frugès, en centre ville ; avec l'architecte Pierre Ferret, il rassemble autour de Buthaud et Dupas, Emile Robert et Edgar Brandt pour la ferronnerie, les verriers Daum et René Lalique, le laqueur Jean Dunand, Alphonse Gentil et Eugène Bourdet pour les mosaïques... Ces créateurs font partie de la tendance luxueuse et élitiste du mouvement Art déco destinée à une clientèle aisée, qui trouve un écho dans l'héritage du 18e siècle de Bordeaux. Fait surprenant, ce même Henry Frugès sollicite très tôt (1924) Le Corbusier, représentant de la tendance moderne de ce mouvement, pour construire et agencer une cité ouvrière à Pessac, dans l'agglomération bordelaise.

Clément Rousseau (1872-1950) - Barbière. Bois de palmier, ivoire, nacre, galuchat de squale et de raie. Collection privée. (© MDB, photo Lysiane Gauthier)
Clément Rousseau (1872-1950) - Barbière. Bois de palmier, ivoire, nacre, galuchat de squale et de raie. Collection privée. (© MDB, photo Lysiane Gauthier)
En Aquitaine, de grands architectes de la région, Charles Siclis, Louis Süe, Joseph Hiriart, Roger Expert ou le parisien Robert Mallet-Stevens à Saint-Jean-de-Luz, construisent de somptueux hôtels et villas à Arcachon, sur les côtes des Landes, du Pays Basque et dans les villes d'eau. Comme à Bordeaux, des équipes extérieures, où se remarquent l'ensemblier René Prou et le verrier Jacques Gruber, entourent les décors du céramiste landais Edouard Cazaux, la poterie de Ciboure et les sculptures des montois Charles Despiau et Robert Wlérick.
Enfin, le nouveau mode de transport luxueux de cette époque, l'hydravion, est construit par l'entreprise Latécoère à Biscarosse en Gironde ; l'aménagement du "Lieutenant de Vaisseau Pâris", le "Normandie de l'air" attire les concepteurs parisiens André Mauny et R. Caillard avec les maisons Puiforcat et Baccarat.

La séduction fascinante et l'ascendance des grandes figures des arts décoratifs des années 20-30, rencontrées à Paris lors des expositions fondatrices par nos artistes bordelais et aquitains expliquent la présence dans notre exposition des ensembliers comme le flamboyant Jacques-Emile Ruhlmann, les élégants et raffinés Jules Leleu, Clément Rousseau et André Groult, l'animalier Gaston Le Bourgeois, et les magnifiques sculpteurs Gustav Miklos et François Pompon.

www.bordeaux.fr

Mercredi 26 Novembre 2008




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