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Bob Adler, fondateur de liquidationsenchere.com

Bob Adler bonjour, présentez-nous liquidationsenchere.com.


Bob Adler
Bob Adler
LiquidationsEnchere n’est pas un site d’enchères ordinaire. Il propose de mettre aux enchères tous types de biens : du pur-sang arabe à la voiture d’occasion.

Il s’agit du premier site d’enchères de ce type en France. En effet, il permet au grand public de miser en ligne sur des biens en provenance des entreprises en faillite. Les utilisateurs du site n’ont pas besoin d’une compréhension approfondie du système procédural, ce dont ils doivent généralement faire preuve lors de l’acquisition de biens, dans ce type de contexte. L’entreprise souhaite également profiter du lancement réussi (600 000 pages vues) pour modifier les pratiques des tribunaux français et les liquidateurs et redonner une voix aux entrepreneurs de France. Ces pratiques concernent la promotion des ventes « de bouche à oreille » la plupart du temps, le manque de transparence, ainsi qu’une dévalorisation contrainte des biens mis en vente. « Nous avons l’intention de transformer les centimes en euros pour les entrepreneurs français et pour les créanciers » explique Bob Adler, fondateur et CEO de www.liquidationsEnchere.

L’entreprise appelle de ses vœux un changement radical des règles du processus de liquidation. « L’intérêt est de préserver la vieille garde, » selon Bob, « et son attitude réticente au changement continuera à nous être très favorable. » Une bonne partie des fonctionnaires nommés ne comptent encore que sur des acquéreurs locaux ou connus qui obtiennent ces biens rapidement et dans le secret absolu.

Comment l’idée est-elle née ?

LiquidationsEnchere est née suite à l’expérience personnelle de Bob Adler, ayant lui-même subi une liquidation en France. Une restructuration volontaire a rapidement échappé à tout contrôle, et a abouti à la vente de ses biens pour presque rien.

« J'ai vu beaucoup de cultivateurs faire faillite et perdre leur fermes ainsi que tout ce qu’ils possèdent. Cela produit un effet dévastateur sur ces entrepreneurs mais aussi sur leur familles, qui voient leurs terres et leurs machines vendues pour des sommes dérisoires. Ancien propriétaire d’un vignoble près de Bergerac, je me suis impliqué dans mon propre processus de liquidation, et j’ai réalisé combien nous marchions sur la tête. A ma grande surprise, presque tous les clients potentiels que j’ai mis en avant ont été écartés. Le liquidateur était prêt à tout vendre, à l’aveugle (il n’a même pas visité la propriété) sans aucun respect pour sa vraie valeur et souvent sans me consulter. Même le juge ne me répondait pas, je n’avais pas mon mot à dire. Des dizaines de milliers de bouteilles de vin ont été vendues à un centime la bouteille (un vingtième du coût du verre tout seul).»

Pour ces entreprises destinées à la liquidation, presque rien n’est fait par les tribunaux ou par les personnes nommées pour s’assurer que les biens de l’entrepreneur soient vendus au meilleur prix.

A qui le site profite-t’il ?

Cela profite aux acheteurs des biens liquidés qui font de vraies affaires. Ce qui était auparavant réservé à des « privilégiés » au fait de l’information, est maintenant accessible à tous. Ensuite, les créanciers, qui pourront s’attendre à récupérer bien plus de liquide à la fin du processus de liquidation. L’esprit entrepreneurial est également renforcé : les échecs professionnels ne sont plus automatiquement synonymes d’échecs personnels.

Beaucoup subissent les conséquences de ces pratiques obsolètes : le possibles acheteurs, les créanciers, les propriétaires de l’entreprise et la société en général (ces pratiques découragent le lancement de nouveaux projets entrepreneuriaux).

Quel est son business model ?

Le site prélève une commission de service sur les articles vendus. LiquidationsEnchere ne fait pas payer le référencement de ces biens, comme le font d’autres sites d’enchères. Ces frais sont payés par l’acheteur et ne sont pas prélevés sur le patrimoine du débiteur. Cette démarche laisse ainsi davantage d’argent au liquidateur qui pourra plus facilement payer d’éventuels créanciers. Une autre source de revenus est la possibilité pour les entreprises en faillite d’augmenter la visibilité de leurs articles sur le site (en rajoutant des photos, en les surlignant, et en choisissant des catégories mises en avant) et d’établir leur propre prix minimum lors de la liquidation.

Quels sont ses challenges ?

Rallier les liquidateurs à notre cause et leur montrer que le site œuvre dans l’intérêt de tous. Ils ne semblent pas prêts à travailler avec nous pour l’instant. Certains nous ont même menacé de poursuites judiciaires, alors qu’ils n’ont aucune raison de nous attaquer. Par ailleurs, le site est 100% légal, il n’y a donc pas de fondement pour un procès.

Les internautes ont la possibilité de leur poser des questions directement depuis le site. Déjà plus de 400 questions ont été posées – pour la plupart très simples, sur la couleur ou le kilométrage d’une voiture – mais il y a eu peu de réponses pour l’instant ! Malgré cela, nous sommes optimistes et nous continuons à transmettre des centaines d’offres de nos utilisateurs et nous attendons les décisions des juges, qui doivent décider de la vente ou non du bien. Les mentalités finiront par changer !

Rappel sur les obligations professionnelles des liquidateurs :
L'article 8-2 du code du commerce - qui constitue les règles professionnelles prévues par l'article 54-1-II du décret du 27 décembre 1985 modifié - spécifie que les liquidateurs judiciaires doivent répondre à toutes les éventuelles demandes d'information concernant les biens dont ils sont en charge.
Selon l’Article 2.3.8, dans le traitement de vos dossiers, vous pratiquez la transparence vis-à-vis de vos divers interlocuteurs.

Il vous appartient de faire circuler l'information sans délai, cette célérité d'intervention étant de nature à assurer au mieux les obligations mises à votre charge et à vous faciliter l'exécution des tâches qui vous sont confiées.

Bob Adler, je vous remercie et vous donne rendez-vous très prochainement dans un nouveau numéro de Finyear.

© Copyright Finyear. Propos recueillis par la rédaction de Finyear.


Vendredi 13 Septembre 2013




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