Depuis le 9 Mars, l’indice CAC 40 a rebondi de plus de 40%. Selon des prévisionnistes éclairés, l’été aurait du être meurtrier…il a été très largement ensoleillé sur les actions. Mais en ce mois de septembre, historiquement le plus mauvais mois sur Wall Street depuis 100 ans, en ce mois anniversaire d’un tremblement de terre qui a fait dérailler l’économie mondiale, les investisseurs, professionnels ou amateurs se posent tous la même question. Faut il vendre ou attendre ? Stop ou encore ?

Les politiques se relaient à la télévision pour nous dire que « le pire est derrière nous » (c’est la phrase de la rentrée) : compte tenu de leur track record calamiteux en matière de prévision, ce serait plutôt une incitation à vendre. Les économistes nous parlent de reprise…même tarif que pour les politiques…incitation à vendre. Les entrepreneurs eux, seuls véritables baromètres fiables de l’économie, ressentent un arrêt de la détérioration mais pas réellement de reprise. Quand aux chômeurs, ils se sentent, mois après mois, de moins en moins seuls et de plus en plus désespéré.

Non. La reprise n’est pas là. Nous vivons une phase de rattrapage puissant mais normal après un arrêt brutal et historique de la consommation et de l’investissement. Un rattrapage qui pourra se prolonger pendant deux ou trois trimestres : Que Après une chute de la croissance de 3 ou 4%, une progression de 0.5 ou 1% n’a rien de renversant. Les marchés ont déjà largement anticipé cette reprise mais les marchés aiment l’exagération. Le Cac peut donc continuer à progresser à 4000, voire au-delà. Le tout sera de sortir à temps cette fois avant une deuxième tempête qui ne manquera pas de se produire…

Marc Fiorentino
Président d'EuroLand Finance
Gérant d'Allofinance
www.allofinance.com