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Baromètre des risques d'Allianz pour 2016

Les entreprises face à un environnement de risque en pleine évolution. La concurrence farouche et les incidents de cybersécurité se classent parmi les principales menaces.


- L'interruption d'activité reste le principal risque pour la 4ème année consécutive, mais les cyberattaques, l'instabilité géopolitique et les pannes technologiques constituent de nouvelles sources de pertes dues à l’interruption d’activité.
- Pour la 1ère fois, l'environnement de marché concurrentiel et les incidents de cybersécurité se classent parmi les 3 premiers risques d'entreprise dans le monde.
- Les sociétés s'inquiètent de la sophistication croissante des cyberattaques, mais ont tendance à sous-estimer les pannes techniques informatiques comme causes d'interruptions coûteuses.
- Ce baromètre explore également les risques spécifiques de la marine et autres secteurs industriels.

L'environnement des risques d’entreprises est en forte évolution en 2016. Alors que les entreprises sont moins préoccupées par l'impact des risques industriels traditionnels comme les catastrophes naturelles ou incendies, l'impact d'autres événements perturbateurs comme la concurrence farouche sur leurs marchés et les cyberincidents les inquiètent toujours plus. Telles sont les conclusions principales du Baromètre des risques d'Allianz pour 2016, la 5ème étude des risques d'entreprises publiée par Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS) à laquelle plus de 800 gestionnaires du risque et experts en assurance ont répondu dans plus de 40 pays.

Selon ce baromètre, l'interruption d'activité et de la chaîne d'approvisionnement reste le principal risque pour les entreprises pour la 4ème année consécutive. Toutefois, de nombreuses sociétés craignent que les pertes liées à l'interruption d'activité, habituellement dues à des dommages aux biens, soient de plus en plus le résultat de cyberattaques, de pannes techniques ou d'instabilités géopolitiques, nouvelles causes d'interruption dues à des « dommages non matériels ». Par ailleurs, deux des causes en hausse dans cette édition du Baromètre des risques d'Allianz (à savoir les développements de marché et les cyberincidents) sont, pour la 1ère fois, parmi les 3 premiers risques d'entreprise et se classent respectivement à la 2ème et 3ème places. Les cyberincidents sont également cités comme étant le risque de long terme le plus important pour les sociétés au cours des 10 prochaines années. Par contraste, les catastrophes naturelles (en 4ème position) perdent deux places en un an, reflétant ainsi que les pertes en 2015 dues à des catastrophes naturelles sont à leurs plus bas depuis 2009.

« L'environnement des risques d'entreprises évolue car de nombreux secteurs industriels sont en pleine mutation » explique Chris Fischer Hirs, CEO d'AGCS. « Les nouvelles technologies, la digitalisation croissante et l'« Internet des objets » modifient le comportement des clients, les opérations industrielles et les modèles d'activité. Ils sont synonymes de nombreuses opportunités, mais soulignent également le besoin croissant d'une réponse aux nouveaux défis à l'échelle de l'entreprise. En tant qu'assureurs, nous devons travailler avec nos clients pour les aider à affronter ces nouvelles réalités de façon globale. »

Environnement de marché difficile

Plus d'un tiers des personnes interrogées (34%) citent les développements de marché (dont le renforcement de la concurrence ou la volatilité/stagnation de marché) comme l'un des trois risques les plus importants en 2016, et classent cette nouvelle catégorie de l'étude [1] en 2ème position des menaces au niveau mondial. Les développements de marché constituent une inquiétude particulière dans les secteurs de la construction, des services financiers, de la marine, pharmaceutiques et du transport, pour lesquels ce risque se classe parmi les 3 premiers risques d'entreprise. Par ailleurs, il se classe aussi parmi les 2 premières préoccupations en Europe, en Asie-Pacifique et en Afrique et Moyen-Orient.

De nombreuses entreprises font face à un nombre croissant de défis qui menacent leur rentabilité ainsi que, potentiellement, leurs modèles d'activité. « Les entreprises doivent constamment être sur le qui-vive, sortant de nouveaux produits, services ou solutions afin de rester en phase avec le client et de prospérer dans cet environnement en pleine mutation et dans lequel la concurrence est mondiale », indique Bettina Stoob, Directrice de l'Innovation chez AGCS. « Les cycles d'innovation sont toujours plus courts, les barrières à l'entrée aux marchés disparaissent, la digitalisation croissante et les nouvelles technologies de rupture doivent être rapidement adoptées tandis que de jeunes pousses plus agiles arrivent sur le marché. » Parallèlement, les entreprises doivent également respecter une réglementation renforcée et en évolution, des exigences de sécurité accrues ou restrictions d'importation/d'exportation.

Sophistication croissante des cyberattaques

Les cyberincidents, qui incluent la cybercriminalité ou les violations de données mais aussi les pannes techniques informatiques, constituent un autre domaine d'inquiétudes croissantes. Les cyberincidents progressent de 11% par rapport à l'année dernière et, pour la première fois, passent de la 5ème à la 3ème position (28% des réponses, 40% en Europe). Il y a 5 ans, lors du 1er Baromètre des risques d'Allianz, ils étaient considérés comme un risque par seulement 1% des personnes interrogées. D'après les réponses, la perte de réputation (69%) est la principale cause de perte économique pour les entreprises après un cyberincident, suivie par l'interruption d'activité (60%) et les poursuites en responsabilité après une violation de données (52%). D'après le baromètre, les sociétés craignent toujours plus la complexité croissante des cyberattaques. « Les attaques menées par les pirates sont plus ciblées, durent plus longtemps et peuvent déclencher une intrusion continue », explique Jens Krickhahn, expert en cyber-assurance chez AGCS. Alors que les cyberattaques s'intensifient tant en fréquence qu'en gravité, les sociétés ne doivent pas sous-estimer l'impact d'une panne opérationnelle pour les industries fortement numérisées et connectées d'aujourd'hui. « Une simple panne technique ou erreur utilisateur peut avoir pour résultat une interruption majeure du système informatique perturbant la chaîne logistique ou la production » précise Volker Muench, expert souscription dommages aux biens d'AGCS. « Des alertes précoces et de meilleurs systèmes de suivi sont nécessaires afin d'empêcher d'importantes pertes dues à une interruption d'activité pour cyberincident » indique M. Krickhahn.

Instabilité géopolitique source de perturbation

Pour la 4ème année consécutive, l'interruption d'activité, avec 38% des réponses, reste le péril principal dans le Baromètre des risques d'Allianz. De fait, les pertes pour les entreprises, dues à l'interruption d'activité, s'élèvent généralement à une proportion bien plus grande de l'ensemble des pertes qu'il y a une décennie et dépassent souvent largement les dommages directs aux biens comme le montre l'analyse des demandes d’indemnisation d’AGCS. D'après les réponses, les principales causes d'interruption d'activité que craignent les sociétés sont les catastrophes naturelles (51%), suivies de près par les incendies & explosions (46%). Toutefois, selon les conclusions de l'étude, les multinationales sont aussi plus préoccupées par l'impact perturbateur de l'instabilité politique car les conflits ou les mouvements populaires peuvent perturber leurs chaînes d'approvisionnement ou leurs personnels peuvent être victimes d'actes de terrorisme ou leurs actifs en être la cible.

« En 2016 et au-delà, les entreprises doivent être prêtes pour une plus large gamme de scenarios perturbateurs » précise Axel Theis, Membre du Conseil d'administration d'Allianz SE. « L'impact croissant de la mondialisation, de la digitalisation et des innovations technologiques pose des défis fondamentaux. »

Profils de risque spécifiques par régions et secteurs

En sus de l'analyse régionale, le Baromètre des risques d'Allianz explore également les risques spécifiques à des secteurs, comme la marine, le transport, l’IT et les Telecoms et d'autres grands secteurs industriels.

Pour télécharger le rapport complet, rendez-vous sur : (PDF 15 pages en anglais)
www.agcs.allianz.com/assets/PDFs/Reports/AllianzRiskBarometer2016.pdf

[1] Dans le Baromètre des risques d'Allianz pour 2015, les risques liés aux développements de marché étaient classés séparément, et non comme une menace collective.

Les médias du groupe Finyear


Mercredi 13 Janvier 2016




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