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Baromètre Atradius des pratiques de paiement (sept. 2010)

Les effets de la Loi de Modernisation de l’Economie se confirment avec une baisse constante des délais de règlement, mais sont nuancés par la dégradation économique


Cette 8ème édition du baromètre Atradius des pratiques de paiement montre que, même les pays qui n’ont jamais souffert de récession comme la Chine ou la Pologne, en ressentent aujourd’hui l’impact dans leurs échanges avec les entreprises dans des marchés qui eux ont été touchés. Les retards de paiement, ou pire les défauts de paiement, ont entrainé des difficultés pour les entreprises concernant la gestion de leur santé financière. En France, les résultats de l’étude confirment l’impact de la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) sur la réduction des délais de paiement, même si ces effets positifs ont été un peu contrés par la détérioration de la conjoncture économique associée à l’application de Bâle II par les banques.

Le Baromètre Atradius des pratiques de paiement est une enquête réalisée deux fois par an, auprès de plus de 3.900 entreprises réparties dans 22 pays (Australie, Belgique, Chine, Danemark, France, Hong Kong, Mexique, Etats-Unis…). Elle est menée à l’initiative d’Atradius par l’institut d’études de marché Heliview.

En voici les principales conclusions pour la France :

- En France, les premiers effets de la Loi de Modernisation de l’Economie d’août 2008, qui a imposé la réduction des délais de paiement interentreprises en France, se font sentir
En France, la durée moyenne de règlement a été de 31 jours sur le marché domestique et de 35 jours sur le marché étranger. La durée moyenne de règlement sur le marché domestique est inférieure de quatre jours à la durée mentionnée par les sociétés interrogées lors de l'enquête précédente, suggérant une amélioration du modèle de paiement domestique institué par la "Loi de Modernisation de l’Economie". En revanche, la durée moyenne de règlement sur le marché étranger est supérieure de deux jours à la durée mentionnée par les sociétés interrogées lors de l'enquête précédente. Cette amélioration pourrait entraîner une diminution des frais financiers et une optimisation de la trésorerie des entreprises.

Délai moyen de règlement domestique : 31 jours
Délai moyen de règlement étranger : 35 jours

- La détérioration de la conjoncture économique associée à l’application de Bâle II par les banques, s’est traduite par un resserrement des conditions de crédit.
Cela a atténué les effets positifs de la LME en obligeant les entreprises à allonger leurs délais de règlement pour ne pas rencontrer de problèmes de trésorerie. Ainsi, 50% des entreprises françaises interrogées se sont vus demander un report de date d’échéance au cours des six derniers mois et 44% ont même subi un report sans accord préalable.27% se sont même vus demander un allongement des conditions de crédit habituellement pratiquées.

Baromètre Atradius des pratiques de paiement (sept. 2010)

- Dans ce contexte, les entreprises ont cherché à renforcer leur credit management pour économiser leur cash en prenant des mesures spécifiques telles que l’évaluation de la solvabilité de leurs clients potentiels (29%) et la systématisation des actions de relance après l’échéance (33%). Ces mesures, compte tenu de l’accélération des cycles, ont été également soutenues par un élargissement des critères pris en compte pour accorder un crédit qui ne se limitent plus à l’analyse financière des résultats mais intègrent des critères tels que la stratégie de l’entreprise, les perspectives commerciales, le positionnement de l’entreprise sur son marché, le carnet de commande, la réputation, l’expérience de paiement.

- La majorité des sociétés françaises interrogées n'ont pas ressenti d'impact résultant de factures impayées sur la santé financière de leur activité ou sur leur capacité à satisfaire à leurs obligations financières à l'égard des fournisseurs ou institutions financières
Cela s’explique principalement par le fait que "les montants impayés étaient extrêmement faibles grâce aux bonnes pratiques de gestion des crédits" ou par une "excellente situation de trésorerie". En cas d'impact, il s'agit principalement du besoin de "prendre des mesures spécifiques visant à rectifier la trésorerie" (39 % des sociétés interrogées) ou de "rechercher des financements complémentaires auprès des banques, factors ou autres" (32 %).

- Environ 24 % des factures des sociétés françaises interrogées ont été payées "en retard"

- Selon les entreprises françaises interrogées, les relations d'affaires avec la clientèle allemande ont été les plus satisfaisantes
Les sociétés exportatrices françaises ont déclaré que leurs principaux partenaires commerciaux localisés dans l'UE sont des entreprises belges (52 % des sociétés interrogées), allemandes (51 %), italiennes (49 %), espagnoles (48 %) et anglaises (43 %). Leurs principaux partenaires hors de l'UE sont les États-Unis (39 % des sociétés interrogées) et le Canada (31 %). Lorsqu'on leur demande d'évaluer la qualité des relations commerciales avec les clients opérant dans les pays vers lesquels elles exportent, aucun indicateur dominant ne ressort en matière de bon et mauvais payeurs. La majorité des sociétés françaises interrogées (12 %) reportent que les meilleurs payeurs sont les clients allemands. C'est tout à fait compréhensible étant donné les durées de paiement relativement courtes en vigueur en Allemagne. Aucun taux supérieur à 10 % n'a été observé en matière de mauvais payeurs.

Atradius

Dimanche 10 Octobre 2010




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