Quel est l'avancement des projets ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Quelles sont les perspectives qui accompagnent ce nouveau sujet ? Une étude a été effectuée par IDC, à la demande d'Oracle, auprès de 50 établissements financiers en France. En voici les résultats :
L'organisation des projets Bale II
Le sponsor de la maîtrise d'ouvrage est pour 72% des établissements financiers, la Direction Générale, l'autre maître d'ouvrage étant la Direction du Risque pour 28%. Quant à la maîtrise d'œuvre, elle reste plus classiquement la Direction des Systèmes d'Information pour 70% des entreprises, même si l'on trouve une implication de la Direction Générale et la Direction des risques pour 30% d'entre-elles. A noter que la grande majorité des établissements dispose d’un chef de projet Bale II unique qui rapporte à la Direction Générale (dans 75% des cas).
On trouve trois principaux modes d'organisation :
- Le mode centralisé ou les orientations sont décidées en central, le plus souvent par la maison mère ;
- Le mode recommandé ou la maison mère propose des solutions qui peuvent être adoptées ou non par les filiales selon le degré d'autonomie ;
- Le mode local ou l’établissement a une latitude importante concernant les orientations ou les solutions choisies.
Les solutions employées
Bien que Bale II ait des impacts importants sur les systèmes d'information pour 62% des établissements financiers, il n'y a pas eu pour la majorité des entreprises de bouleversements importants sur les architectures existantes : les architectures sur le risque crédit restent à 91% basées sur l'existant (42% basées sur l'existant et 49% sur une association nouveaux modules /existant). Seul le risque opérationnel donne lieu à de nouvelles architectures pour 30% des entreprises.
La plupart des établissements mettent en œuvre des référentiels maîtres dans le cadre de Bale II : 74% pour les risques crédit et 46% pour le risque opérationnel. Ils envisagent d'exploiter ces référentiels pour d'autres projets. En revanche, l'utilisation d'EAI reste marginale pour les deux types de risques ; 14% seulement des établissements financiers utilise un EAI.
Concernant les solutions applicatives, le recours aux progiciels reste faible (20%). Le développement spécifique exclusif est important : 39% des établissements ont opéré ce choix. Les 41% restants optent pour l'assemblage de briques logicielles, une solution qui leur permet une plus grande souplesse.
En ce qui concerne les prestations de service pour les projets Bale II, 42% des institutions financières - pour la plupart de taille intermédiairene - ne font pas appel à des prestataires pour les assister.
Les difficultés rencontrées
- La collecte de données
- La réconciliation risque – comptabilité
- La traçabilité des extractions et traitements
- L'architecture globale
La plupart des établissements avouent que les problématiques sur les systèmes d'informations ont été souvent sous estimées, les difficultés métier ayant été étudies et résolues en amont sans nécessairement impliquer les équipes informatiques. De plus, certains établissements se sont beaucoup reposés sur les capacités des solutions décrites par les éditeurs sans réaliser de tests approfondis.
Parmi ceux qui ont opté pour un progiciel, un établissement sur deux est encore en phase du choix final, ce qui ne laisse pas de marge importante pour terminer le projet.
Les plus grandes difficultés restent toutefois le nettoyage des données en amont, la collecte des données pour la partie technique et la réconciliation risque-comptabilité pour la partie métier.
Cependant, les établissements sont optimistes puisqu'ils déclarent à 88% qu'ils auront terminé dans les délais. 6% estiment qu'ils n'auront pas terminé et 6% ne savent pas. Cependant, 17% des établissements ont prévu des solutions de contournement pour être au rendez-vous.
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* Les accords Bâle II
Les accords de Bâle (Basel) visent à améliorer la qualité du système bancaire grâce à la transparence dans la gestion des risques opérationnels Ils concernent les banques et les institutions financières (assurances, organismes de crédit), mais aussi les compagnies financières (holdings) à la tête d’un groupe à dominante bancaire.
Ils imposent l’unification de la gestion des risques ainsi que la mise en place de processus de modélisation.
Ces normes bouleversent l’organisation des systèmes de gestion des banques, et vont les contraindre à une réorganisation de leurs processus métier et de leurs systèmes d’information.
Bâle II fait suite aux accords de 1988 appelés "accords de Bâle" qui définissaient principalement le niveau minimal de fonds propres (ratio Cooke). Bâle II ajoute notamment la mesure et la maîtrise des risques et entrera en vigueur en 2006.
Le dispositif repose sur trois types d'obligations (les piliers) :
- Pilier I : les établissements doivent disposer d'un montant de fonds propres au moins égal à un niveau calculé selon l’une des méthodes proposées, - Pilier II : les autorités disposent de pouvoirs renforcés et peuvent notamment augmenter les exigences de garantie
- Pilier III : les établissement sont soumis à la discipline de marché et tenus de publier des informations très complètes sur la nature, le volume et les méthodes de gestion de leurs risques ainsi que sur l'adéquation de leurs fonds propres.
Synthèse Laurent Leloup
L'organisation des projets Bale II
Le sponsor de la maîtrise d'ouvrage est pour 72% des établissements financiers, la Direction Générale, l'autre maître d'ouvrage étant la Direction du Risque pour 28%. Quant à la maîtrise d'œuvre, elle reste plus classiquement la Direction des Systèmes d'Information pour 70% des entreprises, même si l'on trouve une implication de la Direction Générale et la Direction des risques pour 30% d'entre-elles. A noter que la grande majorité des établissements dispose d’un chef de projet Bale II unique qui rapporte à la Direction Générale (dans 75% des cas).
On trouve trois principaux modes d'organisation :
- Le mode centralisé ou les orientations sont décidées en central, le plus souvent par la maison mère ;
- Le mode recommandé ou la maison mère propose des solutions qui peuvent être adoptées ou non par les filiales selon le degré d'autonomie ;
- Le mode local ou l’établissement a une latitude importante concernant les orientations ou les solutions choisies.
Les solutions employées
Bien que Bale II ait des impacts importants sur les systèmes d'information pour 62% des établissements financiers, il n'y a pas eu pour la majorité des entreprises de bouleversements importants sur les architectures existantes : les architectures sur le risque crédit restent à 91% basées sur l'existant (42% basées sur l'existant et 49% sur une association nouveaux modules /existant). Seul le risque opérationnel donne lieu à de nouvelles architectures pour 30% des entreprises.
La plupart des établissements mettent en œuvre des référentiels maîtres dans le cadre de Bale II : 74% pour les risques crédit et 46% pour le risque opérationnel. Ils envisagent d'exploiter ces référentiels pour d'autres projets. En revanche, l'utilisation d'EAI reste marginale pour les deux types de risques ; 14% seulement des établissements financiers utilise un EAI.
Concernant les solutions applicatives, le recours aux progiciels reste faible (20%). Le développement spécifique exclusif est important : 39% des établissements ont opéré ce choix. Les 41% restants optent pour l'assemblage de briques logicielles, une solution qui leur permet une plus grande souplesse.
En ce qui concerne les prestations de service pour les projets Bale II, 42% des institutions financières - pour la plupart de taille intermédiairene - ne font pas appel à des prestataires pour les assister.
Les difficultés rencontrées
- La collecte de données
- La réconciliation risque – comptabilité
- La traçabilité des extractions et traitements
- L'architecture globale
La plupart des établissements avouent que les problématiques sur les systèmes d'informations ont été souvent sous estimées, les difficultés métier ayant été étudies et résolues en amont sans nécessairement impliquer les équipes informatiques. De plus, certains établissements se sont beaucoup reposés sur les capacités des solutions décrites par les éditeurs sans réaliser de tests approfondis.
Parmi ceux qui ont opté pour un progiciel, un établissement sur deux est encore en phase du choix final, ce qui ne laisse pas de marge importante pour terminer le projet.
Les plus grandes difficultés restent toutefois le nettoyage des données en amont, la collecte des données pour la partie technique et la réconciliation risque-comptabilité pour la partie métier.
Cependant, les établissements sont optimistes puisqu'ils déclarent à 88% qu'ils auront terminé dans les délais. 6% estiment qu'ils n'auront pas terminé et 6% ne savent pas. Cependant, 17% des établissements ont prévu des solutions de contournement pour être au rendez-vous.
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* Les accords Bâle II
Les accords de Bâle (Basel) visent à améliorer la qualité du système bancaire grâce à la transparence dans la gestion des risques opérationnels Ils concernent les banques et les institutions financières (assurances, organismes de crédit), mais aussi les compagnies financières (holdings) à la tête d’un groupe à dominante bancaire.
Ils imposent l’unification de la gestion des risques ainsi que la mise en place de processus de modélisation.
Ces normes bouleversent l’organisation des systèmes de gestion des banques, et vont les contraindre à une réorganisation de leurs processus métier et de leurs systèmes d’information.
Bâle II fait suite aux accords de 1988 appelés "accords de Bâle" qui définissaient principalement le niveau minimal de fonds propres (ratio Cooke). Bâle II ajoute notamment la mesure et la maîtrise des risques et entrera en vigueur en 2006.
Le dispositif repose sur trois types d'obligations (les piliers) :
- Pilier I : les établissements doivent disposer d'un montant de fonds propres au moins égal à un niveau calculé selon l’une des méthodes proposées, - Pilier II : les autorités disposent de pouvoirs renforcés et peuvent notamment augmenter les exigences de garantie
- Pilier III : les établissement sont soumis à la discipline de marché et tenus de publier des informations très complètes sur la nature, le volume et les méthodes de gestion de leurs risques ainsi que sur l'adéquation de leurs fonds propres.
Synthèse Laurent Leloup
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