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Asset management : Les nouvelles règles du jeu

Economies d’échelle, efficacité et spécialités guident et accélèrent la consolidation. Selon State Street et McKinsey.


Asset management : Les nouvelles règles du jeu
Le maelström boursier de 2008/début 2009 a accéléré la consolidation de l’industrie de la gestion d’actifs (asset management) en Europe, qui dure depuis plus de 10 ans. Après 30 ans d’expansion rapide, en bonne partie durant la longue hausse des marchés, les fondamentaux économiques de l’asset management changent. Ce n’est pas une fin de partie mais celle-ci est devenue plus difficile, avec ses défis et ses opportunités pour les plus audacieux et habiles, selon la plus grande banque dépositaire au monde, State Street. Il existe un besoin urgent d’économies d’échelle.

Les banques et assurances sont sous pression pour vendre leurs activités d’asset management, principalement pour améliorer leur bilan. La volatilité des marchés s’est accentuée. Les changements de la régulation exercent également un impact considérable, en poussant à plus d’efficience ou en intensifiant la pression sur les coûts, particulièrement dans le domaine de la gestion alternative.

Des grandes sociétés comme BlackRock, avec l’acquisition de Barclays Global Investors (BGI), ont, sinon changé les règles du jeu, du moins modifié l’ampleur de la consolidation, en rehaussant les exigences de l’avantage en termes de coûts pour ce qui concerne la gestion passive.

Une plus grande dimension apporte l’efficience, le pouvoir de distribution et les moyens financiers pour reprendre les meilleurs experts en matière de gestion de portefeuille. Par exemple les acquisitions de boutiques spécialisées dans le domaine des hedge funds: GLG Partners par Man Group et Thames River Capital par F&C Asset Management. Credit Suisse, qui n’avait pas d’économies d’échelle optimales dans l’asset management, a vendu une partie de ses activités traditionnelles de Global Investors à Aberdeen Asset Management, moyennant une participation de 23,9% dans ce dernier. Par ailleurs, Aberdeen a acquis RBS Asset Management, élargissant ainsi ses produits et ses capacités dans la gestion active avec des fonds de hedge funds.

Le mouvement va s’accélérer ces cinq prochaines années, prédit State Street, en augmentant considérablement l’efficience de l’industrie de l’asset management en Europe, qui, fin 2009, gérait 12.800 milliards d’euros selon EFAMA (European Fund and Asset Management Association). L’environnement actuel procure aussi de grandes opportunités à ceux qui oseront les saisir, d’après McKinsey & Company. Celle-ci ne prévoit pas un retour de la rentabilité des firmes de gestion d’actifs à leur niveau d’avant crise, après que le creux de la vague a été atteint en 2009. L’horizon sera cependant complètement dégagé pour les acteurs qui sauront relever les nouveaux défis avec de nouvelles stratégies qui respectent trois principes: percevoir la régulation comme une opportunité, se trouver sur l’avant scène de l’innovation et augmenter l’efficacité en termes de vente et de la perspicacité de la clientèle.

Au vrai, deux catégories de gérants d’actifs gagnants émergent: les plus avantageux en termes de coûts et les plus efficaces dans le service, s’agissant des produits peu différenciés, ce qui est le cas dans la gestion passive ou indicielle, ainsi que des spécialistes performants, c’est-à-dire des boutiques ou des plus grandes entreprises capables de créer de la surperformance (alpha), tout en offrant un service de qualité supérieure à leurs clients.

Partners Group dans le private equity (ou les marchés privés au sens plus large) ou GAM Holding, dans le domaine de la gestion alternative (avec GAM), sont deux groupes bien profilés, qui répondent à ces exigences.

L’Agefi, quotidien de l’Agence économique et financière à Genève
www.agefi.com

Mercredi 29 Septembre 2010




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