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Après la Grèce vient l’Espagne ?

C’est la question que tous les investisseurs se posent, au vu des derniers évènements. Alors que la situation de la Grèce est toujours particulièrement difficile, avec notamment une nouvelle baisse de 2,7 % des dépôts bancaires en février, un scénario de « remake espagnol » se met en place. Le revirement de M. RAJOY au lendemain de la signature du nouveau pacte de stabilité et de croissance avait déjà créé un « choc de méfiance ». En révisant drastiquement en hausse le déficit budgétaire, et en baisse son hypothèse conjoncturelle pour 2012, le nouveau chef du gouvernement espagnol a jeté le trouble. Les marchés n’ont pas manqué de réagir, par la hausse des taux des emprunts d’Etat à 10 ans.


Eric Galiègue
Eric Galiègue
La crise européenne « couve sous la cendre ». Le cas grec est très symptomatique... Le problème de fond est que la mise en application de mesures de rigueur imposées par les créanciers publics, même si elle est nécessaire à moyen terme, dégrade plus encore la situation conjoncturelle à court terme. En Grèce, on envisage simplement une récession un peu moins forte, mais la logique d’une dépression longue est bien là. Il faut que la Grèce reconstruise son « business model », et retrouve la confiance. Manifestement elle n’y arrive pas : la baisse des dépôts est un symptôme gravissime du mal dont ce pays souffre ; une baisse de 4 milliards de dépôts en un mois est très significative…

Finalement, la situation de la péninsule ibérique est comparable, sous réserve évidemment des caractéristiques spécifiques de la Grèce. La purge que le pays s’impose ne peut que dégrader plus encore une situation économique catastrophique. Le cercle vicieux est bien enclenché. Nous avons eu plusieurs fois l’occasion de l’écrire, mais il est indispensable d’accompagner la rigueur que nécessite l’assainissement des comptes publics, par un « choc d’offre », qui concerne le privé. Il s’agit de compenser au moins partiellement l’impact négatif sur la croissance, de la baisse des dépenses publiques. Or, aujourd’hui, rien de tel.
Si les marchés ne veulent plus financer certains pays, ce n’est pas pour rien. Même si les marchés ne sont pas efficients, les messages qu’ils envoient doivent être correctement interprétés. L’acceptation probable par l’Allemagne de la « consolidation » du FESF et du MES est une bonne nouvelle, mais elle s’inscrit dans la poursuite de la substitution « transitoire » du public au privé. Mme Merkel a admis devant les parlementaires de la CDU, qu’elle envisageait l’addition de ces deux structures de financement des pays placé au ban des marchés financiers. Cette démarche de substitution du financement public au financement de marché, représente une solution de court terme, mais ne résout pas la problématique de fond que nous avons évoqué précédemment : il faut un vrai modèle de développement pour les pays de la péninsule ibérique et la Grèce.

Les discussions sur la taille des « pare-feux » montrent clairement que l’Europe se donne les moyens de financer l’Espagne, mais l’Espagne seulement. Avec 800 milliards de capacité totale, elle devrait y arriver (même si 1000 seraient préférable). Ainsi, la crise européenne serait « réglée » à court terme. Evidemment, il faut faire l’hypothèse qu’elle s’arrête aux Pyrénées …

Investisseurs : Nous sommes investis « normalement » sur les actions.

Spéculateurs : Le support à 3370 points est proche : ce soutien doit permettre une reprise de court terme.

Tendances sur les taux et les devises : L’euro est stable, les taux espagnols remontent…

Tendances récentes sur les matières premières : Le prix du pétrole est très volatil.

Eric Galiègue
VALQUANT

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Lundi 2 Avril 2012




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