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Amérique du Nord : Le marché américain sur la voie de la reprise

L’équipe du BNY Mellon US Dynamic Value Fund chez The Boston Company Asset Management (TBCAM) présente ses perspectives pour 2009.


L’année 2008 aura été une année forte en rebondissements: l’annonce des rachats de Countrywide par Bank of America, de Bear Stearns par JP Morgan Chase, de Fannie Mae et de Freddie Mac par le gouvernement américain, l’absence de reprise et la faillite consécutive de Lehman Brothers, la fusion éclair de Merrill Lynch et de Bank of America, la reprise du géant de l’assurance AIG, et le changement de statut de Goldman Sachs et de Morgan Stanley en groupes bancaires, marquant ainsi la fin du modèle de la banque d’affaires indépendante. Nous avons également assisté à la faillite et la reprise par JP Morgan Chase, grâce à l’intervention de la FDIC, de la principale caisse d’épargne aux Etats-Unis, Washington Mutual. Durant l’année, le système bancaire américain a fait l’objet d’un processus de consolidation particulièrement éprouvant suite à une période d’expansion excessive. Ce processus a significativement réduit la quantité de crédit disponible pour stimuler la croissance économique.

Cette crise trouvera sa fin, comme toutes celles qui l’ont précédé, lorsque la visibilité s’améliorera et que les investisseurs « value » reviendront sur le marché. Fin 2008, on a observé le début de deux mouvements : celui des investisseurs stratégiques via des fusions et acquisitions et celui des investisseurs financiers via le rachat d’actions. Les investissements de Warren Buffet dans Goldman Sachs et GE ont peut être constitué les premiers pas dans cette direction. Ces crises finissent généralement par s’apaiser lorsque les politiques monétaires et budgétaires, ainsi que les autres mesures gouvernementales, deviennent suffisamment significatives pour renverser la marée tout en augmentant la visibilité en termes de risque baissier et en ouvrant ainsi la voie à la reprise de la liquidité et du système économique.

Nous pensons que les valorisations des actions américaines sont attrayantes aux niveaux actuels, et que les bénéfices des entreprises continueront certainement d’être sous pression durant l’année 2009, mais nous pensons que les anticipations implicites du consensus sont probablement trop conservatrices à moyen terme. Selon nous, le sentiment des investisseurs est actuellement exagérément pessimiste. Compte tenu de l’importance des mesures de stimulus économique injectées dans le système, nous pensons que la panique des marchés est source d’opportunités pour les investisseurs de long terme de commencer à construire des allocations en actions qui devraient générer des rendements très attrayants.

Analyse du marché actuel
Le graphique présente les niveaux particulièrement élevés de liquidité au sein du système près de 25% de la valeur totale du marché (source: Investment Company Institute), à la fin du mois de septembre 2008. De surcroît, si l'on suppose que les grandes capitalisations TBCAM, basée à Boston, s’appuie sur une approche « bottom up » de la sélection de titres, associant un filtrage quantitatif à de la recherche fondamentale. La société est une boutique de gestion d’actifs spécialisée, recourant à des stratégies d’investissement « value », « growth », « core » et « market neutral » américaines termineront l'année 2008 en baisse de plus de 20%, la moyenne sur 10 ans glissants ressortira à des niveaux tellement bas qu'ils n'ont été atteints que quatre fois au cours des 160 dernières années. Tout cela vient confirmer la récente déclaration de Warren Buffet dans un article du New York Times selon lequel « les actions devraient très probablement surperformer, de manière substantielle, le cash au cours des dix prochaines années. »

Les secteurs à suivre
Les valeurs des secteurs de la consommation bénéficient d’une diminution des coûts de production compte tenu de la baisse significative des prix des matières premières par rapport aux derniers mois. Parallèlement, les consommateurs sont favorisés par la chute des prix du pétrole et des coûts de chauffage.
Au sein des secteurs de l’énergie et des services publics, nous continuons de privilégier les ntreprises exposées au gaz naturel, dans la mesure où la probabilité d’une contraction de l’offre rend les entreprises exposées au gaz naturel plus attrayantes.
Au sein du secteur financier, nous considérons les valorisations des banques américaines comme étant de plus en plus attrayantes. Pour quelle raison? Bien que des problèmes sérieux se poursuivent sur le front du crédit, nous n’avons pas, jusqu’à récemment, été intéressés par les banques particulièrement sensibles au marché du crédit. A présent, celles-ci restent bon marché mais, et surtout, les titres ont presque pleinement intégré les difficultés de crédit et commencent à bénéficier d’un certain soulagement grâce aux injections de liquidités par le gouvernement au sein de l’économie.

Perspectives pour l’avenir
Les bilans des entreprises continuent d’être disséqués par les investisseurs dans la mesure où ces informations sont essentielles pour comprendre les risques systémiques auxquels les entreprises sont confrontées. Celles qui bénéficient de bilans robustes ont plus de chances de tirer leur épingle du jeu à court terme et sont également mieux placées pour accroître leurs parts de marché. Le bilan a toujours constitué un « indicateur clé » dans le cadre de la déclaration de revenus, mais dans un tel contexte, il revêt une importance singulière. Nous pensons que la méthode du « premier entré, premier sorti » appliqué à la comptabilité des inventaires offre une bonne image du marché américain en termes de capacité à prendre la tête des autres marchés dans une reprise économique. Bien que nous savons qu’un découplage s’est produit lorsque l’Etats-Unis ont été les premiers à ralentir, nous pensons désormais qu’il est tout du moins possible que le pays (compte tenu d’une politique monétaire assouplie sur une période de temps prolongée par rapport la majorité des pays européens et asiatiques) soit en mesure prendre la tête des économies et des marchés mondiaux et de les mener hors de cette période difficile.
Nous n’anticipons pas une reprise en forme de V, mais la politique monétaire plus souple et les valorisations attrayantes augmentent les chances que les Etats-Unis soient à même de montrer, à un moment ou à un autre, le chemin à suivre pour sortir de cette situation globale. Nous ne sommes pas certains quant au timing, mais nous pensons que nous nous trouvons dans la phase finale de la crise et que les marchés ont enfin intégré une proportion significative du ralentissement économique. Nous ne sous-entendons pas que le marché américain devrait bénéficier d’une reprise rapide, mais nous pensons que le marché devrait prochainement toucher un point bas, et la combinaison des premiers signes d’amélioration des fondamentaux et des valorisations bon marché génèreront à terme des performances robustes.

www.bnymellonam.com

Vendredi 9 Janvier 2009




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