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Altarès : La baisse des défaillances d’entreprises s’accélère sur le dernier trimestre 2010 (- 9,2 %)

Sur l’ensemble de l’année, le recul est de - 4,9 %, mais 60 000 jugements ont encore été prononcés. Après des mois de juillet et août encore très hésitants, septembre marquait un retournement sensible sur le front des défaillances d’entreprises. Le dernier trimestre confi rme cette encourageante tendance. 14 586 ouvertures de procédure collective ont été enregistrées au cours des trois derniers mois 2010 (9 514 LJ, 4 746 RJ et 326 sauvegardes) ; c’est 9,2 % de moins qu’au cours du dernier
trimestre 2009 soit plus de 1 400 entreprises épargnées.


Altarès : La baisse des défaillances d’entreprises s’accélère sur le dernier trimestre 2010 (- 9,2 %)
Cela porte à environ 60 000 le nombre de jugements d’ouvertures prononcés sur l’ensemble de l’année 2010 : 40 024 LJ, 18 650 RJ, 1 243 sauvegardes. Le niveau des défaillances reste donc élevé mais s’inscrit sur une tendance favorable (- 4,9 %) après trois années consécutives de hausse. 2009 avait été une année noire pour les PME, 2010 confi rme un redressement très sensible. Les défaillances d’entreprises de plus de 50 salariés reculent de 31 % sur un an alors qu’elles avaient bondi de 37 % en 2009. L’Industrie qui avait payé un lourd tribut à la crise, offre désormais les signes de reprise les plus encourageants. L’ensemble des secteurs est mieux orienté sur 12 mois et plus encore sur le dernier trimestre. Quelques activités à destination des particuliers, notamment dans les métiers de la santé ou de l’action sociale, restent néanmoins fragiles sur l’année et sur les trois derniers mois.

Baisse des défaillances plus marquée sur les PME

Près de la moitié (25 800 soit 44 %) des entreprises défaillantes sont des micro-entreprises sans salarié. Elles affi chent pour 2010 une baisse des défaillances de 3 %. Pour les entreprises de 3 à 49 salariés qui avaient davantage souffert en 2009 (+ 47 %), la baisse est encourageante (- 8 %) mais insuffi sante pour qu’elle traduise une véritable reprise. En revanche les tendances sont plus solides pour les sociétés de plus de 50 salariés pour lesquelles le recul des défaillances atteint 31 % après une dégradation de 37 % un an plus tôt.

Les ¾ des micro-entreprises jugées (75,6 %) ont fait l’objet d’une liquidation judiciaire directe alors que les ¾ des sociétés de plus de 50 salariés (75,1 %) ont obtenu l’ouverture d’un redressement judiciaire permettant la poursuite d’activité. Les SARL représentent deux défaillances sur trois et les entreprises individuelles (EI) une sur quatre. Parmi ces dernières, les artisans et commerçants (8 EI sur 10) affi chent une baisse des procédures de 12 % alors que plus de 500 exploitants agricoles (+ 8 %) ont défailli en 2010.

Les entreprises de moins de 3 ans comme celles de plus de 50 ans avaient été davantage fragilisées en 2009 ; elles affichaient des hausses des défaillances d’environ 20 %. En 2010, elles enregistrent des améliorations de - 15 %. Pour les plus âgées, cela corrobore le regain d’activité tandis que la tendance des plus jeunes s’explique sans doute davantage par le ralentissement des créations nouvelles hors auto-entrepreneurs.

Les services aux particuliers, les activités de santé et actions sociales sont fragilisés

L’industrie manufacturière, avec plus de 4 000 défaillances en 2009, avait été un marqueur fort de l’ampleur de la crise. En 2010, la reprise, même molle, se confi rme et les ouvertures de procédure retombent à 3 300 (- 18 %). L’Immobilier, qui a établi des records de sinistres en 2009, se redresse très sensiblement en 2010 (- 17 % sur l’année). La promotion immobilière de logements reste cependant dans le rouge sur un an (+ 38 %) comme sur le dernier trimestre (+ 54 %).

Le Bâtiment offre également de meilleures tendances (- 6 %)

L’ensemble du Commerce s’inscrit dans la moyenne générale (- 5 %) tiré par le commerce et la réparation automobile (-7 %) ainsi que le commerce interentreprises (- 7 %) alors que le commerce de détail rebondit un peu moins vite (- 4 %) ; des diffi cultés demeurent chez les détaillants de fruits et légumes, pain-pâtisserie, parfumerie-produits de beauté voire de sport, chaussures et les pharmacies. Dans le commerce interentreprises, les tendances restent sévères pour les grossistes en produits pharmaceutiques, parfumerie et produits de beauté mais aussi les boissons.

Les défaillances baissent de 1 % dans les services aux entreprises et se stabilisent dans les services informatiques. Les transports routiers de marchandises se situent exactement dans la moyenne générale soit - 4,7 %. Rappelons toutefois que cette baisse fait suite à une forte dégradation (+ 20 %) en 2009.

Les activités d’Hébergement-restauration-débits de boisson affi chent une amélioration de 4 % sur un an ; tendance très favorable pour l’hébergement (- 20 %) après une lourde année 2009, tandis que la restauration et débit de boisson limitent le recul à 2 %.

D’autres activités plus destinées à la personne sont fragiles, principalement pour les coiffeurs (+ 8 % sur l’année et + 9 % sur les trois derniers mois), les soins de beauté (+ 14 % et + 10 %) ou les Blanchisserie-teinturerie (+ 11 % et + 33 %) mais aussi les activités de santé et action sociale comme les médecins généralistes, l’aide à domicile ou l’accueil de jeunes enfants.

Deux régions sur trois repassent dans le vert

Alsace, Basse-Normandie, Rhône-Alpes, Poitou-Charentes, Pays-de-la-Loire ou Bretagne, qui avaient connu des défaillances en forte hausse (de + 18 à + 25 %) en 2009, retrouvent des tendances bien orientées. Parmi les régions les plus touchées en 2009, l’Alsace rebondit rapidement et enregistre cette année un recul de 13 % ; Rhône-Alpes est à - 8 %, Poitou-Charentes à - 12 %. Quelques régions sont encore à la peine. C’est le cas de la Haute-Normandie (+ 6 %), la Picardie (+ 5 %) ou Nord-Pas de Calais (+ 3 %). Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées s’approchent de l’équilibre (+ 1 %).
Champagne-Ardenne enregistre également une légère hausse sur un an (+ 1 %) mais celle-ci s’accélère sur le dernier trimestre de l’année (+ 11 %). La Lorraine est davantage sous tension avec une dégradation de 5 % sur un an et 12 % sur le dernier trimestre.

Les sauvegardes représentent 2 % des procédures

Le nombre d’ouvertures de sauvegardes avait doublé en 2009 ; en 2010 il recule sensiblement (- 11 %) mais reste situé sur un volume relativement important (1 243). Ce dispositif préventif semble donc avoir joué un rôle favorable pendant la période de crise mais ne concerne pourtant que 2 % de l’ensemble des procédures collectives.
Si plus d’une entreprise sur deux ayant eu recours à la sauvegarde emploie moins de 6 salariés, une centaine de sociétés de plus de 50 salariés l’a toutefois sollicitée en 2010.

Les demandes d’ouvertures de sauvegarde sont en augmentation très sensible dans le commerce et la réparation de véhicules automobiles (+ 119 %) et le transport (+ 42 %) mais aussi dans l’élevage (+ 84 %). En région, Rhône-Alpes reste la plus utilisatrice du dispositif avec 184 sauvegardes devant Provence-Alpes-Côte d’Azur (161) puis Aquitaine et Île-de-France (129). Certaines régions enregistrent des augmentations sensibles mais dans des volumes souvent peu importants. C’est le cas de Poitou-Charentes (+ 97 % et 61 dossiers), Limousin (+ 90 % et 19 dossiers), Languedoc-Roussillon (+ 35 % et 66 dossiers), Haute-Normandie (+ 30 % et 39 dossiers), Bretagne (+ 18 % et 39 dossiers).

« Les entreprises tentent de reprendre leur souffl e après deux années de crise asphyxiantes. Cependant, beaucoup n’ont pu surmonter leurs diffi cultés en 2010 et le compteur des défaillances reste bloqué au seuil des 60 000 », analyse Thierry MILLON, responsable des études Altares. « Pourtant, la reprise s’est timidement installée au fil des derniers mois laissant naître un optimisme mesuré mais encourageant. Après un mois de janvier 2010 encore sinistré du fait, notamment, des mauvaises conditions climatiques qui ont retardé la concrétisation d’une sortie de crise, l’année a été marquée par deux périodes très partagées. Dans un premier temps, de février à août, la sinistralité des entreprises se stabilisait aux niveaux élevés de 2009. Puis à partir de septembre, retournement très net : le recul des défaillances s’accélère sur un rythme voisin de 10 % qui sera conservé jusqu’à la fin de l’année 2010. Malgré tout, la prudence reste de mise. La faiblesse des créations d’entreprises hors auto-entrepreneurs favorise le recul statistique des défaillances de jeunes entreprises, les plus nombreuses à déposer le bilan, mais de nombreuses TPE manquent encore d’activité. Près de 150 dirigeants d’entreprise de moins de 3 salariés ont obtenu l’ouverture d’une procédure de sauvegarde sur le dernier trimestre. Ces entreprises devront retrouver rapidement du chiffre d’affaires profi table faute de quoi la trésorerie leur fera défaut et elles basculeront en redressement voire liquidation judiciaire dans les tout prochains mois. Les PME semblent quant à elles pouvoir disposer d’une meilleure visibilité mais elles aussi restent vigilantes. Regarnir le carnet de commandes pèse sur le bfr et les retards de paiement des clients du secteur privé comme du public pourraient ruiner les efforts de reconquête. Le retard de paiement reste, en effet, la cause d’un quart des défaillances d’entreprises. Aussi, réussir la reprise nécessite de respecter un scénario à la fois simple mais vital : cibler des prospects pérennes et suivre attentivement les règlements clients. Ces actions seront génératrices de cash, le moteur d’une croissance durable ».

ALTARES

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Mercredi 19 Janvier 2011




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