ACDEFI - Un baril à 100 dollars et un euro à 1,45 : le monde est fou !

Certes, lorsque le baril augmente de douze dollars sur une année, cela réduit d’environ 0,4 point la croissance mondiale. C’est relativement peu, mais de douze dollars en douze dollars, la facture risque de dépasser les 2 points de croissance. Et ce d’autant qu’en flambant, le pétrole accroît les pressions inflationnistes et réduit par là même la marge de manœuvre des banques centrales pour assouplir leur politique monétaire, en particulier dans la zone euro, où la BCE commence même à agiter le chiffon rouge d’un possible resserrement…


D’où la poursuite de l’appréciation de l’euro qui, elle aussi, va coûter très cher. Certes, elle permet actuellement à l’économie américaine de renforcer sa reprise. En revanche, de ce côté-ci de l’Atlantique, où la croissance est déjà structurellement molle (devons-nous rappeler que la croissance structurelle de la zone euro est de 1,8 % contre 3,2 % outre-Atlantique ?), les dégâts risquent de devenir dramatiques.
Pour l’instant, les marchés n’ont cure de toutes ces considérations économiques. Néanmoins, au fur et mesure qu’ils se rendront comptes des dommages économiques collatéraux causés par leurs égarements, ils finiront par admettre que les niveaux actuels du baril et de l’euro n’ont aucun sens. Le balancier repartira alors en sens inverse, mais le mal aura déjà été fait.

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Marc Touati - Président de ACDEFI

Lundi 5 Novembre 2007


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