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ACDE : PIB français : la vie en rose… pâle.

A CHAUD du 13 févirer 2007


ACDE : PIB français : la vie en rose… pâle.

Marc Touati
Marc Touati
Evidemment, l'annonce par l'INSEE d'une croissance du PIB français de 0,6 à 0,7 % au quatrième trimestre 2006 constitue une nouvelle appréciable. Pour autant, après la stagnation enregistrée au troisième trimestre, il ne s'agit là que d'une modeste correction.

D'ailleurs, malgré cette « performance », la croissance annuelle française n'a été que de 2 % en 2006. C'est forcément mieux que le 1,2 % de 2005, mais largement moins bien que les 2,7 % observée outre-Rhin et les 2,8 % de l'ensemble de la zone euro, sans parler des 3,8 % de l'Espagne ou des 5,3 % de l'Irlande.

Ainsi, pour la deuxième année consécutive, la France a réalisé une croissance inférieure à celle de la zone euro. Mais cette fois-ci, la différence de croissance n'est pas de 0,3 point comme en 2005, mais de 0,8 point. Qu'il est loin le temps où la France était la locomotive économique de cette dernière ? Aujourd'hui, l'Hexagone est même à la traîne des pays de la zone et contribue à la ralentir. Et pour cause : la croissance française figure à la dixième place de l'Euroland à douze (ex-aequo avec l'Italie et juste devant le Portugal) et, ben sûr, à la onzième place si l'on inclut la Slovénie.

Pis, pour la première fois depuis 1994, la France réalise une croissance inférieure à celle de
l'Allemagne, avec 0,7 point d'écart. Cela confirme qu'après s'être réformée massivement,
l'économie allemande récolte aujourd'hui les fruits de ses efforts, alors que la France, qui refuse encore et toujours de s'adapter à la réalité économique et préfère continuer de colmater les brèches d'un mur en charpies, n'arrive plus à sortir de la croissance molle.

Autrement dit, la France commence à décrocher et rien ne permet de dire que 2007 inversera la tendance. En effet, si déjà dans un contexte de croissances mondiale et européenne soutenues, celle de l'Hexagone ne parvient pas à dépasser les 2 %, il est à craindre qu'elle n'y arrivera pas en 2007 alors que les croissances mondiale et européenne ralentiront. Et ce d'autant que l'attentisme préélectoral et la vigueur excessive de l'euro n'arrangeront pas les choses. Quant à l'après élections, il est déjà clair que le second semestre ne suffira pas à changer la donne, d'autant que rien ne garantit qu'il sera marqué par une euphorie d'investissements et de consommations.

Dans ce cadre, le PIB français devrait croître d'à peine 1,6 % contre environ 1,8 % pour la zone euro en 2007. Pour la troisième année consécutive, la France s'inscrira donc en retrait de l'Euroland. Et, si un point ne fait pas une tendance, trois points suffisent pour en amorcer une. D'où une question : les futurs dirigeants français arriveront-ils à inverser cette triste réalité ? Vu les programmes annoncés jusqu'à présent, qui reprennent finalement pas mal de recettes du passé qui ont pourtant fait la preuve de leur inefficacité, il n'y a pas de quoi retrouver l'optimisme.

Marc Touati

Mardi 20 Février 2007



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